La berline vient de subir son restylage de mi-carrière. Léger, timide, voir décevant diront certains. Le constructeur se contentant d’ajouter un nouveau bouclier, des feux à LED inédits et quelques inserts par-ci par-là. Est-il besoin de préciser que la clientèle de ce segment, en particulier, est très conservatrice. Du coup Renault, tout comme ses concurrents (C4, 308, Golf) n’a pas tenté de coup de poker. Le break, déjà séduisant, suis le même chemin esthétique.
Plus longue de 25 cm par rapport à la berline, elle s’impose comme l’une des plus imposantes du marché (4,56 m), devant les Ford Focus SW et Opel Astra ST mais pas forcément parmi les plus logeable avec une amplitude de 525 l à 1 600 l. À titre d’exemple les Peugeot 308 SW et la Cee’d SW, font mieux. Renault a choisi un compromis entre look et pratique, car pratique, la Française l’est avec son seuil de chargement bas, un rangement pour le cache bagages et une longueur maximale de chargement de 2,55 m. Seule ombre à ce tableau, l'impossibilité d'obtenir un plancher parfaitement plat. L’habitabilité reste quant à elle parmi les meilleures de sa catégorie.
Avec un volume oscillant de 525 à 1600 litres la Megane Estate se place dans la moyenne haute de sa catégorie
La version testée ici, une Megane Estate dCi 130 BVM6 Bose Edition est facturée 29 000 €. Comme son nom l’indique elle profite d’une sono spécifique Bose enrichie de 8 haut-parleurs, d’un caisson de basses et d’un amplificateur. « Un son réaliste, précis et naturel » est-il indiqué sur le site du constructeur. Une très grosse déception en ce qui nous concerne. Pour commencer, l’autoradio est identique à l’original. Les réglages, très peu commodes, sont aussi les mêmes que sur une berline traditionnelle et quant à la sonorité obtenue, elle est tout simplement décevante. Pour une voiture arborant fièrement sur ses flancs le logo du célèbre manufacturier américain, on aurait aimé avoir un son plus pur et des basses plus soutenues.
Financièrement, 800 €, sépare cette carrosserie de la berline traditionnelle. Avec un ticket d’entrée fixé à 20 600 €, la Française tient la corde face aux redoutables Opel Astra ST et Focus SW. En revanche, le cœur de gamme, Dynamique dCi 110, s’avère moins intéressant face à la concurrence. Une Astra 110 ch Cosmo se monnaye 3 000 € de moins et une Focus SW TDCI 115 Titanium 1 000 € de moins.
La française brille sur le bitume grâce à son dCi agréable et son confort de suspensions
Décriée pour son manque d’audace, la Mégane à en revanche reçu des motorisations digne de ce nom. Le nouveau 1.6 dCi 130 ch peut être considéré à l’heure actuelle comme l’un des meilleurs diesel de sa catégorie. Il accumule les qualités : souplesse, discrétion, dynamisme, sobriété, élasticité. En somme un moteur à recommander d’urgence. Les commerciaux pressés apprécieront ses reprises généreuses (couple maxi 320 Nm) et sa linéarité. Les familles, elles, aimeront assurément son agrément et son faible appétit (5,6 l/100 km : consommation relevée par nos soins). Le break reprend à l’identique les qualités dynamiques de la berline avec un excellent compromis entre confort et dynamisme. Véritable Pré carré du constructeur français le travail sur les liaisons au sol est ici remarquable.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération