Guide d'achat 4x4 : quelles étaient les stars de l'occasion ?

Nous poursuivons notre retour dans le passé en nous dirigeant vers l'actualité du mois de décembre. La fin d'année correspondant aux cadeaux et dépenses, nous revisitons pour la première fois les archives des dossiers où nous y avions réalisé sur Caradisiac un guide d'achat du 4x4 d'occasion.

Caradisiac lançait un guide d'achat exposant treize modèles. Ce marché (catégorie I) en plein essor augmentait ses ventes de véhicules neufs de plus de 30 % sur les six premiers mois de l'année 2000 comparé à l'année précédente. Les Japonais, maîtres dans l'art de tout faire, étaient rejoints sur le marché du Tout Terrain par les Européens. Le consommateur ne misait plus seulement sur le yen.

La Lada Niva, petit 4x4 économique détenait une clientèle dans les zones rurales. Sa gamme avec une offre GPL retenait notre intérêt. Son prix d'accès et ses capacités de franchissement attiraient le futur acquéreur. L'agrément de conduite et la finition remontaient déjà à plus d'un quart de siècle. Son bloc diesel représenté par un 1.9 D de 65ch provenait de PSA. Sa carrosserie vulnérable à la corrosion et les trains roulants faiblards étaient à surveiller.

Les 4x4 de luxe étaient constitués par les Range Rover et Jeep Grand Cherokee avant la venue du Mercedes ML. Le Land Rover était le précurseur des 4x4 et la Jeep représentait un engin redoutable en terme de performance. Dès ses débuts la Mercedes surfait sur la vague du succès, tant en France, que dans le reste de l'Europe. Nous signalions des dimensions respectables et un empattement permettant de bénéficier d'un habitacle vaste et lumineux mais une présentation intérieure discutable due à son lieu de production située non plus à Stuttgart mais en Amérique. Doté d'un couple honorable, ce quatre roues motrices permanent et performant sur la route n'était pas à l'aise en hors piste. Ses consommations élevées, son coût d'usage et son prix d'achat onéreux pouvaient refroidir son éventuel acquéreur mais sa ligne et son image de marque très statutaire le valorisait.

Le Toyota Land Cruiser, donnait la possibilité de s'évader loin des sentiers battus et de sortir de presque tous les mauvais pas. Caradisiac le classait premier en terme d'efficacité. A l'aise sur tous les terrains et doté de nombreuses autres qualités telles la tenue de route, le confort, l' habitabilité et la finition, le land témoignait d'une excellente polyvalence route/tout-terrain et d'une bonne valeur de revente. Nous recommandions la motorisation 3 litres turbo diesel de 125ch. Elle avait été lancée pour lutter contre le Mitsubishi Pajero. La version TD 90 3portes GX (125ch) prétendait un an après sa première immatriculation 95 000 francs.

La rédaction Caradisiac éprouvait un réel attrait pour les deux premières générations du Nissan Terrano sur le marché de l'occasion. Le Tdi était la version que nous choisissions, il affichait une puissance de 125ch par la présence d'un intercooler. Disponible en 3 ou 5 portes, cette dernière attirait plus de clients. Confortable, bien insonorisée, performante et habitable, Caradisiac regrettait un amortissement déséquilibré et un comportement décevant en usage hors piste. Le Terrano existait également dans une configuration châssis long avec 7 places disponibles.

Le Land Rover Freelander était construit en 3 et 5 portes avec la même plate forme. Ce 4x4 de loisir sans boîte courte était un tout chemin dont la partie arrière découvrable, une exclusivité de la 3 portes. L'autre version plus fonctionnel nous séduisait davantage. Les motorisations diesels sans ou essence nous décevaient mais le moteur TD s'apparentait mieux à la philosophie de l'engin. Il s'installait devant le Rav 4 en terme de vente en Europe. Les avantages dont il disposait étaient un look original, un comportement routier efficace, un moteur TD coupleux et une image de «Baby Range».

Caradisiac soulignait un mélange de monospace, de break et de tout terrain dans les lignes du CR-V. Son intérieur était équipé d'une tablette entre les sièges avant et une table amovible sous le plancher du coffre. Ce tout-chemin devenait intégral seulement lorsque les roues arrière perdaient de l'adhérence. Nous apprécions la fonctionnalité de ce 4x4 qui conjuguait donc les atouts d'un monospace à celles d'un break avec un semblant de tout-terrain. Notre choix de transmission basculait vers la boîte manuelle. Le CR-V réussissait l'exploit de se vendre sans le moindre diesel tout comme le Rav 4.

La ligne de la Jeep Cherokee avait été remaniée en 1997 pour la France. Trois années plus tard, elle paraissait toujours actuelle bien que son profil était taillé à la serpe. Ses prestations routières et son efficacité en tout terrain se situaient au dessus de ses concurrentes. L'ergonomie progressait. Cependant Caradisiac était déçue par ses suspensions arrière identiques à la précédente génération, sa finition légère, son habitabilité quelconque et son insonorisation bâclée. La version chic «Limited» rencontrait un très grand succès commercial par le statut social qu'elle dégageait et sa puissance de près de 180 ch. Nous préconisions de surveiller les niveaux d'huile, le liquide de refroidissement, la corrosion sur les bas de caisse et la vulnérabilité de l'embrayage. Le joint de culasse était une faiblesse des premiers 2.5 TD, le collecteur d'échappement et les freins avant concernaient le 6 cylindres.

