La mise au point du châssis et du logiciel du système de gestion du XWD a été effectuée par les ingénieurs développement au siège de Saab en Suède. Le Saab XWD se définit comme un système actif « intelligent » dont la tache est de répartir entre les essieux avant et arrière le couple - sans interruption - fourni par le moteur. Afin d’optimiser adhérence et tenue de route, le couple envoyé en permanence aux deux essieux est calculé par le boîtier électronique de gestion du Saab XWD. Ce dernier reçoit 100 fois par seconde les informations de plus de 20 capteurs répartis dans le véhicule, dont ceux des systèmes ABS et ESP (contrôle électronique de stabilité). Les données traitées sont la vitesse du véhicule, la vitesse de rotation des roues, l’accélération latérale, la position de l’accélérateur, …, et le primordial taux de lacet (le lacet d’un véhicule désigne son mouvement de rotation horizontale autour d'un axe vertical). Ce dernier va permettre aux calculateurs du XWD et du contrôle électronique de stabilité de viser une consigne idéale de vitesse de lacet. Il agira sur le lacet du véhicule par la répartition avant/arrière du couple (et sur le couple supplémentaire à fournir à la roue arrière extérieure au virage avec l’eLSD), les actionneurs de freins, etc. Pour optimiser l’adhérence au démarrage, le Saab XWD intègre un système « d’engagement initial » des roues arrière à la différence d’autres systèmes de transmission intégrale qui ne transfère une part du couple sur le second essieu que si au préalable le patinage des roues est détecté sur le train habituellement moteur.
Sur le plan mécanique, le système Saab XWD se compose d’un boîtier de démarrage PTU (Power Take-off Unit) situé dans le pont avant, qui transmet le couple par l’intermédiaire d’un arbre de transmission jusqu’au module arrière RDM (Rear Drive Module), qui comprend un dispositif de transfert de couple TTD (Torque Transfer Device) et le eLSD optionnel. Les deux sont des embrayages multidisques Haldex à bain d’huile. Au démarrage depuis l’arrêt, le TTD est enclenché dès qu’un rapport est sélectionné, engageant de ce fait le RDM. En roulant, la répartition du couple entre les essieux varie par l’intermédiaire du pilotage d’une valve dans le TTD, qui augmente ou réduit la pression hydraulique des disques d’embrayage, pour coupler ou désaccoupler progressivement le pont arrière. Le degré de patinage détermine l’intensité du couple qui est transmise. Le eLSD, situé à côté du RDM, fonctionne suivant le même principe que le boîtier plus important du TTD. L’unité de pilotage électronique du Saab XWD fonctionne en communication constante avec les modules de gestion du moteur, de la transmission et de l'ESP.
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