Pénurie de carburant : les dernières infos en direct
Sans doute vous souvenez-vous du mois d’octobre dernier, avec ces stations-services à sec dans tout le pays. Alors que se poursuit la mobilisation contre la réforme des retraites, c’est à nouveau le spectre d’une pénurie de carburant qui inquiète les automobilistes. Si la situation reste encore à peu près normale dans le pays, de premières difficultés commencent à apparaître. Caradisiac suit la situation en direct, au niveau national comme au niveau départemental.
Mise à jour du vendredi 14 avril à 16h13
Ca s'arrange (un peu) en Ile-de-France
Alors que la situation continue de s'améliorer partout en France, on note toujours des difficultés en Ile-de-France. D'après le Figaro, environ 22% des stations-service du département manquaient d'au moins un carburant ce jeudi à 13h. Ce taux attendrait les 34% à Paris, 31,3% dans le Val-de-Marne ou 23,1% dans les Hauts-de-Seine. L'Indre reste elle aussi perturbée avec 28,6% de stations en difficulté.
Mise à jour du mercredi 12 avril à 13h00
Plus de 40 % des stations d'Ile-de-France touchées
Pour les Franciliens, il est de plus en plus compliqué de remplir son réservoir. En effet, plus de 40 % des stations accusent une rupture partielle. Le département du Val-de-Marne est le plus touché avec 60 %, dont un carburant au moins manque, et 9,6 % qui n’ont plus une goutte dans les cuves. Les Hauts-de-Seine sont un peu moins touchés avec 47,4 % en rupture partielle, et Paris affiche un « score » de 46,9 %.
D’autres départements sont fortement impactés à l’image de l’Indre-et-Loire (42,9 %), l’Eure-et-Loir (38 %) et le Cher (36,7 %).
D’après le site pénurie.mon-essence.fr, 1 463 stations sont notées en rupture partielle. Un chiffre qui était descendu à un peu plus de 1 000 fin mars.
Mise à jour du mardi 11 avril à 15h43
Les problèmes en Ile-de-France ne sont pas finis
Si la situation s'est largement améliorée ces jours derniers dans la plupart des départements français, on constate toujours d'importantes tensions en Ile-de-France avec 38% d'établissements où au moins l'un des principaux carburants demandés était en rupture de stock lundi. C'était encore pire dans le Val-de-Marne avec 60% de stations en difficulté et 8,4% d'entre elles totalement à sec. Sur le plan national, on comptait encore 9,7% de stations en difficulté hier à 13h.
Mise à jour du lundi 3 avril à 10h10
Toujours des difficultés en Ile-de-France
Depuis plusieurs, la situation s’apaise dans les stations-services. On dénombre ainsi 10,1 % des stations qui manquent d’un carburant, selon Fig Data. A l’échelle nationale, 29 départements recensent au moins 10 % de points de distribution en rupture totale ou partielle. Ils étaient 35 dans ce cas en fin de semaine dernière.
Après la Loire-Atlantique, qui fut le territoire le plus impacté, c’est l’Ile-de-France qui se retrouve en difficulté depuis une semaine. C’est le département de l’Essonne le plus touché avec 45,1 % des stations qui notent une rupture partielle, suivie des Hauts-de-Seine (43,6 %), de Paris (41,7 %) et le Val-de-Marne (41 %).
Depuis plusieurs jours, les raffineries d’Esso-ExonMobil à Port-Jérôme Gravenchon et celui de Total à Gonfreville-L’Orcher possèdent un stock important, mais ont cessé leurs activités.
La situation dans les stations devrait stagner au moins jusqu’au 6 avril, jour de la prochaine mobilisation. La veille, Elisabeth Borne et l’intersyndicale ont rendez-vous à Matignon pour tenter de renouer le dialogue concernant la réforme des retraites.
