La DS4 est à elle seule un concept. Si vous vous présentez dans une concession Citroën, le vendeur vous expliquera qu’il s’agit d’une berline compacte coupée surélevée. Un melting-pot de plusieurs carrosseries existantes. Avec ses avantages et ses inconvénients. La récente production française joue la carte de l'originalité afin de se faire une place à côté des modèles de marque Premium tels l’Audi A3 Sportback et la BMW Serie 1. Garde au sol surélevé, profil fuyant et longueur contenue (4,27 m), la DS4 dépoussière un segment très conservateur.
(10 videos)
(13 videos)
Honda qui commercialise aujourd’hui sa nouvelle Civic est plus pondérée. Ici pas de concept, pas d’étude de style. La berline compacte aux allures de coupé capitalise sur ses acquis : habitabilité, dynamisme. Le style, lui, nous a déçu par son manque d’audace. L'évolution est mineure, à la limite du restylage. Il faut dire que sa devancière avait marqué une rupture totale, à l’automne 2005. Le ton de la nouvelle calandre diffère de la carrosserie et quelques appendices esthétiques sont plus prononcés qu’auparavant comme l’arrière massif et les optiques arrière. Plus aérodynamique, elle affiche un excellent Cx de 0,27.
A l’intérieur de la DS4, le niveau de personnalisation plus élaboré qu’à bord de la Civic. Le client peur jouer sur les assemblages de coloris et investir dans un pare brise Zenith. Par forcément utile pour la conduite, mais très agréable. Le dessin de la planche de bord est moderne, les matériaux sont soignés et la française peut bénéficier d’équipements haut de gamme sur les plus hautes finitions : aide au stationnement arrière, allumage automatique des feux, climatisation automatique bizone, des jantes alliage 17 pouces, des sièges avant massant et détection d’angles morts. Le tout pour 29 800 € su notre version d’essai 2.0 HDI 160 FAP SPORT CHIC BVM6. Mais tous ces équipements restent traditionnels au regard de ce que propose Honda en matière de technologie et de sécurité.
La nippone affiche ici sa supériorité en ajoutant à ces équipements, un régulateur de vitesse adaptatif ACC, un système de prévention des collisions, un mode éco-conduite « ECON » et un accès sans clés. L’ensemble est facturé 28 750 € sur notre version d’essai Civic 2.2 I-DTEC EXCLUSIVE. L’habitacle est moins futuriste qu’avant. Honda est revenue à quelque chose de plus traditionnel avec une planche de bord à deux niveaux. La partie supérieure du tableau de bord près du pare-brise avec indications numériques fait un peu office d’affichage tête haute, et l’étage inférieur derrière l’agréable volant propose une instrumentation classique. La qualité perçue est au rendez-vous, les plastiques évoluent dans le bon sens.
S’il y a un thème sur lequel la Civic écrase littéralement la DS4 c’est sur celui de l’habitabilité. Espace aux genoux, garde au toit et largeur aux épaules, la Civic domine les débats. L’esprit pratique perdure avec un coffre généreux de 467 litres, soit une centaine de plus que celui de la française qui plafonne à 370 litres. La modularité y est également supérieure grâce à une banquette arrière qui se rabat à plat d’un seul geste ou se replie en portefeuille afin d’offrir une énorme soute de 1 368 litres. Originalité rime rarement avec pratique. La DS4 fait les frais de ce look exclusif avec des vitres arrière fixes et un espace beaucoup moins accueillant que sa concurrente aux places arrière. La modularité est également en retrait avec un espace de chargement pas entièrement plat, une fois les sièges rabattus. Le volume atteint alors 1021 litres.
La Civic profite d'une position de conduite excellente, le (nouveau) volant et les commandes tombent intuitivement sous la main, alors que la DS4 pêche par une position trop haute à notre goût qui déplaira certainement aux amateurs de berlines allemandes. Elle bénéficie toutefois d’un bon maintien latéral.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération