En bref
Berline compacte 5 portes
7 moteurs à essence de 85 à 250 ch
7 Diesel (de 95 à 185 ch)
De 18 400 à 31 500 €
Lancée en Europe début 2011, la Ford Focus de troisième génération a droit, en berline et en break, à son restylage de milieu de carrière. Dévoilée à Genève en début d’année, elle sera disponible dans le réseau dès octobre pour la majorité des versions. Il ne s’agit pas d’un simple dépoussiérage de façade, mais d’une sérieuse remise à niveau qui touche la ligne, l’ergonomie du poste de conduite, la connectivité, le châssis et les moteurs (nouveaux blocs essence 1,5 litre EcoBoost et Diesel 1.5 TDCi, 2 litres TDCi revu). Rien de moins ! Pour prétendre tenir tête à la championne des ventes en Europe, la Volkswagen Golf, ou à la Peugeot 308 de dernière génération, largement en tête du marché français, il valait mieux ne pas trop mégoter sur les moyens.
A l’extérieur, on reconnaît facilement la Focus restylée à sa nouvelle face avant, dotée d’une large calandre copiée sur celles de la Fiesta et de l’attendue Mondeo, bien dans le style « global One Ford » pour reprendre le jargon de la marque. Outre la calandre, toute la face avant a été redessinée (projecteurs aux contours affinés et plus anguleux, antibrouillards allongés, quelques touches de chrome, etc.), y compris le capot, dont les nervures relient les montants de pare-brise au sommet du trapèze inversé de la calandre. A l’arrière, les changements sont un peu plus difficiles à cerner sur la berline malgré le hayon redessiné et les optiques plus minces, et plus encore sur le break qui se contente de feux plus effilés. Quant au profil, il ne change pas. Globalement, on trouve le résultat plutôt réussi, gagnant en fluidité, si ce n’est une allure plus dynamique.
Planche de bord et console épurées
A l’intérieur, exit la console centrale à l’ergonomie farfelue, régulièrement décriée par les clients comme par les journalistes depuis trois ans. Débarrassée de sa multitude de boutons, elle devient bien plus facile d’usage. La disposition des commandes est maintenant plus logique et plus intuitive, avec un nombre de touches réduit également sur le volant. Sans être complètement redessinée, la planche de bord apparaît plus cohérente, grâce à l’emploi de matériaux moins disparates :l es habillages noirs et les détails façon alu satiné renforcent l’impression de qualité. Le très pratique système de connectivité Sync 2 qui trône au sommet de la console centrale - de série sur le second niveau d’équipement « Titanium3 »- inclut une commande vocale et un écran tactile de 8 pouces qui permettent de contrôler la radio, la navigation GPS, la climatisation et les téléphones mobiles compatibles. Nous y reviendrons à la page « Equipement ».
On note à bord quelques autres changements plus modestes, comme un nouvel accoudoir coulissant qui surplombe la base de la console centrale. Cette dernière offre plus d’espaces de rangement pour des bouteilles ou gobelets, sans mettre à la trappe le classique frein à main, qui évolue pourtant, délaissant sa forme en Z afin de prendre moins de place.
L’habitabilité reste stationnaire, correcte à toutes les places, mais pas extraordinaire pour une compacte un peu plus longue que la moyenne (4,36 m). La capacité du coffre paraît toujours dans la moyenne : 363 litres avec le kit anticrevaison de série, mais légèrement insuffisante, limitée à 316 litres avec la roue galette en option (60 €). Une fois les dossiers rabattus en chargeant jusqu’au pavillon, le volume disponible atteint à peine 1 101 litres avec la roue temporaire et 1 148 litres avec le kit, dans la moyenne de la catégorie, mais une grosse marche au milieu de l’aire de chargement n’en fait pas un modèle de modularité. Pour le plancher plat et un volume maxi d’un peu plus de 1 500 litres, il faut voir du côté du break SW.
La position de conduite excellente, le volant trois branches bien en mains, les sièges Sport (série sur Titanium) qui offrent un très bon maintien nous incitent à prendre la route derechef…
Ventes : des hauts et des bas
La Ford Focus a été le véhicule le plus vendu dans le monde en 2013, avec 1 097 618 unités, en progression de 8,1 % sur l’année précédente (1 014 965 exemplaires). Elle est commercialisée dans plus de 140 pays, et sa producton assurée dans huit usines en Allemagne, aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, en Thaïlande, au Vietnam, à Taiwan et en Argentine, qui totalisent une capacité de production de plus de 1,5 million d’unités annuelles.
En 2013, l’Europe a représenté 29 % des ventes globales de Focus avec 317 110 immatriculations, mais les performances sont très contrastées selon les marchés.
En France, les compactes représentent un peu plus de 250 000 unités par an, et 60 000 supplémentaires si on inclut les modèles premium (Audi A3, BMW Série 1, DS4, Lexus CT, Mercedes Classe A et Volvo V40). A titre indicatif, les septt grosses pointures qui dépassent 12 000 exemplaires par an figurent dans le top 40 des ventes de voitures neuves…
En 2013, avec 8 657 exemplaires (derrière la Toyota Auris à 12 838 exemplaires, et devant les Opel Astra à 6992 unités et Seat Leon à 6 838, suivies des Kia Cee’d, Alfa Giulietta et Hyundai i30), la Focus a enregistré une baisse des immatriculations de 36 % par rapport à 2012. Pour les 7 premiers mois de 2014, elle se situe toujours au 6e rang des compactes proposées par les constructeurs généralistes, avec près de 5 400 exemplaires (derrière 4 modèles premium !) entre la Toyota Auris (8 100 unités) et la Seat Leon (4 500 unités), très loin de la 308 à plus de 34 000 exemplaires.
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