Aviation, motos, voitures populaires, berlines luxueuses ou de compétition, BMW s’est distingué dans chacun de ces domaines. Pourtant, ce n’est que depuis le début des années 60 que l’image de constructeur automobile "sérieux" de la firme munichoise s’est affirmée
L’histoire de la marque
Ce sont les conséquences de la Première Guerre mondiale qui entraînent ce pionnier de l’aviation et motoriste de renom vers l’automobile. Le Traité de Versailles signé en 1919, interdit, en effet, aux industries allemandes de poursuivre leurs travaux dans le domaine aéronautique et militaire. C’est un coup dur pour la Bayerische Motor Werke qui vient encore d’affirmer son savoir-faire en portant le record d’altitude à près de 10 000 mètres.
De l’aéronautique à la moto
Créée en 1916, la jeune firme doit alors impérativement diversifier ses activités pour survivre. Mobilier de bureau, machines agricoles et autres produits de sous-traitance occupent les chaînes pendant quelques temps, mais ne sauraient satisfaire à long terme l’ambition des ingénieurs motoristes. L’un d’entre-eux, Max Fritz élabore le premier falt-twin (un bicylindre à plat) et le monte sur une motocyclette en 1922. La légende est en marche et aujourd’hui encore, le flat-twin reste le moteur emblématique de la marque dans le domaine de la moto. Sur la lancée de ses premiers succès (25 000 motos vendues en cinq ans), BMW absorbe la société automobile Eisenanch en 1928.
De la moto à la voiture
La première voiture frappée de l’écusson bleu et blanc de la marque bavaroise sera en fait une Austin Seven, construite sous licence en Allemagne. Cette petite voiture populaire et bon marché connaît un vif succès commercial et permet d’asseoir rapidement la réputation de ce nouveau constructeur automobile. Une période faste débute. Dans le climat apocalyptique de l’Allemagne nazie, BMW enlève de nombreux marchés dans le domaine militaire et aéronautique qui lui permettent de financer des projets automobiles plus ambitieux. Dès 1936, toutes les BMW sont désormais animées par des moteurs 6 cylindres et la gamme se complète de berlines et de cabriolets raffinés ou encore d’un petit roadster, le 328, très performant qui établira la réputation sportive de la marque.
Menace de faillite
Survient la Seconde Guerre mondiale. A l’issue du conflit, BMW n’est plus qu’un fantôme errant dans des ruines calcinées. L’usine Eisenanch placée sous contrôle soviétique est perdue tandis que le siège de Munich est "dévalisé" par les Britanniques au titre des dommages de guerre. En 1948, la reprise de la production des motos est un premier signe de redémarrage. Deux ans plus tard, le secteur automobile repart à son tour, avec la sortie d’une grosse berline, la 501. Trop chère et presque indécente dans une Allemagne qui n’en finit pas de déblayer ses ruines, elle ne connaîtra qu’une diffusion confidentielle. BMW insiste pourtant dans cette voie en lançant la 502, l’une des plus belles berlines de l’après-guerre animée par un moteur V8. Avec ces modèles, la firme bavaroise va se fourvoyer dans une impasse et mettre gravement ses finances en péril.
Soudain plus réaliste, BMW s’oriente en 1955 vers la production de petites voitures populaires très en vogue en Allemagne, grâce à une fiscalité bienveillante. La petite Isetta, conçue en Italie par la firme ISO, se vendra à plus de 150 000 exemplaires. Cependant, le coût élevé de sa production endette un peu plus encore BMW. En 1959, la production de la 700 assure un sursis à la société au bord de la faillite.
Enfin le renouveau
Menacée de disparition ou de rachat par Mercedes, BMW trouve son salut à travers un groupe d’actionnaires menés par Hervbert Quandt. Ce dernier, financier avisé et surtout inconditionnel de la marque, ne va pas se contenter de renflouer la société. Il va investir des millions de Marks dans un ambitieux programme défini par le slogan "die neue Klasse" (la nouvelle classe) qui vise à prendre la place laissée vacante dans les gammes moyennes par Volkswagen et Mercedes.
Cette politique va s’appuyer entièrement sur un modèle: la 1500. Lancée en 1962, cette berline à tendance sportive imposant une image de qualité trouve immédiatement sa place sur un marché très porteur. Elle symbolisera le renouveau de BMW d’autant qu’elle sera rapidement déclinée en différentes cylindrées et constamment modernisée.
Cette politique où l’évolution primera toujours sur la révolution sera menée avec une rare constance et assurera à la firme bavaroise une expansion continue même en période de crise. Avant de connaître une spectaculaire chute de ses bénéfices en 1998 (due à la malencontreuse reprise de Rover), BMW pouvait, en effet, se flatter d’avoir présenter jusqu’alors des bilans financiers plutôt positifs! Aujourd’hui, BMW, peu enclin à de nouvelles fusions pourtant très en vogue, a retrouvé un équilibre financier envié et poursuit à nouveau son expansion avec une tranquille assurance.
L’histoire du logo
Vocation d’origine, l’aéronautique a laissé une profonde empreinte dans l’esprit de la société. L’emblème de BMW est d’ailleurs là pour le rappeler: au centre du cercle orné des initiales de la marque figure en bleu le symbole d’une hélice en rotation. Apparu sur les premières motos en 1920, ce logo est resté inchangé au fil du temps et apparaît sur chacune des productions de la marque.
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