Le positionnement prix de l’IS 300h apparaît compétitif. Si on prend la finition « Pack » agrémentée de l’option GPS, à 42 000 €, elle s’affiche déjà entre 4 et 5 % moins cher à équipement comparable que ses rivales allemandes directes sans prendre en compte son bonus écologique. Si on déduit ces 4 000 €, elle devient environ 15 % moins chère que l’Audi A4 2.0 TDi 177 ch Ambiente à transmission Multitronic 8 (CVT), la BMW 320d 184 ch Modern bva8, ou que la Mercedes C220 Cdi 170 ch Avantgarde Executive bva7, toutes trois neutres pour la fiscalité écologique. Il n’y a finalement que la Peugeot 508 2.0 HDi 163 ch HYbrid BMP6 à l’agrément et aux performances à peine moindres qui s’avère plus compétitive. Mais elle n’appartient pas stricto sensu au club des premium, et l’absence pour l’instant de traitement des oxydes d’azote la disqualifie écologiquement parlant.
Face aux autres familiales premium à essence, hybrides et Diesel, l’IS 300h semble bien placée, malgré la notoriété de Lexus inférieures aux allemandes et le réseau de distribution moins étoffé (une quarantaine de points de vente).
Par rapport à la gamme de l’IS de la deuxième génération composée de quatre niveaux d’équipement, la nouvelle en version hybride en propose deux de plus, une de base « IS 300h » et une Business. Ces deux sont les seules à rester sous les 100 gr/km de CO2, barrière sous laquelle les entreprises sont exonérées de TVS (taxe sur les véhicules de société) les huit premiers trimestres. Un cadeau de 1 200 € par rapport à une BMW 320d 184 ch bva8 par exemple. Et comme les entreprises ont maintenant également droit au bonus, elles rajoutent 4 000 € de bonus (ou un peu moins pour les deux versions les moins chères de l’IS 300h). En prime, la carte grise est gratuite ou à moitié prix pour ces versions à 9 CV pour les particuliers et les entreprises. Pour ces dernières, l’avantage de miser sur la Lexus hybride plutôt que sur la BMW Diesel se traduira au bout de trois ans par une économie d’environ 5 600 €. Les sociétés devraient être sensibles à cet argument et représenteront certainement plus de 70 % de la clientèle de la nouvelle IS.
A contrario, les acheteurs de l’IS 250 V6 paieront la CG plein pot (13 CV). Ils serreront encore plus les dents en s’acquittant d’un malus de 6 000 € pour la finition Luxe (199 g/C02) et de 6 000 € comme un Ferrari V12 de plus de 500 ch pour les deux autres créditées de 213 g/km. Même si cette V6 se paye environ 3 500 € de moins que l'IS 300h hors bonus/malus, elle ne devrait représenter du coup que 2 % des ventes, d’où le choix limité d’ailleurs pour cette version essence à trois niveaux d’équipement.
Meilleur coût de possession ?
Lexus annonce un coût de possession imbattable, car bénéficiant des faible dépenses d’utilisation et de maintenance, des incitations fiscales substantielles et d’une valeur résiduelle élevée.
Les coûts d’utilisation faibles semblent un argument de poids de l’IS 300h. Sur une simulation 3 ans/90 000 km, le coût d’utilisation mensuel pour les entreprises serait inférieur à 60 € en se fondant sur la consommation en cycle mixte contre en moyenne trois fois plus pour ses rivales gazolées qui profitent pourtant de la récupération de la TVA sur le carburant. Cela sans prendre en compte le prix de l’entretien, normalement bien inférieurs pour une hybride.
Le budget d'entretien devrait être très faible grâce notamment à la longévité remarquable des pneumatiques et des plaquettes de frein qui engendrerait une économie de 1 250 euros pour 90,000 km, tout autant qu’à l’absence de démarreur, alternateur, embrayage ou courroies d’entraînement qui permet d’éviter 1 500 euros de remplacement tous les 100,000 km, tandis que le Lexus Hybrid Drive nécessite peu de maintenance et se distingue par une durabilité exceptionnelle si on se réfère aux Prius de première et deuxième génération en circulation, la batterie Full Hybrid par exemple étant conçue pour durer aussi longtemps que le véhicule lui-même.
Reste à estimer la valeur résiduelle. Les premières prévisions CAP au Royaume-Uni pour la nouvelle IS 300h lui accordent un niveau exemplaire, et en Allemagne, Eurotax a décerné à la récente GS 450h la meilleure valeur résiduelle de sa catégorie. Ces deux études peuvent rassurer, mais ne signifient pas automatiquement une cote mirobolante sur le marché français dans les années à venir.
Les prix
Version | Co2 (en g/km) | Prix | Bonus / Malus |
---|---|---|---|
III 300H | 99 | 37 900 € | |
III 300H PACK | 103 | 39 400 € | |
III 300H BUSINESS | 99 | 40 500 € | |
III 250 LUXE | 199 | 42 700 € | |
III 250 F SPORT | 213 | 43 300 € | |
III 300H LUXE | 103 | 46 700 € | |
III 300H F SPORT | 109 | 46 700 € | |
III 250 EXECUTIVE | 213 | 49 000 € | |
III 300H EXECUTIVE | 109 | 53 000 € |
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