2. Sur la route
En s’installant dans l’habitacle, la déception est de mise. L’intérieur de l’e-NV200, apparu en 2009 en Europe, fait le poids de son âge. Les plastiques durs sont en majorité et leur qualité est moyenne. L’assemblage entre les différents éléments se montre aussi perfectible. Les rangements sont nombreux mais petits et surtout disséminés dans tout l’habitacle et parfois inatteignables pour le conducteur. Heureusement, la boîte à gants possède un couvercle. La position de conduite n’est pas idéale non plus car le volant, par exemple, ne peut se régler qu’en hauteur. L’inclinaison du dossier du siège ne peut se réaliser qu’à l’arrêt car la manette est inaccessible lorsque la porte est fermée ! Signalons enfin l’excroissance dans la porte, supportant le bouton de la vitre électrique, qui vient frotter le genou gauche du conducteur.
Heureusement, sur la route, l’e-NV200 montre toutes ses qualités. Le silence de fonctionnement, lié à la propulsion électrique, apporte calme et sérénité dans la conduite. Attention tout de même à l’insonorisation. Dans l’habitacle, les bruits de roulements et le sifflement typique du moteur électrique sont un peu envahissants. Rien de rédhibitoire toutefois par rapport au volume sonore généré par un thermique diesel. Et puis, l’agrément de conduite appréciable parvient à faire oublier cette petite gêne sonore. Deux raisons principales expliquent ce constat. La première réside dans la plate-forme utilisée qui n’est pas celle du NV200 mais de la Leaf, berline compacte électrique de Nissan. Un changement qui permet d’obtenir un comportement routier très dynamique. L’e-NV200 enchaîne les virages avec facilité sans prise de roulis ni tangage. Il est vrai que la fourgonnette est aussi bien servie par l’implantation de la batterie sous le plancher qui permet d’abaisser le centre de gravité. Le confort est, en outre, satisfaisant car les suspensions absorbent correctement les imperfections de nos routes.
La deuxième se situe au niveau des performances. Les accélérations permettent d’évoluer dans la circulation avec aisance grâce notamment au couple de 254 Nm et une puissance de 109 ch. La vitesse maxi limitée électroniquement à 123 km/h autorise en outre à sortir des centres-villes pour emprunter nationales et voies rapides.
Reste la question de l’autonomie. Sur un parcours varié (centre-ville, route, autoroute, départementale) de 138 km, il restait 63 km alors que l’autonomie de départ était de 269 km. La promesse de parcourir 280 km n’est donc pas tenue mais pour beaucoup de professionnels, avoir la certitude de posséder au moins 200 km pour travailler peut s’avérer suffisant. En outre, Nissan offre la possibilité de choisir son mode de conduite afin de favoriser les performances ou la « consommation ». Avec le levier de vitesses, le conducteur peut sélectionner la position B au lieu de D afin de générer davantage de frein moteur et récupérer plus d’énergie au freinage. De même existe le mode Eco qui « bride » le VUL afin de privilégier aussi l’économie d’énergie. Ce dernier convient parfaitement à une circulation urbaine.
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