Présentation vidéo - Hyundai Ioniq 5 N : l'électro radicale
Conçue sur les bases de la Kia EV6 GT, la première N de l'ère électrique de Hyundai fait mieux que sa cousine de 585 ch, avec une puissance de 610 ch qui peut en atteindre 650 l'espace de 10 secondes. Une sportive revendiquée, alors que l'autre Coréenne se veut plus GT.
C’est un aboutissement on ne peut plus logique. Il fallait bien qu’un jour ou l’autre, les séries N basculent elles aussi dans l’électrique. Pourquoi N ? Parce que l’idée de créer une division sportive chez Hyundai a germé à Namyang, cité coréenne et fief de la R&D du constructeur tout bêtement.
Si la marque a peu d’imagination pour baptiser ses engins, elle en a, en revanche, pour les fabriquer, et en faire des autos efficaces. Ainsi, les i20N et I30N ont laissé d’excellents souvenirs à tous ceux qui ont eu le loisir de les conduire. Mais qu’en est-il de cette première électro N ?
Comme on ne change pas une équipe qui gagne, Hyundai s’est inspiré de sa cousine Kia EV 6 GT pour doper sa Ioniq 5. Quant à l’esthétique de l’affaire, le Coréen a tout simplement repris les éléments, et les couleurs, des séries N à pétrole. Au programme : la fameuse couleur "Performance Blue" en livrée mat, des petites touches de rouge deci-delà, et des boucliers gris.
Cette déco est évidemment une manière de rendre hommage à la Hyundai qui court en WRC. Mais les modifications apportées au SUV classique vont au-delà de quelques couches de peinture et de vernis. Les essieux ont été renforcés, la colonne de direction également et le châssis aussi, par 41 points de soudure supplémentaires. Pourquoi tant de zèle ? Pour passer la puissance phénoménale de l’ensemble, pardi.
650 ch, mais pendant 10s seulement
Car la Ioniq 5 N a tenu à faire mieux que sa copine Kia. Cette dernière revendique 585 ch pour son EV6 GT ? Les ingénieurs de Nyamiang, facétieux, ont poussé le bouchon un peu plus loin et leur N en revendique 650. Mais en trichant un peu. En fait, et en vrai, elle n’affiche « que » 610 ch et 745 Nm de couple, ils sont répartis à l’avant (226ch) et à l’arrière (383ch). Mais par un effet de boost, on obtient un surcroît de puissance de 40ch pendant 10s, le temps d’un launch control des familles.
Si la puissance est en hausse par rapport à l’EV6 GT, la batterie stocke 84 kWh et une vitesse de charge de 350 kW pour une recharge à 80 % en 18 minutes Mais l'autonomie n'est pas connue pour le moment, alors qu'elle est de 425 km pour la Kia et sa batterie de 77,4 kWh. Une proche parente plutôt conçue en mode GT, capable de cruiser en mode dynamique, alors que la Hyundai se revendique ouvertement sportive. Et si, au-delà de ses couleurs, elle ne déborde pas d’appendices aérodynamiques, elle propose une architecture qui la rapproche d’une Porsche Taycan, avec notamment, une gestion électronique du couple à chaque roue, et un mode drift. Un dernier point qui est également disponible sur la Kia.
Histoire de bien signifier que l’on est à bord d’une sportive, pour tous ceux qui ne l’avaient pas compris en s’asseyant dans les baquets en Alcantara et en observant la planche de bord, et le volant truffé de boutons, Hyundai a également rajouté un préconditionneur de batterie, qui permet de l’amener à la température optimale en mode « race » ou d’en faire durer l’autonomie sur circuit, en la refroidissant en passant en mode « track ». Et pour se motiver au long d’une séance de roulage, un bruiteur, qui pétarade au lever de pied est également disponible. « C’est un système qui aide le pilote et lui permet de retrouver ses repères ». Si c’est la direction de Hyundai qui le dit …
Évidemment, pour passer cette puissance au sol, étant donné le poids de l’engin, non connu mais qui ne saurait être inférieur aux 2,2 tonnes de la Kia, il faut des pneus adéquats sur les jantes de 21 pouces de l’engin. Ce sont des Pirelli P Zéro spécialement étudiés, et fabriqués, pour cette Ioniq N. Des pneus spécifiques comme sur une Supercar ? Voilà qui laisse augurer d'un prix en conséquence. Sauf que la Kia EV6 GT s’affiche à 72 990 euros. Ce qui est cher pour une auto, mais beaucoup moins qu'une Taycan qui démarre à 96 000 euros.
Si Hyundai peut revendiquer un prix un peu plus élevé, la marque ne saurait donc demander les tarifs stratosphériques des marques de luxe. Du coup, même si cette première N s’affiche à 80 000 euros, permettra-t-elle au Coréen de gagner de l’argent lors de sa commercialisation en fin d'année ? Ses dirigeants n’ont répondu ni par la négative, ni en positif. Ce qui est, en soi, une manière de répondre, car si cette N était destinée à remplir les caisses, les cadres dirigeants s’en seraient flattés.
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