6. A retenir – Les prix

Il nous a semblé après ce premier essai que le nouveau modèle perd certains atouts de la précédente Yaris comme la modularité, et ne progresse pas assez dans d’autres domaines pour convaincre sur le long terme une large clientèle, à l’égal des meilleures petites polyvalentes européennes. Moins chère que la Volkswagen Polo, on peut difficilement lui reprocher de ne pas l’égaler en prestations, mais pour la plupart des versions, elle rivalise à peine avec les 207 et Clio pourtant en fin de carrière.

Autre exemple, à tarifs proches, la nouvelle Yaris ne dépasse pas de la tête et des épaules l’autre nouveauté de la rentrée 2011 parmi les petites polyvalentes, la Kia Rio. Au contraire de la génération précédente de ces deux modèles, époque à laquelle la Toyota méritait nettement plus l’attention de l’acheteur que la Kia. Entre les deux, d’autres arguments que leurs qualités intrinsèques peuvent emporter la décision d’achat, la Yaris participe à la revitalisation de la région Nord-Pas-de-Calais (l'usine annonçait début septembre la mise en place d'une troisième équipe de production à partir du 3 janvier 2012 qui permettra la création de 800 emplois), tandis qu’à l’opposé, le marché coréen reste quasiment fermé aux importations de véhicules européens.

Au final, bilan honnête donc à défaut d’être brillant. Ce constat au goût de trop peu est en bonne partie imputable à une conception encore largement japonaise, la Yaris européenne dérivant directement de la Vitz présentée dans l’archipel fin 2010. Pour la prochaine en 2017 dont le développement sera essentiellement assuré en Europe, on aura sans doute une auto sûrement plus ambitieuse et qui colle encore mieux aux attentes des utilisateurs européens.