Mise à jour du vendredi 31 mars à 15h30
Du mieux à la pompe
Les choses s’améliorent, enfin. La situation du pays est moins critique qu’elle n’a été, puisque 10,4 % des stations sont en difficulté d’après Fig Data. En début de semaine, le chiffre atteignait presque les 16 %.
Au total, 35 départements indiquent qu’au moins 10 % des stations sont en rupture totale ou partielle. C’est désormais la région parisienne qui est la plus touchée, à Paris (43,8 %), dans les Hauts-de-Seine (42,3 %) et dans l’Essonne (42,9 %).
En revanche, cela s’améliore dans l’Ouest du pays, notamment du côté de Caen et Rennes. La Loire-Atlantique est également plus apaisée avec 22,7 % des stations en difficulté, toujours selon Fig Data.
Le site collaboratif pénurie.mon-essence.fr confirme également cette tendance puisque 1 037 stations sont indiquées en rupture partielle. Elles étaient près de 1 300 vendredi dernier.
J.B.
Mise à jour du mercredi 29 mars à 18h27
La situation ne s'arrange pas mais les stations autoroutières tiennent bon
Ce mercredi 29 mars, 14,3% des stations-service de France seraient toujours en difficulté. Nos confrères du Point estiment même que ce chiffre est de 16,5% d'après leurs propres calculs basés sur les chiffres de la DGCCRF. 48 départements recensent au moins 10% de stations en difficultés et dans les grandes villes, de longues queues se forment toujours près des stations encore ouvertes. La situation semble plus stable le long des autoroutes, notamment d'après Vinci Autoroutes : "la continuité de service sur les 181 aires de services du réseau Vinci Autoroutes est assurée à 96 % en moyenne en ce qui concerne l’essence sans plomb, et à 95 % en moyenne s’agissant du gazole", affirme le groupe qui exploite plus de la moitié des autoroutes françaises.
Mise à jour du lundi 28 mars à 12h00
15% de stations en manque d'au moins un carburant, l'ouest et le sud-est plus touchés
En cette dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les difficultés persistent en matière de distribution de carburant, et ce malgré le fait que deux des sept raffineries de métropole continuent de fonctionner (mais à débit réduit).
Plus de 15% des stations-services seraient ainsi dans l’incapacité de fournir gazole ou sans plomb (ou les deux), selon un décompte AFP qui corrobore les données du site collaboratif penurie.mon-essence.fr. Pour autant, certaines régions sont nettement plus touchées que d’autres.
Dans l’ouest de la France, plus de 50% des stations de Loire-Atlantique manquent d'au moins un carburant, tout comme environ 40% des stations de Mayenne, Ille-et-Vilaine et Maine-et-Loire.
Les proportions sont les mêmes dans les Bouches-du-Rhône (environ 40%) et légèrement moindres dans les autres départements du sud (environ 30%).
Dans le Vaucluse, la Préfecture a instauré jusqu’à jeudi une limitation de la distribution de carburant à 30 litres pour les voitures particulières (hors véhicules d’urgence et prioritaires).
L’Ile-de-France fait elle aussi partie des « points chauds » de la crise. Selon les données de Fig-Data, près de 30% des stations parisiennes seraient touchées par la pénurie, chiffre qui dépasse les 34% dans les Hauts-de-Seine et 42% dans le Val-de-Marne.
Vinci Autoroutes, premier opérateur du pays, assure de son côté que 97% des 181 aires de son réseau sont actuellement en mesure de distribuer du gazole ou du sans plomb.
P.-O.M.
Mise à jour du lundi 27 mars à 13h40
La situation s’aggrave
Depuis le début du mouvement, la pénurie de carburant atteint des records. D’après Fig Data, 15,6 % des stations-services étaient en difficulté dimanche à 13h. Au total, ce sont 52 départements qui accusent au moins 10 % de stations en rupture partielle ou totale sur leur territoire. La Loire-Atlantique est toujours la plus touchée avec 56 % des points qui déclarent une rupture partielle (14 %) ou totale (44,2 %).
