Pour optimiser son comportement, l’Alfa MiTo Quadrifoglio Verde propose en option (800 €) le dispositif Châssis Dynamique, contrôle électronique actif et continu des amortisseurs. Développé avec Magneti Marelli, ce dispositif se compose de 4 amortisseurs à commande électronique, 5 capteurs d’accélération, une unité de contrôle et d’une interface avec l’Alfa DNA pour les différents paramétrages des systèmes électroniques embarqués. L’adaptation permanente aux conditions de la chaussée apporte un petit plus à la stabilité et à l’adhérence, mais c’est surtout le confort qui y gagne sur les modes « Normal”, et “All Weather » du DNA en comparaison d’une MiTo. Naturellement, le système Châssis Dynamique est en interface constante avec les trois différentes stratégies de contrôle du dispositif Alfa DNA. En position “Normal”, la douceur des commandes est couplée à un plus grand confort de roulage tandis qu'en position “All Weather”, le niveau de sécurité est sensé augmenter grâce à l'interaction renforcée entre le système de stabilité VDC Vehicle Dynamic Control, la direction et les suspensions. En position "Dynamic", le système qui voudrait transformer l’Alfa MiTo en supersportive, malmène les occupants un peu plus que sur les autres versions de la MiTo . Ce mode est effectivement amusant au niveau des sensations, mais il n’apporte pas grand chose en précision de conduite et à l’efficacité du comportement.
Il faut souligner qu’en conservant des trains roulants hérités de la Fiat Grande Punto, la MiTo ne part pas sur les meilleurs bases possibles pour offrir une tenue de route irréprochable. Le train avant n’est pas assez incisif et la direction à assistance électrique brille plus par son nombre de tours de volant réduit de butée à butée (2,6) que par sa précision. Le train arrière (simple essieu de torsion) n’est pas très joueur généralement, mais il nous a surtout semblé manquer de constance dans ses réactions. Ce manque de rigueur du comportement sûr influe bien sûr sur l’efficacité, nettement en retrait d’une Clio RS ou même que d’une auto au caractère à priori beaucoup moins sportif comme la Citroën DS3 1.6 THP 155. Ces impressions notées sur routes ouvertes reste à confirmer sur circuit, mais après ce premier contact, la déception frôle celle ressentie à bord de la 207 RC (à la fois moins vivante et confortable que la 206 RC).
En prime, la MiTo Quadrifoglio Verde déçoit en matière de motricité, avec des roues avant qui patinent à l’accélération jusqu’en troisième en position "Dynamic" et sur le deuxième rapport en mode normal sur une chaussée à peine grasse. Elle est équipée du différentiel électronique Q2, bien moins efficace que le Q2 « mécanique », vrai autobloquant présentée en 2006 sur la147 Q2 JTDM 150. Même l’Alfa GT n’a plus droit à ce différentiel à glissement limité de type Torsen sur sa fin de vie. Rationalisation et chasse aux coûts semblent malheureusement les seules raisons de ce choix douteux.
Habitacle à part et équipement/prix favorable :
C’est vrai que l’Alfa MiTo Quadrifoglio Verde n’apparaît pas excessivement chère à l’achat. Elle est commercialisée au prix de 22 100 €, somme à laquelle il serait dommage de ne pas ajouter les 800 € du recommandable Châssis Dynamique à contrôle électronique des amortisseurs. A signaler qu’Alfa Romeo et FGA Capital proposent jusqu’au 30 juin 2010 un crédit sans conditions d’apport assez intéressant, à partir de 2,9 % sur 12 mois ( 3,9 % sur 24 ou 36 mois et 5,9 % sur 48 ou 60 mois) destiné aux particuliers sur la Quadrifoglio Verde et le reste de la gamme Alfa.
A moins de 23 000 €, la MiTo QV reste assez bien placée face à la concurrence proposée par les constructeurs généralistes si on considère son équipement presque complet (7 airbags, autoradio CD MP3 avec 6 HP, vitres avant et rétroviseurs extérieurs électriques, climatisation manuelle, sellerie en cuir Frau, ...). Cet ordinaire peut être notamment complété du Pack Confort (850 €) qui comprend le pack visibilité (capteurs de luminosité et de pluie et rétroviseur photochromatique), la climatisation automatique bi-zone, le radar de recul, les réglages lombaires de sièges avant et de l’accoudoir central avant.
A quelques détails près (volant sport totalement noir, éclairage blanc des compteurs, …), la QV reprend l’équipement intérieur de la finition haute Selective. L’ambiance à bord est plutôt réussie malgré quelques matériaux de qualité passable ou des bizarreries comme le faux carbone mou et les vrais plastiques non moussés de la planche de bord. Pas grand chose à reprocher à la position de conduite, aux sièges semi-baquets recouvert de cuir et aux possibilités de réglage, en revanche on peut déplorer la pédale d’embrayage décalée sur la droite en raison de l’épaisseur de la structure à la base du pilier A, à côté d’un vrai repose-pied, lui correctement positionné.
Plus longue de 12 cm qu’une DS3, la MiTo dispose d’un volume de coffre inférieur, mais encore correct avec près de 300 litres. En revanche, son accès haut et étroit n’est pas des plus aisés. Les deux places arrière (ou 3 en option, à 300 €) sont aussi étriquées que sur la Citroën (sauf en hauteur), convenant à des jeunes enfants, ou sur de courts trajets à des adultes de taille moyenne. Bref, le rapport encombrement/habitabilité n’est pas le premier souci de l’Italienne. Tout comme la visibilité alentours, entravée par les épais montants de pare-brise, et de 3/4 arrière par les imposants piliers « C ».
A l’extérieur, la dotation de série de la QV s’enrichit notablement par rapport à la version Selective. Outre le fameux logo Quadrifoglio Verde sur les ailes avant, elle comprend les antibrouillards avant, le spoiler et pare-choc arrière sport avec extracteur, …, et des jantes de 17" de couleur titane satiné inspirées de l’Alfa 8C Competizione, en 215/45. La même teinte titane est employée pour l’entourage des phares, des feux arrière et des coques des rétroviseurs alors que la parabole des projecteurs avant s’habille d’une teinte foncée spécifique. Les jantes en alliage de 18’’ Quadrifoglio Verde à rayons couleur titane proposée en option à 500 € équipaient notre modèle d’essai, chaussées en 215/40.
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