Osez le ringard avec le Renault Scenic 2.0 turbo, puissant et pratique !
La mode des SUV occulte les monospaces, pourtant plus pratiques et parfois très bien motorisés. Comme ce Scenic dont le 2,0 l turbo essence de 165 ch, performant et solide, procure un bel agrément. Le tout pour pas grand-chose : dès 3 000 €.
Une réputation désastreuse en matière de fiabilité. C’est ce dont pâtit le Renault Scenic II, codé J84, principalement à cause de ses versions diesels, hâtivement commercialisées en 2003. Mais les moteurs à essence, éprouvés, échappent à bien des soucis.
Contrairement au premier Scenic, le second ne tente pas de se rattacher à la berline Mégane dont il partage la plate-forme, et profite d’un design élaboré en ce sens. Presque totalement spécifique, il se signale par un dessin plutôt dynamique, original et très moderne qui participe à son grand succès initial.
Si ses trains roulants demeurent conventionnels (jambes McPherson à l’avant, essieu de torsion à l’arrière), il profite d’une structure soigneusement étudiée qui lui vaut la note maximale au crash-test de l’EuroNcap. Quant à l’habitacle, autre temps, il profite de toute la modularité voulue : sièges arrière coulissants, rabattables et amovibles, accoudoir central mobile, rangements à profusion… Le Renault Scenic électrique actuel pourrait en prendre de la graine !
En 2004, Renault dévoile une version longue dite Grand Scenic (+ 23 cm), qui accueille sept passagers grâce à une poupe étirée, profitant également au volume du coffre. Cette année-là, le Renault bénéficie d’une motorisation très musclée, le 2,0 l F4RT (qui fait les beaux jours de la Mégane RS notamment), ici en 165 ch.
Couplé à une boîte 6, il emmène le Scenic à 206 km/h, et lui fait franchir les 100 km/h en 8,6 s, alors que les 270 Nm de couple garantissent de bonnes reprises, même en charge. Rouler en famille n’a plus rien d’une punition ! Ce moteur ne se décline qu’avec les finitions les plus hautes d’une gamme dont la complexité donne des boutons (et pas uniquement de commande).
Deux thèmes sont proposés, Luxe et Sport, qui se déclinent en deux niveaux d’équipement riches, Dynamique et Privilège. La Sport comprend déjà l’ESP, la clim auto bizone, les quatre vitres électriques, la radio CD, les projecteurs et essuie-glaces automatique, le frein à main électrique, les jantes en alliage… La Luxe ajoute le chargeur CD, le régulateur de vitesse ou encore le contrôle de pression des pneus. Riche !
Les Dynamique et Privilège, se différencient par leur présentation, plus chic sur la seconde (bords de siège en cuir par exemple). Les prix ? Ils varient de 23 950 € en Sport Dynamique (32 600 € actuels selon l’Insee) à 25 650 € (34 950 € actuels selon l’Insee) en Luxe Privilège. Le Grand Scenic impose une rallonge de 1 200 €.
Dès 2005, la gamme Sport est supprimée, tandis qu’en 2006, le monospace au losange se voit restylé. Projecteurs, feux et présentations sont modifiés, la qualité générale progresse mais la mécanique ne change pas. Si le 2,0 l turbo disparaît en 2008, le Scenic II est remplacé par le Scenic III en 2009, vendu à 1,5 million d’unités contre plus de 2 millions à son prédécesseur. Mais la concurrence n’était pas la même…
Combien ça coûte ?
Même s’ils sont très rares, on trouve de beaux Scenic 2.0 T dès 3 000 €, avec environ 200 000 km au compteur. Comptez 4 500 € à 150 000 km et 5 500 € à 100 000 km. Les Grand Scenic reviennent à environ 500 € supplémentaires.
Quelle version choisir ?
N’optez pas forcément pour la plus équipée possible (plus d’accessoires = plus de pannes) mais la mieux suivie. Les phases II, plus fiables, sont à privilégier.
