2. Sur la route – Confort et impressions de conduite en ville, sur routes et autoroutes en Fiat Tipo SW
Comme d’habitude lors de nos précédents roadtrips en Roumanie et République Tchèque, c’est souvent la première journée qui est la plus pénible. Cette troisième édition ne fait pas exception à la règle. Au départ de Paris, nous devons rejoindre Turin, soit 783 km en 8 heures. Sur le papier, rien d’insurmontable, mais c’était sans compter sur nos nombreux arrêts pour tourner nos séances vidéos, et pour nous hydrater. Contrairement à nos deux derniers voyages, nous n’avons pas eu droit à de la neige ou à la pluie mais à une canicule. Pas moins de 38° durant tout notre périple. Pas forcément des conditions optimales pour faire de longues distances. Résultat, notre trajet a duré au final un peu plus de 16h. Durant cette journée, nous avons traversé la France, emprunté le tunnel du Mont Blanc et rejoint Turin, tout cela majoritairement par l’autoroute. Cette interminable journée nous a ainsi laissé tout le temps pour prendre en mains notre Tipo.
Premier constat, l’ergonomie est bonne malgré le nombre important de boutons sur le volant. Toutefois, c’est aux environs de 250 km que certains soucis électroniques commencent. Ainsi, la prise USB servant à connecter le téléphone au système multimédia nous a gratifiés de quelques caprices. Une fois, elle fonctionnait, puis plus rien. Un problème persistant durant la première journée, qui a complètement disparu par la suite. Dans le même ordre d'idée, alors que notre Tipo était compatible Android Auto et Apple Carplay - une bonne chose - la duplication de l’écran du téléphone n’occupait pas l'intégralité de l’écran 7 pouces, d'où une impression de petitesse.
Ensuite, nous prenons le temps de nous attarder sur le comportement de notre Tipo qui s’avère tout à fait recommandable. Pour les longues distances, sa plus grande qualité est sa sobriété. Ainsi sur cette journée, nous avons enregistré une moyenne de 5,8l/100 km. Le tout dans un confort tout à fait honnête, même si les bruits de roulement sont un peu trop présents. Même remarque pour le confort avec des sièges agréables, qui permettent de parcourir de longues distances sereinement.
L’arrivée à Turin et les deux jours passés dans la capitale du Piémont n’altèrent pas notre plaisir à bord de notre Tipo, d’autant plus que nous en croisons énormément sur les routes transalpines, nouvelle preuve de l’intérêt des Italiens pour la production nationale. Durant notre séjour turinois, nous visitons le nouveau musée de chez Fiat implanté sur le site de Mirafiori, où nous recroisons la première Tipo au milieu des 250 autres modèles exposés dans ce lieu qui sera prochainement ouvert au public. Petit clin d’œil historique.
Mais le point d’orgue de cette journée se trouve dans le ciel ou plutôt au sommet de notre hôtel situé au Lingotto, première usine de Fiat aujourd'hui fermée, qui se caractérise toujours par la présence d’une piste d’essai sur son toit. C’est justement sur ce circuit que nous avons eu l’opportunité de rouler avec nos voitures. Sensations garanties que rouler au sommet d'un immeuble, même à vitesse réduite.
Direction ensuite Florence et la Toscane, toujours sous un soleil de plomb. Puisque nous passons non loin de Modène, impossible de ne pas faire un détour par le musée Enzo Ferrari. Notre Tipo prend la pause devant l’Officina Meccanica Alfredo Ferrari le temps d’une photo, mais compliqué d’imaginer un lien de parenté entre notre break et les superbes modèles exposés et animés le plus souvent par des V12.
Après nous avoir laissés tranquilles quelques jours l’électronique refait des siennes. Lors d’un arrêt à une station-service, l’écran multimédia se coupe mais pas la radio. Impossible de l’arrêter. Seule solution : sortir du véhicule, le verrouiller et attendre 5 minutes. Nouvelle tentative et tout rentre dans l’ordre. Allez comprendre, ce sont les joies de l'électronique, Monsieur. Dans cette région, bien évidemment pas d’autoroute mais beaucoup de belles routes sinueuses, qui se révèlent moins avantageuses pour notre Tipo. Les premiers virages sont synonymes de mouvements de caisse marqués qui mettent en avant le manque de maintien des sièges. Mais c’est finalement la boîte de vitesses qui laisse le plus à désirer, avec son peu de dynamisme. Dans ces conditions, la consommation grimpe tout en restant toujours contenue avec une moyenne de 6,1 l/100 km.
Ayant dépassé la moitié de notre roadtrip, il est temps de retourner vers nos pénates. Avant, un détour vers San Gimignano s’impose. Cette ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, domine avec ses tours médiévales toute la campagne avoisinante. Une vraie carte postale. Après cette escapade, retour à la réalité avec de l'autoroute direction SanRemo par la côte. Une autoroute particulièrement chargée et très vallonnée qui nous a permis de confirmer les qualités de la Tipo sur ce type de terrain. Il en est de même dans les interminables bouchons de Gênes suite à l'effondrement du viaduc, il y a 6 mois, qui congestionnent complètement la ville. Durant ce trajet interminable au départ de Florence, nous avons le temps de nous attarder sur la planche de bord et sur son plastique de qualité basique, luisant et peu agréable au toucher, qui a également le gros défaut de briller quand celle-ci est frappée par le soleil. Il est vraiment dommage que Fiat n’ait pas apporté un peu plus de soins aux matériaux car la présentation est simple mais pas déplaisante.
On s’aventure ensuite dans la montage et l’arrière-pays lingurien tout en restant en Italie. Les paysages magiques des villages accrochés au relief nous émerveillent mais n'effacent pas les défauts que nous avions relevés en Toscane. La montagne, ce n’est clairement pas le terrain de prédilection de la Tipo. Dès que les premiers virages pointent le bout de leur nez, les mouvements de caisse aussi. La direction est peu précise et les passagers sont ballottés à droite et à gauche en raison du manque de maintien des sièges. Si ces reproches peuvent être compensés en levant le pied, le comportement de la boîte de vitesses est plus regrettable. Plaisante à manier sur autoroute, elle l’est beaucoup moins dans ces circonstances avec des à-coups mais également une absence de kick down (la boîte tombe un voire deux rapports lors des phases d’ascension). Bien évidemment, il est possible de corriger cela en manuel en jouant du levier de vitesses, mais c’est loin d’être la panacée. Heureusement, la consommation reste toujours soft avec une petite pointe à 6,3 litres.
Après cette escapade montagneuse, dernière ligne droite pour rentrer chez nous par la traditionnelle A6 avec un crochet par la Bourgogne et nous voilà revenus à notre point de départ au pied de la Tour Eiffel avec plus de 3 000 km au compteur.
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