En bref :
340 ch
4 roues motrices
6000 € de Malus
Initialement destinée au marché US, la transmission intégrale fait son retour après 10 ans d’absence sous le châssis d’une Jaguar. Un choix marketing qui a pour but d’attirer l’attention sur le savoir-faire et les compétences de la marque anglaise et au passage expliquer aux clients fortunés que dans le premium, il n’y a pas que les Allemands, (Audi, BMW ou Mercedes) qui proposent des berlines à 4 roues motrices.
La marque de Coventry s’est appuyée sur l’expertise de son allié Land Rover pour mettre au point une transmission adaptée à ses berlines (XF et XJ). Le schéma retenu (embrayage multidisque) a permis de limiter le surpoids (+70 kg) des berlines tout en conservant le typage propulsion originel, en conditions normales. Ce système peut moduler le couple entre les roues avant et arrière à hauteur de 50/50 en cas d’adhérence limitée.
En usage normal, ce système est totalement transparent avec une répartition de couple avant/arrière d'environ 20/80. Notre test en montagne où la neige s’est copieusement invitée nous a permis d’apprécier les bienfaits de l’AWD. En cas de perte d’adhérence, le système renvoie le couple à l’avant et garantit une motricité optimale. La détection est instantanée, le renvoi immédiat, et la berline motrice efficacement avec l’aide de pneus hiver et d’un ESP aux aguets. Le survirage que nous cherchions volontairement à créer fut systématiquement annihilé au profit de la sécurité. L’ESP freine la roue concernée et recolle la XF sur des rails. Le système AWD dispose également d’un mode hiver qui « anticipe » le patinage des roues. La gestion surveille constamment le patinage sur chaque essieu et fait appel au système d’antiblocage de freins pour freiner si nécessaire chacune des quatre roues individuellement.
Le système AWD sera commercialisé sous la forme d’une option à 3 000 € sur les XF. Il est par ailleurs exclusivement associé au nouveau V6 3.0 litres de 340 ch. Un moteur à injection directe équipé d’un compresseur volumétrique. Dérivé du V8 maison, ce bloc se montre plus civilisé. Déjà moins gourmand (12 l/100 km relevé durant notre test en montagne) il offre à la XF une extrême souplesse à bas régime ainsi qu’une sonorité maîtrisée. Le client est au volant d’une berline confortable, soignée. L’on voyage alors sur un tapis roulant. Et lorsque l’accélérateur est sollicité, le V6 donne du répondant. Le couple maxi (332 Nm) anime le train arrière (à hauteur de 80 %) progressivement. Plus qu’une débauche de puissance pure, la XF déroule tranquillement son punch. Ainsi, tout dépassement s’effectue avec la plus grande sérénité. Le 0 à 100 km/h est donné pour 6,4 s, alors que la V-max elle est limitée à 250 km/h. On saluera également l’excellente prestation de la boîte automatique à 8 rapports (ZF) qui équipe aussi les V8 essence de la marque.
Extérieurement, rien ne distingue une Jaguar 4 roues motrices d'une propulsion, si ce n'est le logo AWD placé discrètement sur le couvercle de la malle arrière. La garde au sol et la dimension des pneumatiques restent les mêmes. Dans l’habitacle, la finition et les matériaux sont dignes du standing revendiqué par la marque.
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