La nouvelle Série 7 est équipée d’un pilote automatique « prenant en charge les principales actions de conduite jusqu'à 210 km/h ». Sur le papier c’est une voiture quasi autonome ; dans la réalité… aussi. Plusieurs systèmes (régulateur de vitesse adaptatif associé à un assistant de maintien dans la voie) fonctionnent de concert pour contrôler les gaz, les freins, la direction et gérer les aléas routiers comme le trafic, les piétons, etc. Son bon fonctionnement dépend des marquages au sol et de l’angle des courbes. Voilà pourquoi ce pilote automatique ne s’apprécie que sur les grands axes, dixit BMW. En toutes circonstances, le conducteur conserve la main, mais son efficacité en condition réelle est totalement bluffante. Le système a été très rarement pris en défaut durant notre test.

Comme ses concurrentes, elle bénéficie aussi du système de conduite prédictif (option à 3 000 €), qui - via une caméra située à l’avant - analyse la signalisation, les limitations de vitesse, le relief, etc. pour agir sur le réglage des suspensions, la cartographie... L’objectif étant d’optimiser le confort, la sécurité et l’efficience. C’est dans cette optique que sera lancée, dès l’an prochain, une version hybride rechargeable 740e rejetant 49 grammes et éligible (pour le moment) à un bonus de 4 000 €. Au lancement, l’allemande proposera un six cylindres diesel (30d) de 265 ch, en « entrée de gamme » et un V8 essence de 450 ch, celui de notre essai, aussi ouaté qu’un paquet de coton hydrophile. Ici, la philosophie est logiquement orientée confort avec un couple harmonieusement réparti aux 4 roues, puisque cette motorisation est livrée d’office avec la transmission Xdrive. L’ensemble est géré d’une main de maître par l’excellente boîte automatique à 8 rapports qui égrène les rapports sans jamais faillir. Une pression sur l’accélérateur et vous voilà propulsé (trop facilement) au-delà des vitesses autorisées. C’est de jeter un œil à la fenêtre qui vous donnera au final une indication sur la vitesse comme à bord d’un avion de ligne.

Malgré son gabarit XXL (5,24 m) pour notre version limousine, la Série 7 fait preuve d’une agilité surprenante à la conduite. En cause : les roues directrices parviennent à donner un soupçon d’agilité à l'engin. De manière globale, cette voiture s’apprécie à toutes les places tant l’amortissement (pneumatique) et l’insonorisation figurent parmi les meilleurs au monde. Le plus dur sera de ne pas fermer l’œil. Si vous envisagez de hausser le ton, ou plutôt de demander à votre chauffeur d’augmenter la cadence, la Série 7 se montrera tout aussi compétente. La suspension descend, les barres stabilisatrices actives suppriment le roulis et la direction sport vous offre un plus grand ressenti.

C’est peut-être en ville qu’elle est le moins à l’aise compte tenu de sa longueur importante et de son diamètre de braquage moyen (12,3 m). Heureusement la caméra 360°, totalement paramétrable, veille à la bonne santé de la carrosserie.


Le stationnement automatique à distance

Essai vidéo - BMW Série 7 : bienvenue dans le futur

Dès le mois de novembre, la clef intelligente de la nouvelle BMW Série 7 pourra servir moyennant finances (1 620 €) de télécommande au système de stationnement à distance. Si vous êtes amené (ce qui reste à mettre au très gros conditionnel) à stationner votre Série 7 dans un box étroit ou un parking de supermarché, là ou les places sont exiguës, votre Série 7 peut sortir « seule » de sa place de stationnement. Cette clé magique vous permettra de commander, depuis l’extérieur, la marche avant (jusqu’à une distance équivalente à une fois et demie la longueur de la voiture) et freinera automatiquement si elle rencontre un obstacle. Ce système (non testé lors de notre essai) ne fonctionne que pour les stationnements en « bataille ».