2. Sur la route, la Peugeot 408 et Toyota Prius inversent les rôles.

Une fois passée l’excitation de la première fois (c'était en 1999), je dois avouer que, à l’instar de la quasi-totalité de mes collègues, je n’ai jamais repris le volant d’une Prius avec enthousiasme. Ceux qui ont eu le volant d’un modèle des 4 premières générations sauront de quoi je parle : moteur plutôt mou, bruit à l’accélération, manque de feeling du châssis et de la direction… Tout semblait avoir été développé pour que l’on s’imagine que la voiture écologique viendrait à bout du plaisir de conduite.
Il suffit de prendre le volant de ce 5e opus pour constater que, même chez Toyota, les deux ne sont plus incompatibles. Sur le papier, pourtant, cette nouvelle venue avait davantage l’air d’une évolution plus que d’une révolution. La motorisation reprenait le système de fonctionnement largement éprouvé par le n° 1 mondial et la transmission restait assurée par une boîte à variation continue. Certes, l’augmentation conséquente de la puissance (la Prius 4 hybride rechargeable développait 122 ch, soit presque deux fois que l’actuelle) laissait imaginer des performances à l’unisson. Mais rien ne nous avait préparés à l’expérience que nous avons vécue.

Dynamisme est sans doute le mot qui caractérise le mieux cette Toyota. Et pas seulement parce que sa mécanique répond sans temps mort -c’est nouveau-, à la moindre sollicitation de l’accélérateur. Le constructeur annonce ainsi un 0 à 100 km/h parcouru en 6,8 s. Cette nervosité se retrouve dans l’exercice des reprises, quelle que soit la vitesse, légale, à laquelle on se trouve lorsque l’on réclame de la puissance. Au-delà des 130 km/h, les accélérations sont un peu moins marquées, mais pour le réseau français, l’ensemble paraît très bien calibré. Que les fans de la Prius se rassurent, il suffit d’écraser la pédale de droite pour retrouver la sensation de patinage et les cris de la mécanique qui ont toujours signé ce modèle. Mais ils sont ici largement amoindris.
Un moteur qui a la pêche ne sert pas à grand-chose si le châssis manque de précision. Avec son centre de gravité bas, sa direction incisive et un train avant qui l’est tout autant, on prend beaucoup de plaisir à enchaîner les courbes au volant de cette Toyota. Oui, on prend beaucoup de plaisir à conduire la Prius.

Passer à la 408 laisse, de prime abord, imaginer que l’on retrouvera des sensations de conduite très proches, la réputation de Peugeot en matière de châssis n’étant plus à faire. Après quelques kilomètres sur le réseau secondaire, difficile de ne pas être déçu. Certes, on retrouve le train avant mordant et le châssis équilibré de la 308, le tout étant parfaitement exploitable grâce au petit volant, mais l’augmentation de la garde au sol a contraint les ingénieurs à opter pour des suspensions plus souples. À allure raisonnable, tout se passera au mieux. Mais si l’on tente de conduire sportivement la 408, on a l’impression, en courbes, qu’elle vient se "planter" sur son train avant. Rien de dangereux, mais impossible de considérer cette lionne comme une voiture dynamique.
D’autant que, malgré une puissance identique à la mécanique Toyota, les performances sont moins au rendez-vous. Sur le 0 à 100 km/h, la Peugeot rend 1 seconde à la nipponne (7,8 s), principalement à cause d’un poids plus important de plus d’un quintal. La 408 dispose pourtant d’un couple largement supérieur (320 Nm contre 208) à celui de sa rivale et la présence de l'e-EAT8, une transmission à convertisseur de couple et 8 rapports, laissait présager du meilleur. Mais cette boîte manque de bonne volonté et les passages de rapports sont parfois ponctués d’à-coups.
Sur des axes en mauvais état, la 408 montre toutefois qu’elle n’a pas dit son dernier mot. Le bon côté d’un amortissement avec de plus grands débattements, c’est qu’il est plus facile d’absorber les déformations du bitume. Malgré les roues de 20" de notre voiture d’essai, la Peugeot s’est ainsi montrée plus douillette que la Prius, même si celle-ci ne démérite pas. En revanche, l’isolation aux bruits d’air est franchement médiocre sur la Toyota.
Sur la route | Toyota Prius Hybride Rechargeable Lounge | Peugeot 408 Plug-in Hybrid GT |
---|---|---|
Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Autonomie électrique : données constructeur (parcours mixte) | ||
Autonomie électrique : relevés Caradisiac (parcours mixte) | ||
Système de récupération d'énergie | ||
Note : | 13,2 /20 | 12,5 /20 |
Sécurité | Toyota Prius Hybride Rechargeable Lounge | Peugeot 408 Plug-in Hybrid GT |
---|---|---|
Crash-test (Euro Ncap) | -- | |
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 12 /20 | 12,8 /20 |
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