À noter que les stations-services des aires d’autoroute sont moins impactées. Vinci Autoroutes indique que 97,5 % de son réseau distribue du carburant. Hier, seule un aire sur les 181 du réseau était en rupture totale d’approvisionnement, et 13 autres connaissaient des ruptures partielles.
Par ailleurs, Vinci Autoroutes a mis en place un service dédié sur son site internet permettant d’identifier en temps réel, grâce à un système de couleurs, les stations connaissant des ruptures partielles ou totales. Ces informations sont réactualisées deux fois par jour.
J.B.
Mise à jour du vendredi 24 mars à 16h00
À Caen, le manque de carburant commence à se faire sentir
L’ouest de la France est particulièrement touché par les différents blocages des raffineries et dépôts. Ainsi, on note que certaines stations manquent de carburant, généralement davantage d’essence que de diesel. Cependant, plusieurs points de vente peuvent distribuer, pour le moment, tous les types de carburant.
Au niveau national, la situation est plutôt stable par rapport à hier. En effet, selon le site collaboratif pénurie.mon-essence.fr, 1 282 stations sont en rupture partielle, 942 sont en rupture totale. Ces chiffres sont très similaires à ceux observés hier. Un peu plus de 20 % des stations-services connaissent donc des difficultés.
Mise à jour du jeudi 23 mars à 9h50
Plus de 20 % des stations manquent de carburant
Depuis le début de la semaine, de plus en plus de stations-services se retrouvent « à sec » à cause de blocages de plus en plus intensifs dans les lieux de production et les dépôts. En effet, la barre des 20 % des points de distribution en difficulté est franchie depuis ce jeudi matin (20,42 %). Selon le site participatif pénurie.mon-essence.fr, 1 280 stations sont en rupture partielle et 974 en rupture totale.
Les soucis rencontrés pour faire le plein dépendent d’une région à l’autre. Ainsi, la Loire-Atlantique est le territoire en plus grande difficulté avec 55,2 % des points en rupture, d’après Fig Data. Cependant, la Normandie et surtout la Bretagne sont également touchées. À noter aussi que l’Ile de France commence à son tour à être en difficulté.
Constat similaire dans le Sud, notamment dans les Bouches-du-Rhône avec près de 50 % des stations qui manquent de carburant. Néanmoins, la situation pourrait s’améliorer puisque le ministère de la Transition a annoncé des réquisitions au dépôt de Fos-sur-Mer pour approvisionner les pompes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’est de l’Occitanie.
Il n’y a que dans le nord-est et le sud-ouest de la France que les automobilistes ne se posent pas trop de question pour faire le plein.
J.B.
Mise à jour du mercredi 22 mars à 10h40
18% des stations en difficultés
Sans véritable surprise au vu des déclarations des responsables syndicaux des derniers jours, la situation commence à se tendre dans de nombreuses stations-services.
A l’heure où nous publions cette mise à jour, 18,24% des points de distribution de l’Hexagone manquent d’au moins un carburant (1133 stations en pénurie partielle, 880 en pénurie totale selon la plate-forme contributive penurie.mon-essence.fr).
Les difficultés touchent aussi bien les raffineries que les 200 dépôts de carburant du pays, mais certaines zones sont plus touchés que les autres. Ainsi en va-t-il du pourtour méditerranéen (près de 56% des stations en difficultés ce matin, d’après Fig Data), du grand Ouest et de l’Ile-de-France.
Les autoroutes semblent encore relativement épargnées. Ce matin, Vinci Autoroutes, premier opérateur du pays, assure que 95% des stations de son réseau distribuent du sans plomb et 96% disposent de gazole.
P.-O.M.
