3. Qu’est-ce qui peut sauver le Diesel ?

Le premium ne peut se passer de Diesel.

Pour les mini-citadines, c’est fait, pour les citadines, ça vient, les moteurs diesels n’animeront bientôt plus ces véhicules. Parce que l’augmentation de tarif pour rendre les moteurs diesels moins polluants va grever le prix de ces autos. De plus, les systèmes de dépollution prennent beaucoup de place, difficile à trouver sur des autos à gabarit réduit. Pour les compactes, ça se discute aussi. Pour ce qui concerne, les familiales, monospaces, grands SUV, le Diesel devrait avoir encore de beaux jours devant lui. Car l’augmentation du coût de la dépollution ne se verra presque pas sur la facture totale. De plus, on voit mal les constructeurs germaniques s’arrêter de produire du Diesel pour leurs berlines ou SUV premium. Pour les routières, la part du Diesel est aujourd’hui de 99 %, même s’il baisse dans les années futures, le taux devrait rester assez élevé.

Toujours rentable pour les grands rouleurs.

Pour les commerciaux qui roulent beaucoup, se passer de Diesel sera très difficile. La possibilité de faire de grands parcours sans ravitailler devrait les inciter à prendre un Diesel.

L’hybride peut-il sauver le Diesel ?

Tout le monde connaît, le système Hybrid4 de PSA qui positionné sur les roues arrière permettait sur de très courtes distances soit de bénéficier quatre roues motrices, soit de rouler en tout électrique. Voici une application hybride-Diesel. Mais PSA l’abandonne, car il se tourne vers une solution hybride rechargeable couplée à un moteur essence. Car c’est le marché chinois qu’il vise, où les moteurs diesels sont peu nombreux. Pourtant, certains s’accrochent à l’hybride Diesel, c’est le cas d’Audi avec son Q7 e-tron. C’est d’ailleurs le premium qui, là aussi, pourrait être le plus intéressé par ce type de motorisation. Enfin, d’autres solutions existent comme l’assistance hybride sur des petits moteurs diesels, c’est le cas de l’Hybrid Assist de Renault sur son dCi de 110 ch.

Le transport a besoin du Diesel.

Difficile à imaginer des camions sans moteurs diesels. D’autant plus que ceux-ci font des efforts en matière de réduction des rejets polluants. Ils se mettent également à l’hybride ou imaginent d’autres systèmes pour moins polluer. Le transport routier, l’agriculture aura pendant encore longtemps besoin du Diesel.

Maintenir l’emploi coûte que coûte.

Les constructeurs français (comme les marques allemandes) ayant depuis longtemps investi dans le Diesel, il devient délicat de les sevrer tout d’un coup. D’autant plus que de nombreux emplois industriels sont en jeu. Un argument de poids vis-à-vis des pouvoirs publics, qui vont y réfléchir à deux fois si la courbe du chômage risquait une nouvelle fois de s’envoler. D’ailleurs, le gouvernement français prévoit déjà un plan d’accompagnement, qu’il devrait présenter à la fin de l’année, pour la filière diesel.