Allroad et 9-3X peuvent toute deux recevoir un bloc diesel, ô combien plus sobre que nos deux motorisations d’essais : un 2.0 TFSI de 211 ch pour l’Audi face à un 2.0 T Bio Power de 210 ch pour la Saab 9-3X.
Motorisations : démons
Deux motorisations proches en matière d’agrément et de performances mais à l’opposée en terme de budget puisque le 2.0 T BioPower de la suédoise vous permet de rouler à l’E85. Un carburant malheureusement rarissime sur le bord de nos routes, mais économiquement intéressant. Pourquoi ?
Le vénérable François Chapus dans son test de la 9-3 BioPower nous l’expliquait brillamment. « La consommation réelle du BioPower en utilisation normale est supérieure de 30% face au TFSI de l’Allroad (20% dus à la surconsommation de l’E85 et 10% dus au rendement inférieur du bloc Saab). Mais ce rapport s’inverse à la pompe en raison d’un prix au litre inférieur de 30% face au SP95 et d’une consommation moins importante lorsque le moteur est exploité pleinement. » Reste à préciser que si la suédoise gloutonne un peu plus de 13 l/100km elle se situe dans la zone neutre du bonus écologique compte tenu de son statut Flex. La version diesel 1.9 TTiD reste dans la zone neutre. Le 2.0 de la Saab 9.3 dégage une sonorité à l’échappement beaucoup plus grisante que sa congénère allemande. Il fait preuve d’une grande souplesse en bas avec un joli répondant à l’accélération.
Chez Audi, le 2.0 TFSI peut compter sur un couple maxi plus conséquent : 350 Nm. Associé à une boîte S Tronic, il catapulte cette Audi A4 Allroad à 100 km/h en 6,9 secondes, contre 8,5 secondes pour la 9-3X. Un moteur performant qui ne fait pas l’impasse sur l’agrément, puisqu’il fait preuve d’une très grande souplesse et d’une grande discrétion. La consommation est légèrement meilleure que la 9-3 avec une moyenne de 12l/100 km. Cerise sur la gâteau : un malus de 750 € vient s'ajouter à la facture. Un montant qui grimpera à 1600 € au 1er janvier 2010, à l’instauration du nouveau barème écologique.
tenue de route : anges
Les performances de la transmission Quattro ne sont plus à démontrer. Ici de série sur l’A4 allroad, elle lui confère une traction constante qu’importe l’environnement. Et ce, malgré une monte en 18 pouces taille basse (drôle de choix pour une baroudeuse). Dur à croire mais bien concret sur terrain lourd. Le rehaussement des suspensions garantit un confort supérieur par rapport à la berline. Les transferts de masses, sont plus prononcés, et c’est bien ici, que l’on regrette l’absence des suspensions pilotées comme sur la grande soeur A6. Le véhicule assez lourd du train avant n’affiche pas le même temps de réaction que celui de la 9-3X, plus incisif à notre goût. L’A4 Allroad n’appelle cependant à aucune remarque précise concernant sa tenue de route. Le cœur de la transmission quattro est un différentiel central autobloquant, purement mécanique qui répartit le couple à raison de 40% vers l’avant et 60% vers l’arrière.
De con côté, la 9-3X utilise une transmission intégrale XWD. Sorte de système actif intelligent qui répartit le couple entre les essieux avant et arrière de manière à toujours obtenir la meilleure adhérence. Elle dispose également d’un différentiel arrière électronique à glissement limité. Globalement la 9-3 présente un comportement très sûr et presque aussi efficace que l’Audi. La prise en main d’une 9-3 X est d’une facilité déconcertante. La visibilité, la position de conduite et l’évaluation du gabarit du véhicule sont meilleurs qu’à bord d’une A4 Allroad. Par exemple, on stationnera plus aisément une 9-3 qu’une Allroad (malgré la quantité d’aides à la conduite). Le confort à bord est bon, mais en-deçà des prestations délivrées par l’Allroad. Notamment au niveau des suspensions et de l’isolation phonique.
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