Même si le segment des berlines Premium est dieselisé à près de 90 %, Cadillac n’a pas prévu pour l’instant de diesel. L’ATS doit donc se contenter d’un 2,0 T essence développant 276 ch et un couple de 353 Nm disponible sur une large plage comprise entre 1 700 et 5 500 tr/min. Le premier ressenti n’est pas forcément très positif car la sonorité est très quelconque et surtout très éloignée de celle d’un 6 cylindres de puissance équivalente. Sans surprise, celui-ci n’hésite pas à monter dans les tours et n’a aucune difficulté à propulser l’ATS. Malgré une puissante généreuse, ce moteur ne possède nullement une vocation sportive, tout juste dynamique car il s’essouffle dans les hauts régimes. Les performances sont toutefois au rendez-vous avec un 0 à 100/h abattu en 5,9 s. Ce quatre cylindres peut être couplé à une boîte mécanique ou automatique à 6 rapports (env 2 000 € en option). C’est la première que nous avons testée et elle s’est révélée plutôt agréable à manier avec un levier précis mais ferme. On reprochera tout de même quelques lenteurs entre les rapports. Le principal grief à l’encontre de ce moteur réside dans sa consommation élevée, avoisinant les 13 litres sur notre parcours durant lequel nous n’avons jamais réussi à tomber en dessous de la barre des 10 litres. Autre problème, le malus de 2 300 € auquel l’ATS est assujettie, qui pourrait augmenter si le projet de loi sur le bonus 2013 est adopté.
Conçue sur une nouvelle plate-forme, l’ATS est commercialisée en propulsion ou en 4 roues motrices (en option à partir de 1 600 € suivant les finitions). Quel que soit votre choix, l’ATS offre un comportement proche de nombreuses berlines européennes, avec un confort dans la bonne moyenne de la catégorie même si on peut trouver l’amortissement un peu ferme sur route vraiment dégradée. Bien équilibrée, plutôt agile, cette Cadillac ne rivalise pas avec les toutes dernières Série 3 qui sont un modèle du genre. On touche ici le principal problème de cette Cadillac. Les représentants du constructeur américain nous ont indiqué que la direction provient de chez ZF, soit la même base que la Série 3. Possible mais en tous les cas, le rendu est radicalement différent avec une direction légère, peu informative, pas assez consistante et qui ne donne pas l’impression d’être au contact de la route. À revoir, même si celle-ci est agréable à faible allure et en ville. C’est donc à des vitesses supérieures que ce défaut se manifeste.
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