Mise à jour du mardi 21 mars à 15h30:
A Marseille, la situation se complique
A Marseille, on estimait lundi que 50% des stations-service manquaient de carburant. Et la situation semble se compliquer encore dans la ville aujourd'hui d'après nos propres observations. Rien que dans le périmètre de Bonneveine, la station Esso est vide depuis la semaine dernière et la station Eni à côté d'elle vient elle aussi d'épuiser tous ses stocks. Résultat, les automobilistes font près d'une heure de queue à la station Carrefour Bonneveine et provoquent des embouteillages gigantesques. La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer reste paralysée par la grève, mais des réquisitions à partir d'aujourd'hui doivent permettre d'acheminer du carburant dans les stations.
Mise à jour du mardi 21 mars à 07h35:
Près de 14% des stations en difficulté
Les choses se compliquent dans les Bouches-du-Rhône où la moitié des stations connaît des difficultés avec au moins un carburant manquant, et où de longues files d’attente commencent à apparaître devant certaines stations-services, notamment autour de Marseille. Dans le Gard et le Vaucluse, il est interdit de récupérer plus de 30 litres par voiture.
Autre région particulièrement touchée, le grand Ouest où de nombreuses stations sont en difficulté, notamment en Loire-Atlantique.
Selon le site collaboratif penurie.mon-essence.fr, 687 stations sont en rupture totale et 834 en rupture partielle au moment où nous mettons à jour cet article. Cela représente 1 521 stations, soit 13,8% des points de distributions de l’Hexagone, contre 9% hier lundi.
P.-O.M
Mise à jour du lundi 20 mars à 15h12:
Le Vaucluse limite l'achat de carburant à 30 litres par voiture
La préfecture du Vaucluse a décidé de limiter les ventes de carburants dans les stations-services du département, jusqu'à jeudi inclus, afin d'éviter des phénomènes "d'achats préventifs". Les pleins sont limités à 30 litres pour les autos et 120 litres pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. Sont concernés l'essence, le diesel, le GPL et l'éthanol. Il est aussi interdit de remplir des réservoirs additionnels (jerrycans, etc).
Mise à jour du lundi 20 mars à midi:
« La pénurie va s’intensifier »
Invité de France Info ce lundi matin, le secrétaire général de la Fédération nationale des industries chimiques de la CGT avertit : « la pénurie de carburant va s’intensifier. »
Et Emmanuel Lépine d’ajouter : « Je n'ai jamais vu une détermination pareille chez les salariés du pétrole ». Résultat, « aucun produit ne sort d’aucune raffinerie aujourd’hui. »
Ainsi en va-t-il notamment de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (69) où les expéditions devaient se voir suspendues ce lundi matin du fait d'une grève du service expéditions, ou de la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (76), partiellement à l'arrêt ce week-end. Dans ce site, il apparaît aussi que le pétrole brut vient à manquer en raison du blocage du port du Havre.
Les autres raffineries TotalEnergies seraient déjà à l’arrêt, du fait des arrêts de production ou des blocages d’expéditions. De plus, « le dépôt de carburant d'entrée portuaire à Marseille est également bloqué », indique Emmanuel Lépine.
Mais le phénomène s’étend bien au-delà de cette zone, comme on le constate en consultant la carte collaborative du site penurie-monessence.fr.
Il y apparaît ce matin que 582 stations sont en rupture partielle de carburant et 422 en rupture totale. Soit un total cumulé de 1 004 stations en difficulté, qui représente 9% des 11 039 stations répertoriées en France.
Sans surprise, certaines zones sont ainsi plus touchées que d’autres : la région parisienne, les Bouches-du-Rhône (17% d’indisponibilité ce matin, selon un décompte France Info) et le grand ouest autour de Nantes connaissent un taux d’indisponibilité (totale ou partielle) supérieur à la moyenne.
P.-O.M
Mise à jour du samedi 18 mars à 11h05:
"Allez faire des pleins d’essence car il n’y en aura bientôt plus beaucoup"
Interrogé par BFM TV, le leader de la CGT dans les Bouches-du-Rhône Olivier Mateu conseille aux automobilistes « d’aller faire des pleins d’essence car il n’y en aura bientôt plus beaucoup. » Le même a d’ailleurs évoqué la raffinerie de Petroineos, près de Marseille, qui doit se mettre à l’arrêt dès lundi.
