Généralement, lorsque l'on croise la route d'un gendarme, c'est pour, au mieux, un simple contrôle ou, au pire une amende avec des points enlevés sur le permis. C'est donc une rencontre que l'on préfère éviter. Mais les 27 et 28 juin prochains, vous vous surprendrez à aller les voir pour solliciter leur bienveillante compagnie si vous êtes du côté de Fontainebleau.
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Faire le zazou à satiété devant un radar finit toujours par vous attirer des ennuis. Qu'importe si vous changez de moto et que vous rouliez avec la plaque d'immatriculation cachée, à un moment donné, on finit toujours par vous retrouver.
C'est fait ! Dans les couloirs du Conseil national de la sécurité routière, c'est la mesure qui faisait débat et les échanges ont été houleux. Pour faire baisser de manière significative une mortalité en hausse, le clan du radar à tout va ne jurait que par une baisse à 80 km/h de la vitesse autorisée sur les routes secondaires.
Voilà des chiffres qui font du bien à un ministre de l'Intérieur qui venait juste d'annoncer la mise en place de ses 26 nouvelles mesures pour optimiser la Sécurité routière. Après deux mois de hausse et un bilan 2014 en berne, la mortalité routière s'est enfin décidée à repartir à la baisse.
On l'avait peut être oublié, mais le gouvernement nous a rappelé la conjoncture à notre bon souvenir. Le 26 janvier dernier, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait promis la mise en place de 26 mesures destinées à faire décliner l'inquiétante courbe de la mortalité routière repartie à la hausse après 12 ans de déflation.
C'est un fait qui devient de plus en plus vérifié : échapper à la sanction après avoir été immortalisé par un radar relève de l'exploit si l'on en juge par le dernier tableau de chasse de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai). Une tendance qui ne va aller qu'en s'affirmant.
Le bilan est là et il mérite que l'on s'y attarde. Alors que certaines associations impliquées dans la sécurité routière poussent des cris d'orfraie à la vue de la montée de la mortalité sur nos axes de circulation, en appelant avec hystérie à la réduction de la vitesse autorisée et à la multiplication des radars, on apprend qu'en 2014, plus 20 millions d'automobilistes ont été flashés en 2014 contre 19 millions en 2013.
Attention, sujet sensible. Certains voudraient accélérer un processus qui nous amènerait à rouler sur les routes secondaires à 80 km/h au lieu de 90. D'autres aimeraient bien ralentir l'idée tandis qu'un récent sondage montre à nos dirigeants qu'ils seraient mal avisés de confondre vitesse et précipitation.
Hier lundi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a révélé un plan gouvernemental destiné à lutter contre une mortalité routière repartie à la hausse. Une tendance inédite après 12 ans de baisse. On déplore 3. 388 tués sur les routes en 2014, soit 120 de plus qu'en 2013.
On est certes loin des 18. 000 morts que la France relevait sur ses routes en 1973. Mais les 3. 388 tués sur les routes en 2014 restent insupportables et ce d'autant plus qu'ils sont 120 de plus par rapport à 2013 à avoir vécu leurs derniers instants dans une voiture, sur une moto, un scooter, un vélo ou en traversant la chaussée.