Jusqu’à maintenant, le marché des micro-citadines, comprenez par-là, les citadines mesurant moins de 3 mètres était occupé uniquement par Smart et sa Fortwo qui en est aujourd’hui à sa seconde génération. Un monopole qui a permis à la filiale de Mercedes de séduire beaucoup de citadins, de conductrices peu à l’aise avec les manœuvres mais également de nombreux « bobos » qui ont fait de la Smart un véritable objet tendance. Aujourd’hui, la Fortwo qui n’avait face à elle que des citadines « classiques » mesurant aux environs de 3,50 m va devoir affronter sa première concurrente directe : l’iQ qui arrive avec un argument impossible à contrer pour la Smart : 4 places.

Un concept tout simplement révolutionnaire !

A son lancement, la Smart avait défrayé la chronique et il pourrait bien en être de même de l’iQ qui avec ses 2,99 m devient tout simplement la berline 4 places la plus petite du monde.

Essai vidéo -Toyota iQ : le cube à bobos

Pour comprendre la méthode du premier constructeur mondial, il suffit de se référer aux mensurations. Avec 2,99 m, une largeur de 1,68 m et une hauteur de 1,50 m, l’iQ est un cube sur roues qui se caractérise surtout par un empattement généreux de 2 m et des portes à faux avant et arrière particulièrement réduits, mais ce n’est pas tout. Le service Recherche et Développement du géant a travaillé sur 6 points afin de rendre cette iQ aussi habitable que possible et donc gagner de la place un peu partout :

  • Différentiel moins encombrant à l’avant. Son installation a permis de raccourcir de 120 mm la distance entre le bouclier et la pédale d’accélérateur mais aussi de diminuer le volume du compartiment moteur ainsi que de repousser aux angles de la carrosserie les roues, ce qui réduit les portes à faux.
  • Direction à prise de force centrale placée plus haut et plus en arrière pour restreindre encore plus la place prise par le moteur.
  • Réservoir ultra plat de 12 cm logé sous les sièges arrière, ce qui a permis de rapprocher le train arrière.
  • Dossiers de sièges ultra-minces, ce qui augmente l’habitabilité AR.
  • Bloc chauffage/air conditionné ultra compact. Sa taille inférieure de 20% a abouti à l’installation de la planche de bord asymétrique.
  • Planche de bord asymétrique et disparition de la boîte à gant dégagent un large espace pour le passager avant droit.

A l’usage

Si Toyota revendique clairement que l’iQ est une 4 places, nous dirons plutôt qu’il s’agit d’une 3 + 1.

En effet, si l’habitabilité avant ne souffre d’aucun reproche avec notamment une largeur aux coudes généreuse, il n’en est pas de même des places arrière qui sont plus sujet à critique.

Essai vidéo -Toyota iQ : le cube à bobos

Ainsi, si le conducteur mesure 1,80 m, il sera possible de loger un passager de la même taille dernière lui mais celui-ci se sentira un peu à l’étroit. Cette place arrière servira donc de dépannage à moins bien sûr que le conducteur soit de petite taille. A droite de l’habitacle, rien à redire. Grâce à l’asymétrie de la planche de bord, le passager avant droit dispose d'une position avancée, qui permet de dégager un maximum de place pour l’occupant arrière.

Essai vidéo -Toyota iQ : le cube à bobos
Essai vidéo -Toyota iQ : le cube à bobos
Essai vidéo -Toyota iQ : le cube à bobos


4 places dans moins de 3 mètres, il n’y a pas de miracle, c’est le coffre qui pâtît de cette situation. Effectivement avec 4 personnes, le volume de coffre se monte seulement à 32 litres. Autant dire, juste de quoi mettre deux sacs à main. Heureusement, les dossiers de sièges arrière se rabattent individuellement pour dégager un coffre plus vaste.

Malheureusement, pour cela, il faudra enlever les appuie-tête car ceux-ci ne s’escamotent pas. Dommage et peu pratique. Une fois cette manœuvre effectuée, vous obtenez 238 litres, c’est beaucoup mieux mais il n’y a plus de place pour les passagers. Une nouvelle fois, il faudra choisir…