Actuellement, 3% des stations seraient touchées par des ruptures partielles ou totales à l’échelle nationale. Mais selon Fig Data, le département des Bouches-du-Rhône est actuellement le plus touché avec près de 18% des stations en rupture totale ou partielle, contre 15,4% dans le Gard et 11,4% dans le Vaucluse. Des taux assez voisins de ceux constatés en Loire-Atlantique (14%).
Côté région parisienne, c’est encore assez calme avec toutefois un peu plus de 6% des stations des Hauts-de-Seine en difficultés.
Mise à jour du 13 mars:
L'ouest encore (un peu) touché
Interrogée ce lundi matin par RMC, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher s’est voulue rassurante : «La profession me confirme que nos stations-service sont bien approvisionnées en carburant. […] Les professionnels qui gèrent les stations-service ont tiré des enseignements de la précédente grève, de manière à augmenter leurs stocks et à être plus efficaces dans le transport de carburant vers les stations-service. Pour le moment, il n’y a pas de rupture particulière. »
Selon les données de Fig Data, seules 4,1% des stations-services de l’Hexagone connaissent des difficultés ce lundi matin, avec au moins un carburant en rupture d’approvisionnement
La situation est donc plutôt calme à l’échelle du pays, mais des difficultés persistent dans l’ouest: environ 20% de stations en manque total ou partiel de carburant en Mayenne, et autour de 18% dans des départements comme l’Indre, l’Indre-et-Loire, et la Sarthe. Ile-de-France et Normandie connaissent aussi quelques soucis.
Côté raffineries, le site TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique) prolonge la grève jusqu'au jeudi 16 mars à 21 heures.
Moins de 4% des stations en difficulté
Selon l’agence Reuters, les expéditions de carburant restent au point mort dans les raffineries et les dépôts de TotalEnergies. Le pétrolier précise ainsi qu'environ 40% des opérateurs postés vendredi matin poursuivaient le mouvement de grève initié mardi dernier.
Alors que les expéditions de carburant avaient repris ce vendredi matin à la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer, elles ont à nouveau cessé dans l'après-midi: "Nous repartons en grève avec zéro expédition on va fermer les portails et plus de camion plus rien", précise le syndicat.
Cette (courte) reprise était intervenue après celle notée jeudi à la raffinerie Esso de Port-Jérôme-Gravenchon (Normandie).
Si des difficultés se font sentir çà et là, l'AFP indique que moins de 3,5% des stations-services du pays manquent encore d’au moins un carburant ce jour.
La moitié ouest reste un peu plus touchée avec encore 16 à 18% des stations en difficulté (manque partiel ou total de carburant) en Indre-et-Loire, Orne, l'Indre et Mayenne.
Les choses s'arrangent dans l'ouest
Interrogé ce jeudi en fin d'après-midi par BFM TV, Francis Pousse, le président du syndicat professionnel Mobilians (5800 stations sur environ 10 000), se veut rassurant, expliquant que "les petits blocages n'ont jamais duré très longtemps." Quant à la Sarthe et la Mayenne, qui figuraient mercredi parmi les départements les plus impactés, ils ont aujourd'hui vu les difficultés d'approvisionnement "baisser de 7 à 10%."
Environ 7% des stations touchées...mais un quart dans la moitié ouest
Avec environ 7% de stations connaissant des difficultés d’approvisionnement à l’échelle du pays (contre 40% au plus fort des grèves du mois d’octobre), on ne parle pas encore de pénurie de carburant.
Des difficultés persistent néanmoins dans la moitié ouest de l’Hexagone, où au moins un carburant manque dans environ un quart des stations des départements de l’Indre-et-Loire, de la Sarthe et du Calvados.
