Seat Toledo, Skoda Rapid, même combat. Les dessous sont les mêmes puisqu'elles partagent une plateforme commune, qui n'est d'ailleurs pas la dernière-née MQB du groupe VW, mais une plus ancienne qui utilise à l'avant des trains roulant de Fabia et à l'arrière ceux du Roomster. Rien que de l'éprouvé, pour réduire les coûts et donc le tarif final. Tant que les prestations sont satisfaisantes, on louera l'initiative.

Et tandis que la Rapid adopte un look parfaitement dans la veine VW, la Toledo se permet d'opter pour une identité un peu plus Seat, donc un peu plus latine. La face avant adopte la calandre en trapèze typique de la marque et des optiques aux formes géométriques et avec ce décoché que l'on retrouve désormais sur la Leon ou la Mii. À l'arrière les feux sont biseautés et mordent sur le hayon quand ceux de la Rapid sont en forme de C conformément aux codes en vigueur en République Tchèque. Quelques détails de boucliers et de jantes permettent de compléter le jeu des 7 erreurs. Mais sachez que de profil, il vous sera bien difficile de distinguer l'une de l'autre.

Côté chiffres, la longueur est de 4,48 m, la largeur de 1,70 m, la hauteur de 1,46 m. Le volume de coffre atteint les 550 litres ce qui en fait avec donc la Rapid, un recordman dans la catégorie. Notez au passage que la Toledo revient à ses premières amours, à savoir un profil très 3 volumes, mais qui cache en réalité la présence d'un hayon, à la manière de la… première génération. La seconde possédait en effet une malle classique, la troisième un profil clairement bi-corps.

Essai - Nouvelle Seat Toledo : elle fait le job
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Cette dernière ayant fait un gros flop commercial justement à cause de son esthétique bi-corps à hayon très "velsatisien", il fallait rendre la génération d'après plus jolie. Nous vous en laisserons juges. Et quand l'on dit jolie, c'est pour ne pas froisser. Plutôt devrait-on dire plus passe-partout ? Car ni belles ni moches, la Toledo, comme la Rapid manquent en tout cas d'originalité stylistique. Mais reconnaissons ici que faire briller les yeux des enfants et des passionnés de la chose n'était pas dans le cahier des charges.

Y était plutôt inscrit la maîtrise des coûts, le rationalisme et le rapport prix/prestations, choses qui n'ont pas été oubliées nous le verrons.


Un habitacle aussi sobre que l'est la carrosserie

Si la robe est donc bien terne, l'intérieur l'est tout autant. La planche de bord est tirée au cordeau, toute germanique dans l'influence. Et un logo VW ne déparerait pas au centre du volant. Identique en tout point à celle de la Rapid, volant excepté, elle est organisée de façon hyper rationnelle, et l'ergonomie est excellente. On reconnaît compteurs, commandes de climatisation ou système multimédia en provenance du groupe.

Et même si les matériaux utilisés ne sont pas au niveau de ce qui se fait chez les compactes actuelles (on trouve 100 % de plastiques durs, contrairement aux habitudes), la qualité perçue reste d'un niveau honorable grâce à des ajustements précis et des accastillages sans jeu aucun, qui font sérieux. Mais l'ensemble est triste à mourir. Tout juste peut-on tenter d'égayer cet habitacle en choisissant une harmonie de couleur noir et beige, ce qui rendra la sellerie plus… salissante.

Essai - Nouvelle Seat Toledo : elle fait le job
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La Toledo dispose logiquement des mêmes motorisations que la Skoda. À commencer par un 1.2 3 cylindres essence de 75 ch, qui ne se vendra probablement pas, et qui est là pour constituer une offre à prix d'appel. Suivent les 1.2 TSI 85 et 105 ch (ce dernier est disponible en version Ecomotive avec Stop&Start) et le 1.4 TSI 122 complète la gamme essence. En diesel, on ne trouve qu'un seul bloc, le 1.6 TDI 105 Common Rail avec FAP, en version standard ou Ecomotive.

C'est ce dernier que nous avons mis à l'épreuve, en version standard, sur 1 500 km de routes diverses et variées.