2. Sur la route : une Mégane de très haut niveau

Pour ce qui est de la disposition de la mécanique, Renault et Volkswagen ont choisi deux voies opposées, moteur avant et traction pour les premiers, moteur arrière et propulsion pour les seconds. Malgré une meilleure répartition des masses au démarrage, l'ID.3 de 204 ch s'incline de plus d'une demi-seconde en matière de 0 à 100 km/h face à la Mégane de 220 ch qui décroche un temps de 7,3 s grâce à une puissance supérieure et surtout 300 kg en moins sur la balance. Est-ce que l'allemande a sinon un tempérament de propulsion ? Pas vraiment, avec un dynamisme quelconque malgré un amortissement très ferme. La française fait un choix ici encore opposé avec une souplesse étonnante garantissant un confort d'excellente facture tout en offrant un dynamisme très satisfaisant.

Mais c'est surtout en matière d'efficience qu'elle se distingue, Renault ayant pu visiblement intégrer dans la Mégane l'expérience accumulée dans la très sobre Zoé. Sans adopter une écoconduite particulière, elle montre une sobriété remarquable permettant d'approcher sans peine l'autonomie officielle de 470 km. Et si vous ajoutez une touche d'anticipation et utilisez à bon escient les palettes au volant permettant de régler la régénération, un équipement dont est étrangement privé l'ID.3 contrairement à l'ID.4 et au Skoda Enyaq et avec laquelle on aura beaucoup plus de mal à atteindre les 548 km annoncés.