Côté raffineries, « la grève a été reconduite sur tous les sites de TotalEnergies ce matin », a indiqué ce jeudi 9 mars à l’Agence France-Presse (AFP) un représentant de la CGT-Chimie.
Cela signifie que si le carburant continue d’être fabriqué et stocké sur place, aucune goutte n’est expédiée depuis les raffineries en grève. Le gazole et le sans plomb actuellement distribués proviennent des 200 dépôts que compte le pays, lesquels assurent une autonomie de plusieurs jours, voire de quelques semaines.
Interrogé hier sur France Info, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP), Olivier Gantois, a indiqué que le pays « était légèrement au-dessus du niveau normal de rupture de stock de carburant en station », ajoutant qu’ « il y a en permanence, malheureusement, des stations-service en manque de carburant, indépendamment des grèves. »
Rappelons que le site prix-carburants.gouv.fr (site officiel) permet de suivre presque en temps réel les disponibilités de carburant autour de soi.
Autre source, le site penurie.mon-essence.fr, qui répertoriait à midi 402 stations en rupture partielle et 84 en rupture totale. Reste que si le mouvement continue, des tensions risquent de rapidement émerger çà et là.
P.-O.M.
À Niort et dans le sud Deux-Sèvres (79), c'est le calme plat
Comme hier, la situation est particulièrement calme dans le sud des Deux-Sèvres. À Niort, toutes les stations visitées sont quasiment désertes et tous les carburants sont encore disponibles. Un peu plus à l'Ouest, à La Crèche l'unique station du bourg vend à nouveau tous les carburants. Un constat également valable quelques kilomètres plus loin, à Saint-Maixent-l'Ecole, aussi bien à Intermarché qu'à Leclerc.
O.C
Dans les Yvelines, pas d'affolement et de rares carburants en rupture (8 mars 15h52)
Un rapide tour de 6 stations dans la région de Carrières-sous-Poissy/Conflans-Saint-Honorine dans les Yvelines (78) laisse apparaître que le calme est de rigueur en milieu d'après-midi de ce mercredi 8 mars. Certes, l'horaire du relevé est typiquement creux, mais au mois d'octobre dernier, des files se formaient à tout heure, y compris dans la nuit.
Reste que les 6 stations visitées montrent une fréquentation tout à fait normale. Il n'y a aucun affolement du côté des automobilistes. Aucune queue à déplorer.
Le Leclerc de Carrières-sous-Poissy/Andrésy a même retrouvé du SP98, qui était en rupture hier. Le second Leclerc de la Ville est par contre en rupture de SP95.
Le Total Energies d'Andrésy, qui était pourtant un des premiers à avoir fermé lors du dernier épisode de tension est ouvert et tous les carburants sont distribués. Par contre, elle affiche des prix supérieurs à 2 €, alors même que Total s'était engagé à ne pas dépasser les 2 €. Il doit y avoir des petites lignes quelque part... (oui, après vérification, les carburants Excellium ne sont pas soumis au plafond, et ce sont bien ceux-là qui dépassent les deux euros...)
Les Deux BP de Conflans-Saint-Honorine sont vides (certainement car très chers) et distribuent aussi tous les carburants. Le Leclerc de cette même ville connaît une fréquentation normale, et seul le Bioéthanol E85 est en rupture.
M.C.
