Quel serait le leasing social "idéal" selon l'association des constructeurs automobiles ?
Il devrait faire son retour à partir du mois de septembre 2025, dans une configuration à voilure réduite, contrainte par un budget bien plus faible qu'en 2024. Nous parlons du "leasing social", destiné à rendre accessible les voitures électriques aux ménages les plus modestes. L'ACEA, association des constructeurs automobiles européens, dessine les contours de ce que serait, pour les constructeurs, le leasing social "idéal"...

Il devrait faire son retour à la rentrée 2025, en septembre prochain. Il s'agit du "leasing social" (dit "Mon leasing électrique" en France), ce dispositif de soutien à l'achat d'un véhicule électrique (VE), qui en bénéficiant de larges subsides de l'État, avait permis début 2024 de proposer certains VE à partir de 40 €/mois et une promesse de nombreux modèles sous les 100 €/mois. Mais cette mesure a coûté cher : plus de 650 millions d'euros en quelques semaines, provoquant son arrêt brutal et prématuré.
Sa relance en septembre devrait se contenter d'une voilure plus réduite, on parle de 250 millions d'euros, voire encore moins. En conséquence, impossible de subventionner des autos à hauteur de 13 000 €, on parle plutôt de 4 000 à 5 000 € maximum
Cela posé, l'association des constructeurs européens d'automobile (ACEA), a publié un communiqué présentant sept recommandations à destination des pays de notre bonne vieille Europe, qui voudraient reprendre cette idée de leasing social, dont bien évidemment la France. Attention, petite leçon d'enfonçage de portes ouvertes, mais on retiendra tout de même une ou deux idées. Soyons sports...
Intégrer les VE d'occasion dans le dispositif
Ainsi, l'ACEA commence par dire que le leasing social devrait prendre pour cible les ménages aux plus faibles revenus (sic). "Les critères d'éligibilité spécifiques doivent être déterminés par chaque État membre afin de mieux refléter leurs circonstances sociales et économiques locales." dit le communiqué. Merci, c'est en effet la raison d'être du dispositif.
On passera sur le fait de conseiller alors de rendre les mensualités abordables sur une longue période pour permettre aux ménages les plus "vulnérables" d'accéder aux VE, et sur l'inclusion du leasing social dans une stratégie plus globale de verdissement du parc automobile et des "plans climats", permettant au dispositif de bénéficier de crédits globaux plus importants, sans peser sur les finances publiques de façon séparée. Cette dernière idée n'est pas la plus imbécile il est vrai.
Mais on retiendra tout de même le conseil d'élargir le leasing social aux véhicules électriques d'occasion, ce qui permettrait de rendre les mensualités "sponsorisées" plus basses encore. Pourquoi pas, même si nous avons pu constater que sur les modèles thermiques, les loyers en LOA pour les occasions n'étaient pas énormément plus bas au final que pour les neuves. Ou en tout cas ne reflétaient pas toujours la décote déjà subie.
Autre idée à reprendre, ouvrir le leasing social aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu'aux microentrepreneurs, pour leur permettre de basculer eux aussi sur le VE. Mais en France, les entreprises y sont déjà encouragées, via une fiscalité éminemment favorable à l'électrique.
Au bilan, on reste un peu sur notre faim par rapport aux recommandations. Aucun chiffre précis n'est donné, aucune recommandation sur le niveau de soutien concret à apporter (plutôt 4 000 € par voiture ou plutôt 10 000 € ?). On est plutôt sur des idées très générales.
Pour les curieux, voici le lien vers le communiqué complet de l'ACEA (en anglais) :
https://www.acea.auto/files/ACEA-recommendations-on-social-leasing-of-electric-vehicles.pdf
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