Une décision sans précédent
Tout a commencé lors du Grand Prix de Hongrie de F3000, lorsque Tomas Enge, vainqueur, a subi un contrôle anti-dopage à l’issue de la course et que, surprise, ce test s’est révélé positif au cannabis.
Alors en position pour remporter le titre face au Français Sébastien Bourdais et à l’Italien Giorgio Pantano, le pilote Tchèque a même été couronné le 14 septembre, lors de la dernière épreuve avec une 3e place à Monza, ultime manche du championnat. Malheureusement pour lui, sa joie a été de courte durée car début octobre, la FIA a décidé de le sanctionner suite à son dopage.
Tomas Enge est ainsi exclu du Grand Prix de Hongrie et perd par conséquent les dix points de la victoire et le titre. Sa licence est ensuite suspendue pour une période de douze mois avec sursis sous réserve qu’il soit contrôlé négatif lors des contrôles anti-dopage aléatoires qui seront menés par la FIA au cours de l’année prochaine.
Son avenir professionnel pourrait très bien être compromis…
Même s’il n’est pas prouvé que Tomas Enge ait pris à dessein cette substance, il ne dispose en revanche d’aucune excuse car tout pilote de haut niveau est informé par l’intermédiaire de son équipe, en début de saison de la liste des produits interdits. Il s’agit donc là d’une faute impardonnable.
Des précédents et des rumeurs
Tomas Enge n’est pas le premier pilote à se faire épingler. Sébastien Enjolras (décédé en 1997 sur le circuit du Mans) avait été contrôlé positif au cannabis lors d’une épreuve du championnat de France de Formule Renault et suspendu pour six mois.
Hormis ce cas, la FFSA nous a indiqué qu’il y avait eu à ce jour sept cas positifs au cannabis qui avaient été suivis de suspensions (six mois). Ces procédures ont concerné principalement de jeunes pilotes de piste.
Parallèlement à cela, certaines rumeurs existent depuis longtemps. De commérages en bruits de couloir, le dopage est l’un des sujets qui revient régulièrement dans les paddocks.
Ainsi, dans les années 70, certains pilotes d’endurance étaient suspectés de prendre des amphétamines et des produits améliorant la vision nocturne contenant par exemple de la carotène, afin de résister à la fatigue de la conduite de nuit ; mais cela concernait principalement l’ancienne génération qui courait sans aucune préparation physique spécifique.
D’autres ont également fait mention d’importantes quantités de produits interdits dans les différentes formules américaines que ce soit le CART, le Nascar ou l’Indy.
Enfin, une rumeur persistante en F1, soutenait que les pilotes qui encaissent d’importants G au niveau du cou, lors des passages en courbe prenaient de l’EPO pour faciliter leur apnée, bien avant que de telles pratiques soient décelées chez les cyclistes.
Même s’il a toujours été impossible de prouver concrètement le fondement de ces rumeurs, faute de contrôle anti-dopage performant, ils ont au moins le mérite de soulever quelques interrogations.
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