En bref
4 cylindres 2,0 l diesel de 150 ch et 330 Nm
À partir de 32 500 €
Les monospaces compacts sont en pleine expansion dans la majorité des marchés européens et la France n'y fait pas exception, puisque la catégorie représente déjà 10 % des ventes. Et BMW, tout BMW qu'il est, ne pouvait pas ignorer plus longtemps une telle manne financière et laisser son concurrent Mercedes occuper seul le terrain dans les premium depuis 2011 avec sa Classe B, écoulé à 12 301 exemplaires l'année dernière dans l'Hexagone, soit la deuxième meilleure vente du constructeur à l'étoile derrière la Classe A. Voici donc la Série 2 Active Tourer. Ne voulant probablement pas plus décontenancer sa clientèle fidèle, BMW est resté très conservateur dans le dessin, se contentant de plaquer les célèbres haricots, la forme des projecteurs avant et des feux arrière et les nervures sur les flancs sur une silhouette de monospace et le résultat est plus ou moins réussi selon les angles, avec une identité très marquée à l'avant, beaucoup moins à l'arrière. Même constat dans l'habitacle puisque les habitués de la marque reconnaîtront au premier coup d’œil l'agencement de la planche de bord et de la console centrale, ainsi que le soin apporté à la finition et au choix des matériaux.
Lors de sa présentation, Patrick avait essayé la 225i, équipée de la motorisation la plus puissante avec 231 ch mais qui aura de toute évidence une diffusion restreinte en France. Plus pragmatique, nous avons cette fois-ci pris le volant de la 218d, qui devrait faire le gros des ventes dans l'Hexagone, associée à la boîte automatique à huit rapports, une option à 2 300 € avec les palettes au volant. Il s'agit du modèle intermédiaire dans l'offre diesel, qui débute avec la 216d et son 3 cylindres 1,5 l de 116 ch et 270 Nm et culmine avec la 220d et son 4 cylindres 2,0 l de 190 ch et 400 Nm. Elle utilise la même base moteur que cette dernière dans une version développant 150 ch à 4 000 tr/min et 330 Nm de 1 750 à 2 250 tr/min. Profitant de la plate-forme UKL1 toute neuve développée à la base pour Mini, la Série 2 Active Tourer est plutôt légère, à 1 485 kg dans notre version, ce qui lui permet d'abattre le 0 à 100 km/h en 8,9 s tout en consommant officiellement entre 4,1 et 4,3 l/100 km en mixte. Sur le papier donc, bien éloigné une fois de plus de la réalité, puisqu'en adoptant une consommation typée parent responsable et en optant la majorité du temps pour le mode Eco Pro le plus économique, la consommation moyenne lors de notre essai s'est établie à 6,9 1 l/100 km. Mais la vivacité du moteur, associée à une discrétion de bon aloi, est bien réelle, avec une réserve de puissance confortable et une excellente BVA8 à la fois réactive et douce. Nous avons aussi brièvement testé le mode Sport, mais la direction artificiellement alourdie et l'accélérateur alors extrêmement sensible semblent alors hors de propos dans un monospace.
Le châssis offre un bon compromis entre confort et fermeté, penchant toutefois un peu plus vers le second et sans le centre de gravité élevé ne se fasse sentir. Évitez cependant la monte optionnelle en 18 pouces de notre modèle d'essai, même si elle est esthétiquement flatteuse, car ses Pirelli P-Zéro en 225/45, peu en accord avec la philosophie d'un véhicule, se chargent malheureusement de transmettre sèchement les imperfections de la route dans un habitacle où les bruits moteur et d'air sont sinon particulièrement bien filtrés. On notera enfin que la vision de ¾ arrière est remarquable pour la catégorie, ce qui ne peut pas être dit pour le ¾ avant : les très épais et doubles montants de pare-brise sont véritablement gênants dans les virages et intersections.
À l'arrière, le compromis entre espace aux jambes pour les passagers et volume de coffre dans la configuration par défaut va à l'avantage du premier mais avec la banquette 40/20/40 pouvant coulisser sur 13 cm, les sièges indépendants, à l'instar du Classe B, restant étonnamment l'apanage des monospaces compacts plus roturiers. Ainsi, la Série 2 Active Tourer peut y accueillir deux adultes dans le plus grand confort une fois les portes assez étroites franchies, mais le coffre démarrant à 468 litres reste dans la moyenne face à celui d'un Classe B (488 litres) ou même d'un Renault Scénic (470 litres).
Notre modèle d'essai était doté de la finition haut de gamme Luxure démarrant à 36 800 € et offrant climatisation automatique 2 zones, limiteur et régulateur de vitesse, navigation multimédia avec écran 6,5 pouces, jantes en 17 pouces, hayon électrique, système d'aide au créneau « Park Assist » avec radars de stationnement avant et arrière et la sellerie cuir. En plus des jantes en 18 pouces (850 €), elle piochait aussi généreusement dans le catalogue des options, avec notamment le pack SimpliCity ajoutant la caméra de recul (650 €), le pack Connected Drive (2 250 €) avec son écran plus grand (8,8 pouces), l'affichage tête haute et des services connectés comme l'information trafic ou une conciergerie, ou encore le toit ouvrant panoramique en verre (1 300 €).
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