Le discours parfaitement rôdé, nous multiplions les tentatives. La crainte quasi chronique du policier déclenche quasiment toujours la même réaction : inquiets à notre approche, les conducteurs semblent presque soulagés de se faire houspiller pour une simple cigarette. Le rappel à l’ordre fonctionne à merveille pour un résultat immédiat : tout le monde l’écrase (la cigarette bien sûr) et promet la main sur le cœur de faire attention à l’avenir. Ben voyons ! Plus vraisemblablement, l’amende promise en cas de récidive y est sûrement pour beaucoup.
Ras le bol de toutes ces interdictions
Profitant de notre rôle préventif et pas mécontents de ne repartir qu’avec un blâme oral, les conducteurs se sont montrés majoritairement coopératifs. Les français seraient-ils devenus disciplinés ? Mais il ne faut pas gratter bien profond pour que le vernis de la civilisation ne craquèle et que la bête qui sommeille se réveille. Stressés par la vie trépidante de la capitale, énervés par une circulation anarchique ou contrariés par des amendes à répétitions, la simple vue de l’uniforme enclenche une forme de rejet immédiat.
Une bonne occasion pour nous de vérifier que le métier de policier n’est pas toujours de tout repos. Sur ce chapitre, des agressions verbales, des conducteurs qui refusent d’éteindre leurs cigarettes, des mots lourds de sous-entendus et beaucoup d’énervement, surtout lorsque la cigarette vient à peine d’être allumée. "Alors après les lieux publics, la voiture et pourquoi pas le domicile ?" pourrait être la complainte de l’automobiliste en pétard.
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