La moitié ouest plus touchée par les difficultés (8 mars 15h05)
Selon un pointage AFP en début d’après-midi mercredi, près de 6% des stations-services manquaient de carburant, essentiellement en raison des « pleins de précaution » réalisés par les automobilistes. En effet, 199 dépôts de carburant (sur 200) continuent d’approvisionner le réseau de distribution
La moitié ouest, où un quart des stations de Sarthe, d'Indre-et-Loire et du Calvados manquent soit d'essence, soit de gazole, semble plus touchée que les autres. Malgré cela, « on a assez d'agilité pour aller chercher du carburant ailleurs même si ça prend plus de temps », précise Francis Pousse président du syndicat professionnel Mobilians (5800 stations sur environ 10 000). Pour autant, «tout va dépendre de la poursuite ou pas de la grève, de son intensification ou pas. […] Certaines stations avaient anticipé en faisant des stocks avant la crise. Mais dans certains points de vente, on a eu des hausses de vente de 50%. Donc, fatalement, il y a un moment donné où il y a une rupture car on ne met pas autant de camions qu'on veut sur la route pour relivrer les stations.»
À Caen, une situation tout à fait normale (le 8 mars à 12h30)
À Caen, en Normandie, on remarque aucune "prise d'assaut" des stations-services. L'affluence est parfaitement normale, et tous les carburants sont disponibles. Sur cinq stations visitées, aucune ne manque d'essence ou de diesel.
J.B.
Dernière mise à jour : le 8 mars à 9h30
"Moins de 5% des stations en difficulté."
La grève des 7 raffineries du pays, votée au jour le jour, se poursuit ce mercredi. Cela signifie que le carburant ne sort plus, et se traduit par quelques difficultés d’approvisionnement. « Hier soir, les deniers chiffres connus, on avait moins de 5% de stations en difficultés c’est-à-dire manquant d’un produit au moins », déclarait Francis Pousse, président de la branche distributeurs de carburants au syndicat Mobilians, au micro de RTL ce matin . « Néanmoins il va falloir voir comment la journée va se passer. » Les difficultés se concentreraient notamment sur les régions Centre - Val de Loire et Ile-de-France.
P.-O.M.
Hausse des requêtes GPS vers les stations services (19h38)
Fort de ses 20 millions d'utilisateurs, Waze est un excellent baromètre de nos déplacements. Et justement, l'appli de navigation a noté qu'au courant de la journée, les requêtes vers les stations services a augmenté de 21% par rapport au même jour la semaine passée. Une augmentation certes révélatrice, même si elle reste très inférieure à celle que le GPS de nos smartphones avait observé du 11 au 22 novembre dernier, période de pénurie d'essence et qui culminait à 43%.
M.H.
À Niort et dans le Sud Deux-Sèvres, pas d'affolement (18h)
À Niort, dans les Deux-Sèvres (79), la situation dans les stations-service de la ville est normale avec une affluence traditionnelle aux heures de sorties de bureau. Un peu plus à l'ouest, sur l'axe Niort/Poitiers, la station de La Crèche semble ne vend plus de sans-plomb 98, tandis que quelques kilomètres plus loin, à Saint-Maixent l'École, la situation est plus que calme (voir photo). À l’instar du reste de l'ouest de la France, l'heure est loin d'être à l'affolement à Niort et dans les alentours de la "capitale française des Mutuelles et des assurances".
O.C.
Situation - presque - normale à Caen (16h05)
A Caen, en Normandie, la situation est calme. Les conducteurs sont loin de se bousculer pour faire le plein de leur auto. Cependant, la manifestation contre la réforme des retraites dans le centre-ville bat son plein.
J.B.
Premières pompes à sec dans les Hauts-de-Seine (15h05)
S.S.
En Indre-et-Loire, dans les stations-services avec ceux à qui, « on ne la fait pas » (14h02)
Tout est calme. Du moins pour le moment. Dans les stations de rase campagne, la distribution d’essence se déroule comme tous les jours : sans le moindre affolement. Mais dans la périphérie de Tours, les infos des matinales sont parvenus jusqu’aux auto-radios. Certes, la queue dans cette station d’hypermarché n’est pas très longue, 10 minutes tout au plus, mais pour le responsable des pompes, « c’est un trafic deux fois supérieur à celui d’un mardi matin ordinaire ».