Les versions collector
Un Scenic collector ? Bientôt peut-être… Ce serait alors un exemplaire affichant un kilométrage extrêmement faible, en parfait état et doté d’un maximum d’équipements. Certainement plus rare qu’une Ferrari 250 GTO !
Que surveiller ?
Contrairement aux moteurs diesels, le 2,0 l turbo du Scenic ne pose aucun problème. Très solide, il passe aisément la barre des 200 000 km en se contentant d’un entretien classique (courroie de distribution avant 100 000 km). La boîte se révèle également fiable.
Il en va différemment des accessoires électriques : l’affichage électronique est sujet à bien des défaillances. La carte mains-libres et le frein à main automatique également, mais cela s’arrange nettement en 2005. Les vitres électriques ont tendance à tomber dans les portières, alors que la clim a besoin d’une reprogrammation parfois. Bien des rappels ont eu lieu : privilégiez les exemplaires suivis chez Renault. Les Scenic restylés sont bien plus sereins.
Pour sa part, l’habitacle vieillit très correctement et la corrosion n’est pas un problème.
Sur la route
La position de conduite du Scenic II n’a rien à voir avec celle de son prédécesseur. On est très bien installé à bord, et la visibilité, grâce au grand pare-brise bombé, s’avère excellente. On n’en dira pas autant de l’ergonomie, à cause de cette instrumentation digitale centrale pas exagérément lisible…
On se console avec les nombreux espaces de rangement (notamment dans le plancher) et la grande boîte à gant réfrigérée. Surtout, le siège, doté d'un appui-tête idéalement conçu, se révèle confortable. Très bien insonorisé, le moteur révèle une souplesse appréciable et surtout un sacré punch disponible très tôt. Il transfigure l’agrément du Scenic par ses jolies performances, d’autant qu’il se complète d’une boîte plaisante à manier. Sur autoroute, même en 6e, on dispose d’une importante réserve de puissance, qui fait notoirement défaut aux versions atmos. Mieux, le niveau sonore très bas s’associe à une suspension bien filtrante pour conférer au Renault un grand confort.
Le comportement ? Sûr, équilibré et plutôt précis, il renforce l’homogénéité du Scenic, même s’il ne s’agit pas d’un véhicule sportif, comparable à un Opel Zafira OPC par exemple. On aimerait une direction moins muette, mais on a affaire à un engin familial…
Enfin, le Scenic 2.0t modère sa consommation, de l’ordre de 8,5 l/100 km. Bien des propriétaires l’ont d’ailleurs passé à l’éthanol, ce que le moteur supporte aisément.
L’alternative youngtimer
Renault Mégane Scenic 1 2.0 16v (1999 – 2003)
Ce n’est pas une révolution que provoque le premier Renault Scenic, mais presque. Si des monospaces de sa taille existent déjà (la Nissan Prairie notamment), il se signale par une modularité inédite à son niveau de gamme. Inspirée de celle de l’Espace, elle comporte notamment des sièges arrière indépendants, coulissants et au dossier inclinable. Sans oublier les nombreux rangements !
Dérivant de la berline Mégane I (donc de la R19), le Scenic assume totalement cette filiation par son look et son appellation. Cela change en juillet 1999, où le restylage le différencie. A cette occasion, il renforce sa praticité (lunette arrière ouvrante) et surtout, gagne une version huppée RXI dotée d’un 2,0 l 16 soupapes de 140 ch. Ainsi gréé, le Scenic frôle les 200 km/h et passe les 100 km/h en moins de 10 s. Enfin un peu de dynamisme ! Fiable et produit jusqu’en 2003, ce Scenic se déniche à partir de 2 000 €.
Renault Scenic 2.0t (2004), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 998 cm3
- Alimentation : injection, turbo
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle, traction
- Puissance : 165 ch à 5 000 tr/min
- Couple : 270 Nm à 3 250 tr/min
- Poids : 1 425 kg
- Vitesse maxi : 206 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 8,6 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Renault Scenic II, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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