Simca et la course
Les mécaniques Fiat d'abord, puis Simca ont inspiré de nombreux artisans constructeurs ou pilotes amateurs. Il serait vain de vouloir recenser toutes ces productions (monoplaces, prototypes ou encore “Tourisme gonflé”) qui ont remporté un nombre incalculable de succès dans des épreuves régionales ou même nationales. Voici, cependant, un rapide tour d'horizon des participations Simca plus ou moins officielles en compétition.
Les Simca Gordini
Le potentiel des petites mécaniques Fiat 1100 installées sous le capot des Simca 8 n'échappe pas à l'œil avisé d'Amédée Gordini. Dès 1937, le “Sorcier” trouve un terrain d'entente avec son compatriote Pigozzi, et se lance dans la bataille des petites cylindrées aux 24 Heures du Mans. Profilées et allégées, les Simca 8 très “spéciales” s'adjugent, notamment, la victoire à l'indice dans l'édition 1939. Après la guerre, Gordini, fort du soutien de Simca, élabore ses premières monoplaces, qui révéleront en Europe un certain Juan Manuel Fangio… En dépit d'une superbe victoire de Jean Behra au GP de Reims 1952, face à une meute de Ferrari et de Maserati, Gordini perd le soutien de Simca lorsque la marque donne la priorité au lancement de l'Aronde.
Les "1 000 Rallyes"
Moins célèbre que la R8 Gordini, la petite Simca à moteur arrière va s'offrir néanmoins une jolie carrière sportive. Dès 1969, Simca lance un challenge destiné aux jeunes pilotes, puis trois ans plus tard, avec la commercialisation de la Rallye 2 (la version musclée de la 1000), une série de course monotype sous le label SRT (Simca Racing Team). Théâtre de luttes acharnées et spectaculaires, ces épreuves remporteront un vif succès populaire dans toutes les réunions françaises entre 1972 et 1977. Enfin, l'ultime version Rallye 3, pouvant dépasser les 180 km/h, se révélera souvent imbattable dans sa catégorie, dans les épreuves réservées aux voitures de Tourisme.
Les CG Simca
Carrossiers, pionniers des matières plastiques (ils “habillèrent” notamment les premières Alpine), les établissements Chappe frères et Gesselin, plus connus sous le sigle CG, lancent en 1968 un joli petit coupé animé d'un moteur de coupé Simca 1200 S. Vite remarqué en Rallye, il est engagé sous la bannière officielle de Simca en 1970 et propulsé par le gros moteur de la Chrysler 180. Revu et corrigé par les techniciens de Matra, transformé en spider très agressif, il va se tailler un très beau palmarès dans les rallyes du championnat de France pendant trois saisons.
La Moynet-Simca
En 1968, Simca effectue un retour officiel mais discret sur la piste du Mans. André Moynet, ancien pilote et ingénieur aéronautique, a construit un superbe prototype, animé d'une mécanique de coupé Simca 1200, mais pas tout à fait au point. L'aventure se terminera par un abandon rapide, puis une seconde sortie, aussi peu heureuse, aux 1 000 km de Paris sera vite oubliée. Toutefois, en 1975, le prototype est exhumé de sa remise, doté d'un moteur Simca-Chrylser de 2 litres, et repart pour 24 heures. Pilotée par Michèle Mouton, Marianne Hoepfner et Christine Dacremont, un équipage 100 % féminin, il ralliera cette fois l'arrivée et enlèvera sa catégorie.
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