Sous le capot de ce Spyder, trône le V10 5.2 FSI de 525 ch qui est toujours aussi impressionnant à utiliser car il répond à la moindre sollicitation bien aidé en cela par son couple de 530 Nm disponible à 6 500 tr/min. Pour notre essai, nous avions opté pour la boîte de vitesses manuelles à 6 rapports. Comme on pouvait s’en douter, un temps d’adaptation est nécessaire car les passages sont fermes et la grille ne pardonne aucune erreur de guidage. Le bon coté, c’est que celle-ci claque à chaque rapport. Un plaisir qui séduira les puristes mais qui nécessite, selon nous, une certaine expérience. Pour les autres propriétaires moins expérimentés, Audi propose en option la boîte R-Tronic qui a l’avantage de disposer de plusieurs modes de fonctionnement mais également des palettes derrière le volant. Point positif, plus besoin de quitter les mains du volant, ce qui est loin d’être un détail avec un moteur d’une telle puissance.
A l’usage, ce V10 se révèle plutôt docile en usage quotidien mais il ne faut pas se fier aux apparences. Dès que vous quittez la ville et que vous appuyez sur la pédale d’accélérateur, la R8 se transforme en un missile. Les accélérations sont énergiques et violentes mais c’est surtout l’allonge du V10 qui surprend toujours car il ne rechigne nullement à monter dans les régimes et flirte régulièrement avec la zone rouge. Enivrant… En terme de performances, même si cette version cabriolet est moins performante de quelques km/h en vitesse de pointe et deux dixième sur le 0 à 100 km/h, les chronos sont dignes de la catégorie des supercars avec une Vmax de 313 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 4,1 s
C’est bien connu la disparition d’un toit peut provoquer des problèmes de rigidité. Pour éviter de tels écueils, Audi a ajouté de nombreux renforts à la caisse de la R8 Spyder en essayant de réduire au maximum la prise de poids. Le pari est réussi avec un surpoids de 100 kg soit une masse totale de 1720 kg. Rassurez-vous ce surcroit est quasi imperceptible et le comportement n'en est nullement perturbé. Assis à quelques centimètres du sol, on redécouvre avec plaisir les qualités dynamiques du R8 Coupé. Les virages s’enchaînent à un rythme élevé et nous sautent au visage mais c’est surtout la facilité d’utilisation qui étonne. Au bout de quelques minutes à son volant, n’importe quel conducteur peut se prendre pour un pilote. Le châssis est imperturbable, la direction est un modèle de précision permettant de « trajecter » de façon optimale et d’inscrire la R8 dans les courbes avec une grande précision. Chaussée de Pirelli PZero, la R8 Spyder est littéralement collée au bitume et les suspensions pilotées Magnetic Ride qui adaptent l’amortissement à l’état de la route permettent à ce cabriolet de ne souffrir d’aucun mouvement de caisse parasite. Un vrai plaisir qui n’est nullement gâché par la transmission intégrale Quattro. Certains puristes répliqueront qu’une vraie sportive se doit d’être une propulsion. Dans les faits, ce n’est pas le cas mais Audi a toutefois donné quelques gènes de propulsion à son système quattro puisque la répartition du couple se fait à 85% sur le train arrière. Résultat, cette R8 est survireuse et nous gratifie de quelques glissades. Assez jouissif. Rien à signaler concernant le freinage qui se montre à la fois puissant et endurant. Il faut dire que notre modèle d’essai était pourvu de disques céramique, une option à près de 10 000 € !!!
Terminons enfin par le confort. Même si cela n’est pas forcément la priorité des acheteurs d’une R8 Spyder, on peut une nouvelle fois tirer notre chapeau aux ingénieurs de chez Audi car le compromis efficacité/comportement est exceptionnel. Jamais la R8 ne semble trop ferme et la protection des remous est plutôt efficace grâce à la présence de la vitre arrière qui peut être combinée à un filet anti-remous.
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