Partant du constat que le taux de diésélisation du segment ne cesse d’augmenter et atteint aujourd’hui 70 % , Volkswagen développe son offre diesel qui était jusqu’alors composée uniquement du fabuleux V10 TDI. Cette décision s’explique également par le fait que ce type de motorisations constitue la demande majoritaire dans cette catégorie. Pour preuve, 50 % des ventes de la Classe S sont réalisées par le modèle 320 CDI et il en est de même chez BMW avec la 730 d. Pas étonnant que Volkswagen compte vendre 80 % des Phaeton avec cette motorisation.
Pour réussir ce challenge, VW a utilisé le 3.0 TDI que l’on retrouve notamment sur l’A6.Ce moteur qui se distingue par un poids léger (220 kg), une grande compacité est également l’un des premiers dans sa catégorie à être équipé d’un filtre à particules de série.
Si ce moteur nous avait convaincu sur l’A6 par son onctuosité, sa discrétion, sa sonorité et son caractère, il n’en a pas été de même sur la Phaeton qui accuse un poids nettement plus important. Suivant les modèles, cette différence oscille entre 400 et 600 kg. Cet embonpoint a inéluctablement des conséquences en matière de dynamisme puisque la Phaeton manque cruellement de reprise notamment en mode automatique. Il est donc essentiel de ne pas préjuger de sa puissance. En modes Sport et séquentiel, ce problème est nettement moins probant car en mode sport, on a tendance à tomber un rapport dans certaines situations ce qui augmente les reprises tandis qu’en manuel le conducteur compense ce défaut par une montée en régime plus importante.
Les performances pures s’en ressentent aussi. Alors que l’A6 abat le 0 à 100 en à peine plus de 7 secondes et file à 243 km/h en vitesse maximale, la Phaeton demande 8.8 secondes et atteint la vitesse maximale de 234 km/h. La consommation annoncée est aussi plus importante que sur l’A6 avec une moyenne mixte de 8.8 l/100 km. En pratique, nous avons plutôt frôlé les 11 litres.
Un comportement sans surprise
Malgré plus de deux tonnes sur la balance, le comportement de la Phaeton ne réserve aucune surprise à son conducteur en raison notamment de la transmission 4Motion à 4 roues motrices permanentes. Que ce soit sur routes sèches ou humides comme ce fut le cas lors de notre essai, la Phaeton est agréable à conduire mais elle ne dispose pas de la fibre sportive de sa cousine A8 (bien plus légère car construite en aluminium) mais s’affirme plus comme une limousine
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le gabarit de la Phaeton n’est pas son principal handicap car elle se veut plutôt agile sur petites routes grâce à sa direction précise. La Phaeton trouve son terrain de prédilection sur autoroute où elle vous fera apprécier sa tenue de cap impériale.
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