2. Sur la route : homogénéité contre dynamisme
Dans ce domaine, nos deux rivaux sont pourvus de caractéristiques bien distinctes. Ainsi, en attendant l’arrivée d’une version hybride rechargeable de 300 ch, le Rafale est uniquement disponible avec une motorisation hybride de 200 ch alors que le X2 dispose d’une plus large palette de moteurs avec des essence (170 et 300 ch), diesel (150 et 163 ch) et même électrique (204 et 313 ch). Deux philosophies s’opposent.
Aujourd’hui, le SUV français affronte donc l’entrée de gamme du X2 à savoir le 20i composé d'un 3 cylindres de 156 ch, qui bénéficie d’une microhybridation 48 Volts de 20 ch lui permettant de revendiquer une puissance cumulée de 170 ch. Face à lui, le Rafale utilise un groupe motopropulseur désormais bien connu – il anime aussi l’Austral et l’Espace – qui se compose d’un moteur de 130 ch couplé à deux moteurs électriques : un de 70 ch pour assurer la traction et un de 34 ch pour actionner la boîte à crabots. Moins puissant, le SUV de BMW semble partir avec un handicap, pourtant, c'est bel et bien le contraire. Le X2 se caractérise en effet par des accélérations plus franches (0 à 100 km/h abattu en 8,3 s contre 8,9 s pour le Rafale) et une vitesse de pointe largement plus élevée avec 213 km/h contre « seulement » 180 km/h, Renault l’ayant volontairement bridée.
Au-delà de ses chiffres, nos deux SUV reçoivent des motorisations bien loin de ce que l’on peut attendre d’un véhicule vendu près de 50 000 €, car dans les deux cas, il s’agit de trois cylindres : 1.2 pour le Rafale et 1.5 pour le X2. Résultat : des sonorités moteur peu agréables et parfois un peu trop présentes lors des phases d’accélération ou au ralenti, même si le X2 s’en tire mieux.
À l’usage, le BMW X2 fait preuve d’un plus grand dynamisme en raison de son gabarit plus compact, de son poids légèrement plus contenu, d’un toucher de pédale de frein plus naturel, mais aussi de sa transmission à double embrayage, plus réactive que celle du Rafale qui tarde à passer les rapports en conduite dynamique. Toutefois, ne croyez pas que le Rafale est à la traîne à allure élevée, car ce n’est pas le cas. Ses quatre roues directrices lui confèrent une vraie agilité dans les virages, mais aussi en usage urbain avec un diamètre de braquage réduit de 10,40 m. Il bénéficie aussi d’une insonorisation des bruits d’air et de roulement plus efficace. Le confort est aussi à l’avantage du français, qui s’avère finalement plus plaisant au quotidien quel que soit votre style de conduite.
Les bonnes prestations sur route du Rafale se confirment aussi au niveau économique. En effet, grâce à sa possibilité de rouler en tout électrique, notamment en ville, le SUV de Renault se révèle plus sobre. Ainsi, nous avons relevé une moyenne de 7,8l/100 km en usage mixte avec le BMW alors que le Rafale se contente de 6,5 l/100 km. Des valeurs correctes, mais bien éloignées des données officielles qui annoncent respectivement 4,7 l pour le français et 5,7 l pour l’allemand.
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