Dans la file d’attente, Alain et son Peugeot Expert blanc, font le plein de gazole. « On ne va pas me la faire à l’envers. Au mois d’octobre, j’ai attendu deux heures pour prendre 20 l. cette fois, je prends les devants. » Et quand on évoque devant lui un comportement qui pourrait engendrer une pénurie, il réplique: "C'est ce que je me disais la dernière fois et résultat : je me suis fait avoir". Comme lui, cette jeune femme fait son plein en mode « on ne sait jamais ».
Pour autant, aucun des usagers de cette station service, ni de celles des alentours, ne remettent en cause le mouvement social contre la réforme des retraites, même s’ils ne manifestent pas, à l’instar de milliers d’autres au centre-ville, tout proche.
Faire la queue en forme de solidarité ? Pour cette personne âgée qui fait le plein de sa Clio, c’est plutôt de l’indifférence. « Moi, je fais mon plein normalement car demain matin, ma femme et moi on part quelques jours à Toulouse. » Et quand on lui explique que dans quelques jours la situation risque de s’aggraver, et qu’il aura du mal à faire le plein du retour, il ne s’inquiète pas plus que ça : « ça me donnera une bonne excuse pour prolonger mon séjour. On est à la retraite depuis l’âge de 60 ans, ma femme et moi. Une chance. »
M.H.
Premier article publié le 07/03 à midi:
Les syndicats ont prévenu : il est bel et bien question de « mettre la France à l’arrêt » ce mardi 7 mars, ce qui passe par des débrayages dans tous les secteurs de l’économie, des manifestations à travers le pays avec plus de 300 rassemblements prévus un peu partout et, sans surprise, le blocage de dépôts de carburant.
Car si les distributeurs pétroliers, en prévision des mouvements sociaux à venir, « ont restocké les carburants et se sont mis en situation de stock maximum », comme l’a annoncé le directeur de l’UFIP Energie et Mobilités Olivier Gantois, toute la question va être maintenant de distribuer celui-ci.
Ce mardi matin, en région parisienne, la situation restait pourtant calme, en écho aux propos rassurants de nombreux professionnels. Sur BFM TV, Francis Pousse, président de la branche distributeurs de carburants au syndicat Mobilians, disait hier n’avoir pas d’inquiétudes « pour l’instant » : « les dépôts d'essence et raffineries ont rempli leur stock en prévision des pertubations à venir, ce qui n'était pas le cas en octobre dernier lorsque de nombreuses stations se sont retrouvées à sec. »
Votre serviteur, au fil de sa tournée matinale des stations-services, n’a d’ailleurs constaté de file d’attente que dans une pompe d’hypermarché (Auchan Plaisir, 78), alors même que dix kilomètres plus loin, un autre hyper (Leclerc Bois d’Arcy) n'affichait aucune surcharge
Est-ce à dire que les automobilistes prévoyants (et nourris par l’expérience de l’automne dernier) ont fait le plein les jours précédents de façon à ne pas être pris au dépourvu ? C’est fort probable. D’ailleurs, l’affluence restait étonnament calme ce matin dans plusieurs petites stations de campagne des Yvelines.
Pour autant, il faut garder à l’esprit que les expéditions de carburant sont actuellement au point mort : « les expéditions sont bloquées en sortie de toutes les raffineries ce matin », a précisé la CGT-Chimie. A cela s’ajoute la grève votée par les raffineries de Donges et Gonfreville, même si une raffinerie ne s’arrête pas de fonctionner en une journée.
Indiquant que le mouvement entrait dans « une nouvelle phase », avec « des grèves reconductibles dès aujourd'hui », le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez avertit : « on est passé un cran au-dessus. »
Ce qui signifie, sans surprise, que des difficultés seront rapidement à craindre pour les automobilistes si le mouvements prospère. Dans les heures (et jours) qui viennent, Caradisiac vous proposera donc ici-même des mises à jour à partir des constatations réalisées sur le terrain par son réseau de journalistes dans différentes régions de l’Hexagone.
P.-O.M.
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