A côté des récents 1.9 JTD 115 et 140 chevaux inchangés, c’est bien sûr la nouvelle motorisation haut de gamme de la 156 restylée qui retient l’attention en Diesel, la gamme essence n’évoluant pas. Le 2.4 JTD 20V M-JET (contraction de Multijet), à carte de visite un peu longue, devient la nouvelle référence dans le clan des 160-190 chevaux, en attendant le V6 PSA-Ford.
Si le bloc reste identique au 150 ch qu’il remplace, outre la culasse qui gagne un arbre à cames et huit soupapes supplémentaires ou de l’adoption d’une injection directe Common Rail de deuxième génération (l’Unijet devient Multijet), de nombreuses modifications permettent d’afficher un gain de 17 % en puissance et de 26 % en couple maxi.
Beaucoup plus discret à froid que le 150 ch, ce 5 cylindres survitaminé vibre très peu, chante plutôt plaisamment en accélération et devient quasiment inaudible sur autoroute. Au-delà des 175 ch et 385 Nm, c’est bien la disponibilité de la mécanique et sa civilité à tous les régimes qui impressionnent.
Performante et très sobre
La 156 JTD 20V dispose d’une boîte 6 rapide et bien étagée (deux premiers rapports un peu courts peut-être). Elle affiche des performances honorables, légèrement inférieures à la BMW 330 d et très proches de l’A4 2.5 V6 TDi. Face aux 5 cylindres, les perfs égalent celles de la Mercedes 270 CDi et sont supérieures à celles de l’agréable Volvo S60 D5. Elle file allègrement à 221 km/h (225 constructeur), passe de 0 à 100 km/h en 8,7 secondes (une seconde de mieux que l’ancienne 150 ch à notre chrono), abat le 1000 m D.A. en moins de 30 secondes (29,1 s annoncées et 1,2 s de moins que la 150 ch). Les reprises sont également excellentes, au point que sur autoroute il est rarement nécessaire de repasser la 5e.
Des performances et un agrément qui lui permettent de reprendre le large face à la 1.9 JTD 140 ch qui elle faisait de l’ombre à la 2.4 JTD 150 ch. Maintenant, le JTD 175 ch commence sérieusement à marcher sur les plates-bandes du 2.5 V6 à essence de 192 chevaux. Par curiosité, nous avons emprunté pendant une petite semaine une Sportwagon équipé de ce V6 pour nous rendre compte de la différence d’agrément. Battu sur les relances, le V6 garde l’avantage en accélérations et envoûte par sa sonorité en grimpant dans les tours, mais brûler 10 à plus de16 l/100 juste pour le plaisir des oreilles paraît de nos jours franchement déraisonnable.
Comme l’allonge et la disponibilité de la mécanique incitent à rester à des régimes paisibles, entre 1600 et 2600 tours la plupart du temps, la consommation de la JTD 20V est ridiculement faible. Selon les normes, elle reste inchangée par rapport à la 150 ch, et selon nous en baisse de 0,2 à 0,3 litres au cent. Notre moyenne de 7,8 l/100 est exemplaire, les concurrentes dépassant toutes les 8 litres, à rythme comparable évidemment.
Aux extrêmes, nous avons relevé à peine 5,5 litres à allure de ministre qui craindrait le radar des journalistes et 13 litres en se croyant au volant de la GTA.
La nouvelle et excellente boîte de vitesses automatique à 5 rapports disponible sur la 166 équipée de ce moteur n’est malheureusement pas livrable ici.
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