2. Toyota Yaris Cross (2024) - Sur la route : des changements qui ne sautent pas aux yeux
Ce millésime 2024 donne le meilleur de lui-même en ville. D’abord parce que son gabarit mesuré et sa maniabilité sont idéaux lorsqu’il s’agit de se faufiler dans une ruelle ou dans un emplacement de stationnement. Ensuite parce que la mécanique n’est que très peu sollicitée. En adoptant une conduite douce, la Yaris Cross se déplace sur la seule énergie électrique. Lors d’un récent essai, nous avions réalisé avec cette même motorisation installée dans un modèle camouflé une moyenne de 4,5 l/100 km. Nous avons aujourd’hui tourné sur des valeurs plus élevées, de l’ordre de 5,5 /100km. Un résultat un brin décevant mais à mettre sur des conditions d’essai centrées sur les reprises, et l’agrément sur routes sinueuses. Les zones urbaines, terrain favori de l’hybride, n’a été que peu exploité. L’agrément de conduite est digne d’un modèle électrique avec une douceur et un silence de fonctionnement vraiment plaisants mis en lumière par la transmission e-CVT. Les accélérations sont linéaires, très douces, quel que soit le type de route.
Sur voies rapides en revanche, difficile de constater un gain de puissance évident. Les accélérations et les reprises sont suffisantes mais pas ébouriffantes. Elles assurent surtout un surplus de sécurité lors des différentes situations qui devrait ravir les familles. La transmission e-CVT fait chanter rapidement le trois cylindres lorsque la pression sur la pédale de droite est trop brutale. Toyota a travaillé l’insonorisation avec un nouveau pare-brise, des vitres latérales plus épaisses, et de nouvelles couches d’isolant phonique dans le compartiment moteur. Mais dans les phases d’accélération, le moteur reste présent, de même que divers bruits d’air qui apparaissent autour de 100 km/h.
Dans l'absolu, les performances de cette motorisation hybride de 130 ch garantissent un niveau de polyvalence correct à la Yaris Cross avec un (tout) petit plus constaté dans les reprises par apport à la version 116 ch. Au final, sa consommation reste correcte. Nous avons relevé une moyenne de 5,6 l/100 km au terme de notre essai, réalisé sur un mix de parcours vallonné et d’autoroute. Notez que malgré l’hybridation cette version est sujette à un petit malus écologique de 100 €.
On apprécie la position de conduite et le bon maintien des sièges. Si le comportement routier prête peu le flanc à la critique avec un train avant volontaire et des mouvements de caisse réduits, la suspension demeure sèche, surtout à basse vitesse. Les aides à la conduite se montrent parfois intrusives, notamment l’avertisseur de dépassement de la limitation de vitesse. Ce dernier est déconnectable mais y parvenir impose de se plonger dans les méandres des menus de la tablette tactile.
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