Comme la Renault Avantime il y a quelques années, la BMW X6 casse les codes traditionnels de segmentation du marché automobile. Mariage entre un SUV (« Sport Utility Vehicle ») et un coupé, le X6 se veut le premier SAC (« Sport Activity Coupé »), ce qui peut se traduire en français par coupé de loisirs polyvalent. Rappelons que BMW aime se distinguer par des acronymes à part, à preuve les X3 et X5 qu’il classe dans les SAV (Sport Activity Vehicle) et non parmi les SUV comme tout le monde. Ses prétentions sont d’allier les performances d’une sportive, la polyvalence induite par sa transmission intégrale et l’élégance d’un grand coupé.

Essai vidéo - BMW X6 xDrive35d : look et différentiel d’enfer ?

Plus long que le X5 de 3 cm (à 4,88 m) mais reposant sur empattement identique (2 ,93 m), le X6 s’arroge un porte-à-faux légèrement allongé. La hauteur diminuée de 9 centimètres (y compris la suppression des barres de toit qui deviennent optionnels sur le X6), la garde au sol abaissée de 1 cm (elle reste correcte à 21 cm pour la pratique du tout-chemin) et la largeur accrue de 5 cm avec des passages de roues plus galbés concourent à lui donner une allure plus sportive. Toutefois, la surface frontale ne varie guère et malgré une ligne plus fluide, le Cx et le SCx restent stationnaires (entre 0,33 et 0,36 selon les motorisations pour le premier et un SCx médian de 0,98), ce qui ne permettra pas d’allonger la distance entre deux pleins sur autoroute, de préférence allemande.

Visuellement le résultat ne manque pas d’originalité, même si un certain Ssangyong Actyon se singularise déjà par une lunette inclinée. Si le profil n’a pas une légèreté de ballerine, il n’a pas non plus la lourdeur d’un sumo. De toute façon, nous vous laissons juger de ce périlleux exercice de style.