Volkswagen France aurait triché sur ses chiffres de vente
Au mois de mai dernier on apprenait le départ, avec effet immédiat, de celui qui était à la tête du directoire de Volkswagen en France. Jacques Rivoal quittait ainsi ses fonctions de président. À la tête de VW France depuis 2013, on pensait alors qu’il payait le scandale des logiciels truqués sur les moteurs diesels du groupe. En fait, pas du tout.
Pour autant, il y a quand même anguille sous roche. Car ce n’est pas plus à cause de "divergences stratégiques" qui ont motivé ce changement. En revanche, un rapport de commissaires aux comptes tendrait à mettre en lumière le fait que la filiale de Volkswagen en France a adressé, pendant des années, des chiffres de ventes erronés au siège du constructeur en Allemagne afin d'enjoliver ses performances commerciales.
Un scandale en pousserait donc un autre sur fond d’éthique et de déontologie à géométrie variable. L’affaire est rapportée par le quotidien allemand Der Spiegel. En substance, des décalages de "plusieurs mois voire années" existeraient entre le moment où des voitures étaient immatriculées par leur propriétaire et celui où Volkswagen France disait les avoir vendues. Dans certains cas, des véhicules enregistrés comme livrés à leur acquéreur ne faisaient même pas encore l'objet d'un contrat de vente…
Cette pratique aurait débuté en 2010 et concerné les marques Volkswagen, Audi, Skoda et Seat. Des informations erronées auraient ainsi été transmises sur un total de près de 800 000 véhicules. Volkswagen est le premier groupe automobile étranger en France, avec plus de 12 % de parts de marché des immatriculations de voitures neuves dans le pays. Si les faits se confirmaient, il faudrait sans doute revoir ce statut…
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