Skoda profite pleinement de son appartenance au groupe Volkswagen. Le bloc 1.8 T de 180 ch qui équipait la première génération passe donc aux oubliettes et il est remplacé par 2.0 TFSI qui propulse notamment la VW Golf GTI, l'Audi A4 2.0 TFSI ou même la Seat Léon dans une version moins puissante de 185 ch.
L'installation sous le capot de la Skoda ne change bien heureusement pas le caractère de ce moteur toujours aussi plaisant à conduire. Possédant 280 Nm de couple, ce 4 cylindres pousse fort dès les plus bas régimes (1 800 tr/min) et jusqu'à 5 000 tr/min, ce qui signifie une très large plage d'utilisation et un plaisir renforcé car le conducteur n'a pas besoin de jouer de la boîte de vitesses qui est d'ailleurs très bien guidée.
Avec 200 ch les performances atteintes sont de tout premier plan. 240 km/h en vitesse de pointe soit des chronos étonnamment supérieurs à ceux de la Golf GTI puisque celle-ci est donnée pour 235 km/h alors qu'elle est plus légère de 70 kg. Un mystère dû notamment à des rapports de boîte différents. L'écart s'estompe, en revanche sur le 0 à 100 km/h puisque les deux voitures font jeu égal.
La concurrence directe à savoir notamment la Mondéo ST220 fait mieux mais cette dernière est dotée d'un V6 qui lui permet d'atteindre 250 km/h. Chez Renault, la Laguna GT reste en retrait avec 235 km/h.
L'Octavia RS se distingue également par une sonorité très travaillée agréable à l'oreille mais un peu fatigante à l'usage. En revanche, mauvais point concernant la consommation puisque celle-ci explose littéralement. On est très loin des 7,8 l/100 km annoncés puisque nous avons enregistré plus de 15 l/100 km avec une conduite sportive mais loin d'être radicale. Voilà de quoi affoler les jauges.
Les amateurs de diesel seront comblés puisque le 2.0 TDI 170 ch devrait faire son apparition à la mi-2006
Une tenue de route peu exigeante
Afin d'adapter la liaison au sol à ses nouvelles prétentions, Skoda a pourvu l'Octavia RS de renforts spéciaux à l'arrière de la structure. La garde au sol a été abaissée de 12 mm tandis que les amortisseurs et les ressorts ont été modifiés Résultat, l'Octavia se révèle très saine à conduire tout en préservant un confort relativement correct.
Malgré son gabarit imposant, la RS affiche une bonne agilité et un comportement joueur, même si on est loin de celui d'une Mégane RS tout en restant dans la bonne moyenne de la catégorie.
Disposant de toutes les aides électroniques existantes et de disques de freins de diamètre plus important, l'Octavia RS se voudra rassurante pour ses occupants qui seront également conquis par le bon maintien des sièges sport et par l'absence de mouvements de caisse. Les plus sportifs d'entre vous pourront déconnecter l'ESP, une manipulation qui change peu de choses aux réactions de la voiture car celui-ci se réenclenche automatiquement lorsque l'ABS intervient.
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