La première génération de Toyota Rav 4 s'était positionnée en leader sur le marché des SUV. La gamme se structurait autour de deux finitions mais d'une seule motorisation : un 2.0 essence de 129 ch. Dans sa version 3 portes, son look faisait scintiller le regard des conductrices. La version 5 portes moins bien réussie en terme de style était allongée de plus de 40 cm. Caradisiac avait aimé ses aptitudes en tout chemin. Les performances routières donnaient bonne impression.

La vitara, commercialisée en août 1990, représentait l'initiatrice des 4x4 de loisirs. Son look «in» de l'époque opérait surtout auprès des femmes. Ses motorisations solides, ses capacités routières et sa polyvalence y compris en tout terrain contribuaient de même à son succès. Caradisiac n'avait pas aimé le manque de confort, son habitabilité, son insonorisation et sa finition. Elle existait sous deux carrosseries. Le 1.9 TD de 75ch était un moteur d'origine Peugeot.

La silhouette de l'Opel Frontera réussie s'apparentait davantage à un break qui savait jouer les baroudeurs. Peu étanche, la version avec hard top dégageait cependant un certain charme. Les portes n'étaient pas non plus totalement hermétiques. Nous n'avions pas aimé les sièges avant qui s'abîmaient vite au cours du temps et les amortisseurs émettaient peu de résistance. Son confort, son habitabilité et son équipement étaient réussis.

Véritable outil de travail, le Nissan Patrol GR donnait la liberté d'évoluer avec adresse dans les terrains accidentés mais son poids de 2200 kg et sa puissance de 115ch étouffaient l'agrément de son unique et malheureuse motorisation. Ce six cylindres turbo diesel représentait aussi la version 5 portes, mais le Patrol affichait alors près de 5 m de long et un poids de 2370 kg avec l'avantage toutefois d'offrir 7 places. Deux finitions subsistaient au catalogue : LX et SLX. Cette dernière, plus haut de gamme, était plus prisée. Caradisiac vous mettait en garde en vous conseillant d'observer attentivement les faiblesses de l'embrayage et les problèmes de culasse sur les versions privées de radiateur d'huile.

Par son élégance, sa finition, ses performances, sa fiabilité et son image sportive provenant du Paris-Dakar, le Mitsubishi Pajero eu son heure de gloire. Durant la période 1991-1994 son 4 cylindres turbo diesel de 2477 cm3 annonçait 100 ch puis Mitsubishi lançait par la suite un bloc de 2835 cm3 dont la puissance revendiquait 125 ch. Disponible dans les finitions suivantes : GL, GLX ou GLS, cette dernière était richement équipée. Plus de soixante centimètres séparaient le Pajero court de son homologue en version longue. Le Pajero s'intégrait dans la famille des 4x4 permanents débrayable à boîte courte. Nous prévenions de garder un oeil sur la consommation d'huile et de veiller au jeu dans la commande de boîte.

Le Discovery rajeunissait surtout techniquement en janvier 1999. Son début de carrière remontait à septembre 1989. Il était considéré à juste titre comme un Range recarrossé car il en récupérait la plate-forme et les trains roulants. Tout comme la Lada Niva et le Toyota Land Cruiser, le discovery était un 4x4 permanent avec boîte courte. La version TD de la première génération était à proscrire car peu fiable à l'inverse du Tdi 113ch. La hauteur du Discovery dépassant les 1,90m, nous vous incitions à rester prudents lors des accès aux parkings souterrains. Autre précaution à prendre sur la route : sa conduite camionesque. Elle demandait un temps d'adaptation.

Aujourd'hui, le Lada Niva est vieux de plus de 30 ans et continue sa carrière. Il est disponible pour moins de 12 000€. Le Mercedes ML en est à sa seconde génération et a connu un restylage en mai 2008 avec un tarif de plus de 120 000€ au sommet de sa gamme dans sa version AMG. Le Toyota Land Cruiser est toujours reconnu pour ses excellentes capacités en tout-terrain. Il en est à sa huitième génération depuis septembre 2009. Chez Nissan, le Terrano a remplacé le Pathfinder en 2005. Le Freelander sous sa robe de seconde génération ne se vend plus qu'en 5 portes. Le CR-V de troisième génération ne connaît pas le succès de ses prédécesseurs. Pour y faire face, Honda a lancé son restylage en février dernier. Le Cherokee actuel ne remporte pas de succès tout comme la marque Jeep. Le Rav4 de troisième génération, attaqué par un grand nombre de concurrents connaît aujourd'hui une carrière plus discrète. Ses plus belles années commerciales sont désormais révolues. Le Suzuki vitara n'est plus produit. Le Grand Vitara dans sa version 3 portes est le modèle s'en rapprochant le plus. Le patrol a terminé son existence en 2009. Par l'arrivée massive des SUV, le Pajero actuel commercialisé depuis novembre 2006 n'a plus le succès qu'il connaissait. Le Discovery a connu depuis deux autres générations. Il nous est présenté depuis septembre 2009 sous la dénommination Discovery 4.

* à partir de

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La fiche fiabilté du Land Rover Discovery

La fiche fiabilité du Toyota Rav 4

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