2. Sur la route, le Mitsubishi Outlander mise avant tout sur le confort

Comme ce fut le cas de son prédécesseur, ce nouvel Outlander est hybride rechargeable. Étonnamment, il reprend la même motorisation thermique puisqu’il s’agit du bon vieux 2.4 MIVEC 136 ch et 203 Nm de couple, qui a été optimisé. Il est ici associé à deux moteurs électriques implantés dans chaque essieu. À l’avant, il développe 116 ch tandis que celui de l’arrière est fort de 136 ch. Ces deux blocs sont alimentés par une batterie de 22,7 kWh brute, soit 16,8kWh net. La puissance cumulée est de 300 ch, pour une autonomie en tout électrique de 85 km. Il y a clairement mieux dans la concurrence, car les modèles du groupe Volkswagen avoisinent les 120 km et un Renault Rafale PHEV 4 roues motrices dépasse les 100 km. Et justement, cet Outlander dispose donc d’une transmission intégrale, rien d’étonnant de la part d’une Mitsubishi.

Le fonctionnement du groupe motopropulseur est différent de beaucoup de marques. Il n’a pas changé sur le fond par rapport à l’ancien et est similaire à ce que propose Honda par exemple. Ainsi, il peut fonctionner selon trois schémas.
En mode électrique, il est propulsé uniquement par ses moteurs électriques grâce à l’énergie stockée dans la batterie. Ensuite, dans certaines situations, comme sur un véhicule hybride série, le moteur thermique fait office de générateur afin de faire fonctionner les moteurs électriques, en combinaison avec l’énergie provenant de la batterie. Enfin, à vitesse élevée comme sur autoroute, c’est le moteur thermique qui prend le relais et il est assisté par les blocs électriques à l’accélération. Entièrement automatiques, les transmissions entre les différentes situations sont imperceptibles pour le conducteur, mais celui-ci peut choisir manuellement la façon dont le véhicule gère l’énergie afin de la conserver au maximum, par exemple.
Même si cette technologie est intéressante, il est vivement conseillé d’essayer de conserver toujours de l’énergie, car dans le cas contraire, le moteur avec ses 136 ch est un peu à la peine pour emmener cet Outlander, dont le poids minimum dépasse les 2 000 kg. L’autre conséquence de cette caractéristique se retrouve au niveau du comportement. L’Outlander met clairement en avant le confort et n’aime pas être malmené, et cela se traduit dans le cas contraire par des mouvements de caisse marqués. Un sentiment de lourdeur, que l’on ressent aussi dans la direction.

Enfin, comme Mitsubishi dispose d’une vraie expertise dans le monde du 4x4, cet Outlander est capable de s’aventurer hors des sentiers battus grâce à ses sept modes de conduite actionnables par l'intermédiaire d'un sélecteur implanté sur la console centrale.
Pour ce qui est de la consommation et de l’autonomie, nous avons réussi à parcourir 45 km en tout électrique. En fonctionnement normal, comptez une consommation moyenne de 9 litres/100 km.

Concernant la recharge, cet Outlander n’est clairement pas un champion du genre puisqu’il n’accepte que du 3,7 kW en alternatif. C’est peu même pour un hybride rechargeable, car certains concurrents comme le Tayron sont à 11 kW. La situation n'est pas meilleure en courant continu parce que le SUV de Mitsubishi doit se contenter d’une prise CHAdeMO, relativement rare, qui nécessite tout de même 32 min pour charger 80% de la batterie en raison d’une capacité de 22 kW. La récupération s’effectue pour sa part au levier de pied et peut être accentuée par un mode « B » et même une fonction One Pedal, ce qui est assez rare sur un hybride rechargeable.
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