

Bénéficier d’une voiture de fonction utilisable pour des usages privés, c’est un avantage en nature non négligeable, tant pour le salarié qui y trouve son intérêt que pour l’État qui y voit matière à fiscalité. Ainsi, cet avantage doit obligatoirement figurer dans la déclaration d’impôts du salarié et il est compris dans le revenu imposable. Mais selon les cas, le calcul pour trouver son montant diffère. Ainsi il peut se faire en prenant en compte les dépenses réelles ou selon un forfait. Et les valeurs d’amortissement ne seront pas les mêmes selon l’âge du véhicule (moins ou plus de 5 ans) tandis que les véhicules en location font l’objet de calculs encore différents. C’est compliqué ? Voici tout le détail.
Premier cas de figure, le calcul de l’avantage est basé sur les dépenses réelles. Pour un véhicule acheté par la société et de moins de 5 ans, 20 % du coût d’achat TTC est pris en compte chaque année (soit l’amortissement du véhicule), ainsi que les assurances et frais d’entretiens comme base de calcul pour la part du kilométrage effectué à titre privé par rapport au kilométrage total, en pourcentage.
Exemple : pour un véhicule de moins de 5 ans d’une valeur de 30 000 € TTC : 6 000 € (amortissement) + 1 000 € (assurance) + 500 € (entretien) = 7 500 €. Kilométrage total annuel : 20 000 km dont 5 000 km à usage privé soit 25 %. Avantage retenu : 7 500 x 25 % = 1 875 € (+ les frais réels de carburant pris en charge par l’employeur le cas échéant).
Second cas de figure, un montant forfaitaire est choisi. Il prend alors en compte 9 % du coût d’achat TTC du véhicule (ou 6 % si le véhicule a plus de 5 ans), ou 30 % du coût annuel de la location, dans le cas où l’entreprise ne prend pas en charge le carburant. Si c’est le cas, les taux sont supérieurs (respectivement 12, 9 et 40 %).
Exemple : pour un véhicule de moins de 5 ans d’une valeur de 30 000 € TTC, avantage retenu : 30 000 x 9 % = 2 700 € (ou 30 000 x 12 % = 3 600 € si les frais de carburant sont pris en charge par l’employeur).
Avant d’accepter un véhicule de fonction, un petit moment devant sa calculette s’impose. Selon le type de calcul (dépense réelle ou forfait) proposé par l’employeur, le coût annuel du véhicule variera et il sera intéressant de comparer avec le coût d’un véhicule personnel. Reste qu’une voiture de fonction dont le salarié ne doit pas s’occuper de l’entretien, des réparations et de la revente comprend aussi un facteur tranquillité qui a son importance.
Modes d'évaluation |
Véhicule acheté |
Véhicule en location (le cas échéant avec option d'achat) |
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Moins de 5 ans | Plus de 5 ans | ||||
Selon dépenses réelles (évaluation annuelle) |
Dépenses prises en compte | Amortissement soit 20 % du coût d'achat TTC du véhicule + assurances + frais d'entretien | Amortissement soit 10 % du coût d'achat TTC du véhicule + assurances + frais d'entretien | Coût de location + assurances + frais d'entretien |
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Montant de l'avantage en nature | Montant total des dépenses ci-dessus x pourcentage de kilométrage à titre privé/kilométrage totale du véhicule + le cas échéant, frais réels de carburant pris en charge par l'employeur |
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Selon forfait annuel | L'employeur ne paie pas le carburant | 9 % du coût d'achat TTC du véhicule | 6 % du coût d'achat TTC du véhicule | 30 % du coût global annuel (location, assurance, entretien) (évaluation plafonnée à celle applicable pour les véhicules achetés) |
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L'employeur paie le carburant | 12 % du coût d'achat TTC du véhicule | 9 % du coût d'achat TTC du véhicule | 40 % du coût global annuel (location, assurance, entretien, carburant) (évaluation plafonnée à celle applicable pour les véhicules achetés) |
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