2. Sur route : puissance contre dynamisme
Techniquement, Peugeot et Volvo ont opté pour des solutions bien distinctes. La plus simple est celle du constructeur suédois. Ainsi la S60 est animée par un quatre cylindres 2.0 de 318 ch, couplé à un moteur électrique de 87 ch implanté sur l’essieu arrière. La puissance et le couple cumulés atteignent 405 ch et 670 Nm. Choix plus complexe chez Peugeot puisqu’il s’agit d'un 1.6 essence de 200 ch couplé à deux moteurs électriques. Le premier de 110 ch se situe sur le train avant tandis que le second sur l’essieu arrière atteint 113 ch. Au total, cela donne 360 ch et 520 Nm. Des valeurs largement inférieures à celles de la berline de Goteborg, qui ont des impacts sur les performances, comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 4,4 s pour la S60 alors que la 508 demande 5,2 s pour le même exercice.
Et sans surprise, cela a des répercussions directes quand on se retrouve derrière le volant. En effet, la conduite de la Volvo vous en donne plus pour votre argent. Comprenez par là qu’elle distille plus de sensations avec notamment des accélérations nettement plus franches et toniques que celles de la Peugeot. La poussée est forte et constante, ce qui est moins flagrant sur la 508. Il ne faut pas chercher très loin les raisons de cette différence : la puissance du moteur thermique de 318 ch et surtout le couple de 430 Nm de la S60, supérieurs à celle de la Peugeot (200 ch) changent beaucoup de choses. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la plus sportive de nos deux berlines est la suédoise. Une performance d’autant plus remarquable que la S60 est plus lourde que sa concurrente (+ 200 kg), mais cela ne l’affecte guère. En revanche, cela a des conséquences directes sur la consommation, en particulier quand le rythme s'accélère. Ainsi, nous avons relevé une moyenne avoisinant les 9 litres alors que la Peugeot 508 se contente dans les mêmes conditions de 7,7 l/100 km. Dans les deux cas, les systèmes électriques viennent épauler les thermiques, mais leur endurance se réduit comme peau de chagrin et notamment quand les températures frôlent le 0°. À noter toutefois que la 508 conserve toujours une partie de son autonomie électrique afin de profiter de son assistance, ce qui n’est pas le cas de la Volvo.
Le poids de la Volvo, on en reparle maintenant car le surpoids de la suédoise (2 000 kg contre 1 840 kg) se fait ressentir quand les virages apparaissent. Même si la S60 est la plus dynamique des Volvo, elle souffre par rapport à la 508, qui est pourvue d’un comportement plus agile. La française se met en avant avec sa direction précise, consistante et très informative. À cela s’ajoute une excellente tenue de caisse. La Volvo est affûtée, mais les mouvements sont plus présents. Cela aurait pu signifier un meilleur confort mais ce n’est pas le cas. Celui-ci est bon, toutefois dans ce domaine, c’est la 508 qui domine grâce à sa suspension adaptative plus efficace que les suspensions Ohlins, qu’il est nécessaire de régler manuellement. La 508 prend davantage soin de ses occupants que sa rivale, avec notamment une insonorisation plus poussée. Le freinage Brembo de la Volvo est performant mais pas forcément supérieur à celui de la 508.
Sur la route | Volvo S60 Polestar Engineered | Peugeot 508 PSE |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 16 /20 | 16,4 /20 |
Sécurité | Volvo S60 Polestar Engineered | Peugeot 508 PSE |
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Crash-test (Euro Ncap) | ||
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 14,4 /20 | 14,4 /20 |
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