Si en France la proportion de Diesel atteint 81 % des ventes parmi les compactes, Toyota ne vise que 75 à 78 % pour ce type de motorisation avec l’Auris. Pourtant, le client a le choix entre pas moins de trois Diesel, et à peine deux moteurs à essence. Parmi les trois « gazolés », deux sont déjà connus, le petit 1.4 90 chevaux de la Yaris et le 2.2 177 ch de l’Avensis, Rav-4 et de Corolla Verso.
Le 1.4 D-4D 90 ch n’était pas dans la flotte d’Auris mise à notre disposition. Ses 190 Nm avec la boîte manuelle à 5 rapports ou robotisée s’annonce vraiment juste, non pas en raison de sa vitesse limitée à 170 km/h ou le 0 à 100 km/h franchi en 13 secondes, mais par des reprises qui devraient être laborieuses et un moteur sans doute encore beaucoup plus exsangue sous 2000 tours que dans la Yaris, plus légère de presque 200 kg.
En Diesel toujours, le moteur qui représentera l’essentiel des commandes (sans doute plus de 35 %) est le 2 litres. Il ne s’agit pas du 115 D-4D revitaminé de la Corolla, mais bien d’un dérivé du récent 2.2 litres -par réduction de la course. Assez proche de son aîné, il se montre même plus disponible. Bref, un bon Diesel plutôt onctueux, assez discret même s’il n’est pas totalement exempt de vibrations. Ses 126 chevaux et ses 300 Nm procure à l’Auris une vitalité de bonne aloi malgré 1,4 tonnes à entraîner (194 km/h, 0 à 100 km/h en 10,3 secondes et 400 m DA en moins de 18 secondes). Bien secondé par une boîte manuelle à 6 rapports (celle de la 2.2), ce moteur vaudra à l’Auris une consommation moyenne d’environ 7 l/100. Un peu plus avec le filtre à particules proposé en option (500 €). En conduite rapide sur les routes du Lauragais et des Pyrénées ariégeoises, nous avons atteint 11 litres. Soit 2 litres de moins que pour l’Auris 177 D-4D de haut de gamme, toujours en conduite sportive sur route de montagne. Son Diesel 2.2 litres tout alu de 177 chevaux apparue en 2005 sous les capots des Toyota Avensis, Corolla Verso et Rav4 manque de vigueur sous 2000 tours (comparé aux 2 litres BMW 163 ch, Renault dCi 175 ch, Volkswagen TDi 170, et surtout 2.2 HDi bi turbo qui officiera en 2008 sous le capot de la 308). Ses 400 Nm entre 2000 et 2600 tr/min transitent par une boîte manuelle à six rapports très agréable. La vitesse de pointe frôle 210 km/h, et en accélérations, le 0 à 100 km/h demande 8,1 secondes, le 400 m D.A. un peu moins de 17 secondes. Des performances qui la situent dans le haut du panier, aux côtés de la BMW 120d, de l’Audi A3 et Volkswagen Golf équipées du 2.0 TDI 170 chevaux. La consommation réelle atteint environ 8 l/100 km en moyenne, soit un peu plus que ces allemandes, sans doute partiellement en raison de son filtre DPNR qui réduit les rejets en oxydes d’azote de moitié.
Nouveau moteur
En essence, à côté d’un 1.4 (97 VVT-i) qui convenait pas mal à la plus légère Corolla, mais au couple un peu juste ( 130 Nm) ici pour procurer un réel agrément dans toutes les conditions, Toyota inaugure avec l’Auris un tout nouveau 1600. Ce 124 VVT-i fort de ses 124 chevaux à 6000 tr/min et de ses respectables 157 Nm fait preuve de vitalité et d’une bonne souplesse. Il affiche des chronos et une vitesse maxi très proches de la 2 litres Diesel, mais des reprises en retrait. Dommage qu’il ne dispose pas d’une boîte manuelle à six rapports. Le client a le choix entre une bvm5 à l’étagement correct, et la même robotisée en option (que nous n’avons pas pu essayer). Avec la boîte classique, la consommation moyenne oscille entre 8 et 10 litres ; elle devrait être inférieure de quelques décilitres avec la MMT. Au maxi, on dépasse toutefois allègrement 14 litres au cent.
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