En proie depuis plusieurs années à une situation financière précaire, Jaguar a trouvé son salut avec son rachat par le géant indien Tata. Un joli clin d’œil du destin puisque l’un des principaux joyau de la couronne a été racheté par l’une des anciennes colonies de l’empire britannique.

Cette nouvelle étape dans l’histoire de la marque correspond également au lancement d’un nouveau modèle : la XF qui prend la succession de la S-Type et qui a pour but de redorer le blason du constructeur après des modèles loin de faire le consensus comme la S-Type ou la X-Type. La XF qui reprend d’ailleurs l’appellation X + une consonne est donc attendue au tournant par tous les passionnés du jaguar.

Plutôt réussie

Essai vidéo - Jaguar XF 2.7 D : la renaissance d’un mythe
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Esthétiquement la rupture avec la S-Type est consommée. La XF arbore des lignes bien particulières. On aime ou on déteste ; une chose est sûre, elle ne laisse pas indifférent. Il faut dire que dans ce domaine, Jaguar a apporté un soin tout particulier avec une face avant agressive au centre de laquelle trône une large calandre chromée (malheureusement en plastique) entourée de grands optiques. Le capot bombé et les ouïes latérales semblables à celles du coupé XK donnent indéniablement une touche de sportivité à cette XF qui était totalement absente sur le S-Type. L’arrière est plus traditionnel et ressemble par certains cotés à une Aston Martin. Plus consensuelle, on lui reprochera tout de même une mauvaise rétrovision.

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Au final, la Jaguar apparaît clairement comme une berline ostentatoire et statutaire qui impressionne avec une longueur de 4,96 m soit 6 cm de plus que la S-Type. Même constat pour la largeur de 1,88 m et l’empattement de 2,91 m. La XF est donc 46 mm plus longue et 22 mm plus large qu’une Audi A6. Conséquence indirecte de ce gabarit, le manque de visibilité. La présence de série de l’aide au parking arrière n’est donc vraiment pas surperflue.

Si l’extérieur ne vous convaint pas, c’est l’intérieur qui finira de le faire. Dès la première observation, on remarque tout de suite la qualité des matériaux utilisés. Ainsi, contrairement à certains constructeurs, Jaguar a mis l’accent sur l’authenticité et la noblesse avec du cuir, de l’aluminium et du bois.

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La firme britannique a aussi misé sur les détails qui font la différence avec par exemple un éclairage bleuté des compteurs, de l’instrumentation mais aussi des panneaux de portes créant ainsi une ambiance très agréable. L’autre grande innovation concerne le levier de vitesses qui se déploie automatiquement dès l’allumage du moteur tandis que les ouïes de la climatisation s’ouvrent. Les amoureux de la marque seront ravis d’apprendre que le système entourant le levier de vitesses est entièrement étanche et qu’il est capable de soulever une masse de 40 kg. Par de risque de rupture si un objet se trouve au dessus au moment de sa montée.

Comble du raffinement, plus de bouton d’ouverture pour la boîte à gants puisque celle-ci est commandée par le simple positionnement du doigt sur l’emplacement dédié. Nous avons aussi particulièrement apprécié l’ergonomie des commandes qui tombent parfaitement sous la main. Le meilleur exemple de ce soin est l’interface multimédia qui est particulièrement intuitive malgré les nombreuses fonctions qu’elle regroupe (GPS, radio, climatisation et même télévision). BMW et son i-Drive peuvent prendre des leçons.

Terminons par le coffre qui peut contenir 500 litres et même 540 litres avec le kit de réparation. Une contenance intéressante mais qui est pénalisée par une profondeur excessive et par des formes complexes.

Remerciements:

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