La séance de réchauffement matinale si importante aux dires des différents pilotes qui n'avaient pas, hier, pour la plupart, déterminé leur type de gomme pour la course où avaient encore du travail à faire sur leur moto, a révélé une hiérarchie quelque peu inédite, caractérisée par un retour au premier plan des Honda Gresini.
Tous les clignotants sont au vert pour la Derbi rouge qui ne ramènera certainement pas un résultat blanc de ce Grand Prix d'Italie au drapeau tout autant tricolore.
Il paraît très loin le temps où une Ducati D'Antin pouvait jouer le podium. Et pourtant, cela ne remonte qu'à l'an dernier, lorsque Alex Barros a eu l'outrecuidance de dépasser la machine officielle de Stoner pour mieux la priver d'une troisième place significative.
La qualification du Grand Prix d'Italie s'est soldée par une quatrième ligne pour Randy De Puniet qui apparaît comme l'avant dernier des représentants Honda, si l'on exclue le pigiste de luxe Okada des tablettes. Ce qui veut dire aussi qu'avec les mêmes montes de pneu et le même type de moto, Randy est devant l'espoir Dovizioso, ce qui, en soi, n'est pas un mauvais résultat.
Loris Capirossi a de quoi être aux anges. Cet après midi au Mugello, il vient d'accrocher une première ligne prometteuse pour la course à domicile de demain, tandis qu'à une période où les contrats vont commencer à se négocier, il vient d'apporter au blason d'Hamamatsu sa meilleure qualification depuis 2006.
Il a attendu pratiquement un an avant de retrouver la pole position et il a mis un point d'honneur à la signer chez lui, sur un tracé du Mugello qu'il se prépare à conquérir pour la septième fois avec avidité. Cette cinquantième position de pointe de carrière et quarantième en catégorie reine est aussi sa première avec Bridgestone.
Journée difficile pour Ducati aujourd'hui, mais une fois de plus Casey Stoner a sauvé le bateau du naufrage en se classant quatrième. Certes, la première ligne est ratée, mais l'essentiel est acquis sachant que ses équipiers ont encore respecté leur abonnement de fond de grille.
Second sur la grille de départ, Dani Pedrosa n'affichait pourtant pas la sérénité au soir de la qualification. Et pour cause, l'Espagnol du HRC s'attend à une course difficile avec sa RC212V à qui il manque encore quelque chose pour rester aux avant postes : « Devant, ils vont vite et le Grand Prix va beaucoup demander aux pneus et à la moto » constate le vice champion du monde.
Faire un septième temps en qualification sur un tracé que l'on dit apprécier alors que pour sa première saison en Moto GP on compte déjà trois poles et une victoire, ne peut que décevoir, même avec deux chevilles cassées. Et d'ailleurs, Jorge Lorenzo ne se cherche pas des excuses pour expliquer sa situation.
De Rosa en 125, Rossi en Moto GP, il ne manquait plus qu'un autre Italien en pole en 250 pour assurer les transalpins d'un Grand Chelem en cette journée de qualification. Mais malgré les efforts de Simoncelli, les quarts de litre n'ont pas apporté cette satisfaction puisque c'est plutôt la péninsule ibérique qui s'y est distinguée, avec une pole stratosphérique de Barbera qui devance Bautista.
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