4. Classement général : les français bien placés

Alexandre Bataille

Coup de cœur : Mon coup de cœur va du côté des Alpes avec le Fiat 500X. Il est à mes yeux le plus homogène dans ses prestations. C’est une jolie voiture, spacieuse, pratique, plutôt bien équipée et très confortable à conduire. L’italienne est bien plus sympa et dynamique à mener qu’une 500 L. Elle fait preuve selon moi du meilleur compromis prix/prestations sur le marché des crossovers urbains.

Déception : malgré son statut de pionnier, le Juke reste un modèle très clivant. Il s’agit d’une voiture « pour le look » qui fait l’impasse sur plusieurs côtés pratiques : visibilité réduite, coffre passable, modularité moyenne et châssis un trop ferme.

François Chapus

Mise au point : certains nous reprochaient en classant le 2008 comme le meilleur de sa catégorie il y a deux ans d’être trop indulgents avec Peugeot, soupçonnant que nous évitions d’enfoncer un de nos constructeurs nationaux alors mal en point financièrement. Balivernes ! En fait, le constructeur n’avait pas mégoté sur les frais de conception de son petit crossover, refusant de proposer un véhicule au rabais malgré ses difficultés de trésorerie.

Coup de cœur : Sans l’ombre d’un doute, il va au Peugeot 2008, pas le crossover le plus fun du lot mais de loin le plus homogène, sans faiblesses, à l’exception de l’absence de propositions en quatre roues motrices, il est très recommandable avec le 1.2 e-THP PureTech (110 bvm5 ou 130 bvm6) disponible à partir de la finition Allure (21 000 et 21 950 €) et en Diesel notamment avec le HDi100 bvm5 à 22 400 €. C’est un peu cher (rien de bien en dessous du Blue HDi 75 en finition Style à 19 850 €), mais les tarifs sont justifiés et le 2008 offre le choix entre pas moins de 8 finitions avec les séries spéciales du moment.

Déception : mon coup de gueule est pour le Ford Ecosport. Passons sur sa proue un peu trop démonstrative, mais pas sur son portillon battant incongru sur un véhicule urbain, pas du tout pratique garé en créneau, tout comme la roue de secours accrochée dessus. À l’intérieur, c’est le plus triste, avec un écran central riquiqui, une finition médiocre, qualificatif qui convient également à la position de conduite trop surélevée, siège réglé au plus bas. Notons aussi le coffre trop petit, avec ses 333 litres. En dynamique, si le comportement est correct, le confort sonore n’a rien d’extraordinaire avec le bruyant 1.5 TDCi 90 ch. Ce dernier manque de vigueur en reprises, en bonne partie à cause du poids très élevé (1 384 kg en Diesel, pas très loin de l’Opel Mokka). Le moteur SW 1.0 EcoBoost 125 chevaux proposé 900 € de moins (20990 € en Titanium) est plus agréable. Enfin, le maigre choix des niveaux d’équipement -deux- ne plaide pas non plus en faveur de l’Ecosport.

Manuel Cailliot

Coup de cœur : indépendamment du côté économique, j’apprécie particulièrement le Peugeot 2008. Il est d’une homogénéité sans faille, très agréable à conduire, et pratique avec son plancher plat. Son esthétique classique ne me rebute pas.

Déception : le Renegade. Pourquoi ? Parce qu’on nous le vend comme un super véhicule très bien fini et top niveau conduite. Dans les faits, la finition est moyenne, l’insonorisation trop légère et la consommation assez élevée. Reste le look, qui ne me laisse pas pantois…

Pierre Desjardins

Coup de cœur : coup de cœur dit choix peu rationnel : la Citroën Cactus déborde de personnalité si l'on choisit bien la combinaison de couleurs entre la carrosserie, les Airbumps et les jantes, comme c'est le cas selon moi du rouge/noir/noir de notre modèle d'essai. Et je suis prêt à oublier les vitres arrière entrebaîllantes et la banquette arrière non fractionnable rien que pour les sièges avant qui sont d'un confort totalement étonnant.

Déception : l'approche néorétro ne manque pas de charme, mais en réalité je trouve que la Jeep Renegade paraît disproportionnée sous certains angles, et à la conduite elle semble beaucoup plus encombrante qu'elle ne l'est vraiment, avec un comportement pataud et une finition intérieure inégale.

Olivier Pagès

Coup de cœur : Difficile de choisir car il faut connaître parfaitement ses priorités. Si je me base que sur l’esthétique, forcément, je choisirai le CX3 et son physique très séduisant, mais j'aime bien également le Captur, deux modèles pourvus de qualités dynamiques certaines. Ils sont rejoints dans ce domaine par le Peugeot 2008. Ce dernier réussit à être une bonne synthèse avec de vrais aspects pratiques sans pour autant avoir un look de camionnette, ce qui est un peu le cas du Yeti. Donc, si je devais en acheter un, ce serait soit le Mazda CX3 soit le Peugeot 2008.

Déception : dernier arrivé dans la catégorie et avec une longueur de 4,27 m soit l’une des plus grandes du segment, le Mazda CX3 déçoit. En effet, malgré ses mensurations généreuses, le japonais est très largement distancé par la plupart de ses concurrents avec le seuil de chargement le plus haut (81,5 cm), une habitabilité restreinte et un volume de chargement peu conséquent en particulier quand la capacité est amputée par le caisson de basse (- 300 litres). Même si les lignes sont particulièrement séduisantes, Mazda aurait pu faire un effort pour rendre son CX3 plus pratique.