Essai - Jeep Patriot 2.2 CRD 2011 : son coeur est allemand

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la marque Jeep n’a pas fait parler d’elle depuis bien longtemps, si l’on ne prend en compte que  les nouveautés.  Le constructeur d’outre-Atlantique a plutôt occupé les pages économiques avec son rapprochement avec le groupe Fiat qui sera effectif à partir du mois de juin prochain en France avec la disparition de Dodge, et la quasi fusion entre Lancia et Chrysler. Rien à craindre de ce coté-là pour Jeep qui garde sa spécificité.

Après deux années particulièrement difficiles (2008 et 2009) en raison de la mise en place du bonus-malus et des difficultés de la marque, Jeep revient aux affaires depuis le Mondial de Paris avec le Grand Cherokee uniquement disponible en essence pour l’instant (le diesel arrivera en juin), une nouvelle motorisation sur le Compass et donc ce restyling moteur et intérieur sur le Patriot.

Son début de carrière a été compliqué puisqu’il a été commercialisé presque en même temps que le Compass. Difficile de s’y repérer pour les clients face à deux véhicules qui occupent le même créneau.  Si le Compass a séduit 2 800 acheteurs, il n’en fut pas de même du Patriot qui est passé totalement inaperçu. Pour 2011, Jeep a décidé de le faire connaître grâce à un nouvel habitacle, un moteur plus moderne mais surtout  une vraie campagne publicitaire digne de ce nom.

Quoi de neuf dans l’habitacle ?

Des progrès ont été faits mais ce n'est pas suffisant !

Lors de son lancement, les principales critiques avaient porté sur la présentation défaillante de l’habitacle due en partie de la mauvaise qualité des plastiques employés sur la planche de bord. Le Compass qui souffrait du même mal avait corrigé ce problème en octobre 2009. Aujourd’hui, c’est donc au tour du Patriot de faire de même.  Quand on s’installe à bord, on découvre donc  une planche de bord repensée avec certains éléments moins carrés (console centrale, casque d’instrumentation, etc…) mais aussi l’utilisation de plastiques plus favorisants. Toutefois, même si le progrès est notable, cela reste largement insuffisant pour faire de l’ombre réellement aux références de la catégorie. C’est aussi pour cela que Jeep profite de l’occasion pour augmenter la dotation de série avec par exemple l’assistance au démarrage en cote, les appuis-tête actifs, l’interface Ipod, le kit mains-libres etc.… Malheureusement, il manque toujours des équipements devenus monnaie courante comme l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, le réglage du volant en profondeur ou la caméra de recul mais vous apprécierez des sièges chauffants.

Cela s’accompagne également de l’arrivée d’une nouvelle finition dénommée Overland qui vient chapeauter la gamme. Elle reprend la dotation du niveau Limited lequel est complété par un système multimédia 30 Go, un GPS Europe, une sellerie cuir, les jantes 18 pouces et l’aide au stationnement arrière ; le tout pour un surcoût de 1 700 €.