K comme compact, c'est vrai. Avec sa longueur inférieure à 4 mètres, ce jouet rompt avec l'image habituelle des Mercedes. Son atout majeur réside dans son toit rigide, qui s'escamote électriquement et en silence, en moins de 25 secondes ! Cet ingénieux concept de coupé-cabriolet, copié par la 206 CC, n'a qu'un défaut : le volume du coffre, une fois le toit replié, inférieur à 150 litres. C'est quand même plus pratique et moins cher qu'un cabriolet avec hard-top.
Prête aussi à tailler la route
À couvert, le confort acoustique vaut celui d'un vrai coupé, permettant d'abattre de longs trajet autoroutiers sans fatigue. En prime, la grande vitre de lunette garantit une visibilité arrière et trois quarts AR bien supérieure aux roasters classiques. Toit dans le coffre, le filet antiremous fourni en série diminue les turbulences aussi efficacement que pour les autres modèles rassemblés ici.
L'harmonie rouge et noire flamboyante de l'habitacle était en option ; la plupart des SLK en circulation se contentent d'un intérieur uni et sombre (égayé par des fonds de compteurs ivoire) qui ne fait pas oublier le manque de maintien latéral des sièges et, sur certains modèles, quelques couinements au niveau des ancrages. La plupart des gabarits trouveront une position de conduite adéquate, en dépit d'un volant trop grand et d'une colonne de direction sans réglage de hauteur.
Une autonomie dérisoire
Si le 2 litres atmosphérique convient à la balade (et à la parade devant les terrasses branchées), il faut s'orienter vers la 230 Kompressor pour atteindre le niveau de performance des trois autres modèles rassemblés dans ce dossier. Le 4 cylindres dopé par un compresseur mécanique Roots ne connaît aucun temps de réponse et apporte une belle disponibilité sur la plage des régimes usuels.
Si la consommation ne dépasse pas les bornes dans ces cas-là, en conduite très rapide ou en ville, on flirte avec les 16-18 litres aux 100 km, et l'autonomie devient dérisoire avec le réservoir de 53 litres. Mais le plus gros grief va à la sonorité du moteur, ingrate. Rien à faire, le gargouillis d'un 4 pattes ne vaudra jamais la mélodie d'un 6 cylindres. Malheureusement, pour accéder à cette noblesse mécanique, il faut attendre le printemps 2000, où le léger restylage s'est accompagné d'évolutions sous les capots, dont le très attendu V6 3.2, tout à fait à la hauteur des six en ligne ou à plat de ce dossier, en matière d'agrément comme de musicalité. Le hic reste la commande des boîtes manuelles, parfois franchement désagréable sur la première génération en 5 vitesses, et encore manquant de précision avec les 6 vitesses généralisées sur toutes les motorisations lors du restylage. En revanche, la boîte automatique à cinq rapports reste un modèle du genre.
Le comportement s'annonce sans surprise : un zeste d'agilité et des changements d'attitude progressifs, voilà qui est sûr et relativement plaisant. Les suspensions trop souples nuisent un tantinet à la précision de conduite. Retouchées au printemps 2000 et agrémentées de l'ESP en série, elles amènent une plus grande rigueur de comportement, sans toutefois prétendre à l'efficacité d'un Boxster en configuration de base.
La qualité de fabrication et la fiabilité correspondent au standard de la marque. Possibles entrées d'eau sur les deux premiers millésimes : vérifier l'étanchéité. Il n'y a pas de miracle, ce roadster sans concurrence se paye au prix fort. D'autant qu'il est moins répandu en France que le Z3, sur le marché de l'occasion.
Caractéristiques : SLK 230 k à moteur 2 295 cm3, 193 ch à 5 300 tr/mn ; 280 Nm de 2 500 à 4 800 tr/min. ; boîte manuelle 5 vitesses ; direction à assistance constante ; 1 330 kg ; performances : 233 km/h, 400 m DA en 14,9 secondes ; degré de finition unique. Consommations selon normes (urbaine/extra-urbaine/mixte), en litres, aux 100 km : 13,3/7,0/9,3 ; moyenne réelle estimée : 12,5 l/100 km.
Caractéristiques : SLK 230 k à moteur 2 295 cm3, 193 ch à 5 300 tr/mn ; 280 Nm de 2 500 à 4 800 tr/min. ; boîte manuelle 5 vitesses ; direction à assistance constante ; 1 330 kg ; performances : 233 km/h, 400 m DA en 14,9 secondes ; degré de finition unique. Consommations selon normes (urbaine/extra-urbaine/mixte), en litres, aux 100 km : 13,3/7,0/9,3 ; moyenne réelle estimée : 12,5 l/100 km. 2 portes ; transmission : aux roues arrière ; boîte manuelle 5 vitesses ou boîte automatique 5 vitesses ; longueur : 3,99 m ; coffre de 145 à 348 litres. Commercialisée en septembre 1996, restylage et moteur 3.2 V6 en avril 2000, version SLK 32 AMG, 354 ch, en avril 2001.
Qualités :
un coupé et un cabriolet pour le prix d'une Mercedes, comportement routier sûr, présentation, absence de bruits d'air, visibilité arrière, grand coffre en coupé.
Défauts :
moteur 4 cylindres sans âme, commande de boîte manuelle désagréable, coffre minus une fois décapoté, quelques bruits parasites, maintien latéral des sièges.
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