Essai - Volkswagen Jetta : l'heure est venue

Aux Etats-Unis, la Jetta est la voiture européenne la plus prisée avec 110 000 exemplaires écoulés par an.  Sur notre bon vieux Continent, les choses sont bien différentes  puisque les automobilistes ont littéralement boudé la Jetta (2 600 ventes la meilleure année). A sa décharge, il faut dire que les modèles tricorps (à coffre) n’ont jamais rencontré le succès dans nos contrées –mise à part la Dacia Logan – mais aussi que la Passat lui a énormément fait de tort.

Enfin des atouts non négligeables à faire prévaloir

Pour corriger le tir, Volkswagen a décidé de mettre les petits plats dans les grands.  Le premier travail a donc porté sur la conception d’un modèle ayant une identité propre. Les clients ne doivent plus dire que la Jetta est une Golf à coffre. Pour cela, VW a donc conçu sa nouvelle Jetta sur une plate-forme inédite mais surtout avec un style différenciant. On retrouve bien évidemment la nouvelle face avant des produits de Wolfsburg qui équipe déjà la Passat ou prochainement l’EOS (essai en février sur Caradisiac), mais le changement radical se remarque surtout au niveau des dimensions puisque la Jetta cuvée 2011 mesure 4,64 m soit 9 cm de plus que la précédente. Le constructeur l’affirme : « Jamais une Jetta n’avait été aussi grande ». Et cet accroissement des mensurations lui permet de s’intercaler pleinement entre la Golf (4,20m) et la tout dernière Passat (4,77 m). Et c’est justement ce qui va contribuer (peut être) à son succès. En effet, la plupart des familiales récentes ont vu leur longueur exploser. C’est vrai pour la Passat mais également pour l’Opel Insignia (20 cm de plus que la Vectra), ou pour la Peugeot 508 qui grandit de 10 cm par rapport à la 407.Revers de la médaille, ces cotes peuvent refroidir certains clients principalement  pour des raisons pratiques (taille du garage notamment) et c’est justement ces propriétaires que VW espère attirer avec la Jetta.

L’opération séduction passe donc avant tout par un package extérieur plus attirant. Cela donne donc une esthétique plus attractive. Fini la Golf à coffre. La Jetta se caractérise principalement par sa face avant anguleuse qui se rapproche de sa grande sœur, la Passat. Sans être révolutionnaire, le résultat est probant et on ne fait plus l'amalgame, ce qui était le but recherché. En revanche, difficile de ne pas faire la relation avec la Golf quand on découvre la planche de bord qui est presque totalement similaire. Seul le bas de la console centrale nous est apparu plus arrondi. Mais ce n’est pas bien grave puisque la qualité de finition et d’assemblage qui a fait a réputation de la marque allemande est au rendez-vous. Des éléments qui ont été largement améliorés par rapport à la version américaine du fait de l’exigence de la clientèle européenne.

Une bonne habitabilité et un coffre généreux, voici les arguments de la Jetta

Toutefois pour profiter des principaux atouts de cette nouvelle Jetta, il faut s’installer aux places arrière. Et là, le charme opère. Avec un empattement qui progresse de plus de 7 cm par rapport à la précédente. L’espace aux jambes est plus que généreux si bien que des passagers mesurant 1,90 m n’auront aucune difficulté à s’installer confortablement. Il en est de même des autres côtes.    

L’autre point fort réside dans le volume de coffre qui offre 510 litres de chargement en usage standard, ce qui est très largement supérieur aux concurrentes de même dimension. A titre de comparaison, une Peugeot 407 devait se contenter de 407 litres et la Skoda Octavia, référence dans ce domaine fait très légèrement mieux avec 560 litres. Voilà de quoi envisager en toute tranquillité des départs en vacances en famille.