LLD : le segment confiant malgré un contexte plombant
Le Sesamlld, Syndicat des loueurs longue durée et des mobilités, propose un coup d'oeil dans le rétro sur le millésime 2022. Malgré un contexte incertain et des problèmes persistants depuis la crise de 2020, les adhérents analysent plutôt avec confiance l'évolution du marché français.
Le retour à la normale pour l'économie française, et pour l'industrie automobile en particulier (pénurie d'offre chez certains constructeurs, allongement des délais de livraison, hausse du prix des carburants, etc.), n'a hélas pas eu lieu en 2022. C'est ce que rappelle le Sesamlld dans son bilan annuel intitulé " Faits et chiffres " publié cette semaine.
Le Syndicat des Entreprises des Services Automobiles en LLD et des Mobilités décrit les impacts de la conjoncture sur le segment de la location longue durée. Il fait notamment état d'une diminution du nombre de mises à la route l'an dernier, avec des livraisons en baisse de 8,8 % en comparaison avec 2021, passant de 462 805 à 426 481 en seulement un an.
Croissance du Fleet Managament
Pour autant, le Sesamlld veut se réjouir de signes encourageants. En dépit de la conjoncture, " le parc de location longue durée (LLD) des adhérents s'est distingué en affichant une croissance de 1,9 %, atteignant ainsi 1 569 888 véhicules en parc ", constatent les acteurs de la location longue durée. Ces derniers soulignent en outre la bonne santé du Fleet Management en France. Cette gestion de flottes externalisée a maintenu " sa dynamique de croissance " : 295 725 véhicules étaient gérés sous ce format au 31 décembre 2022. C'est 2,9 points de mieux qu'en 2021.
Les parcs en LLD ont par ailleurs connu une évolution de leur mix énergétique, plus sensible encore que les années précédentes. Le Sesamlld précise que la répartition des énergies a été " accentuée par la baisse des immatriculations en volume. " Dans le détail, on retient que 33 % des voitures particulières immatriculées en 2022 roulaient à l'essence.
Le diesel, de son côté, a été plus délaissé encore que l'année d'avant, avec seulement 27 % de parts de marché chez les VP (34 % en 2021) mis à disposition en contrat longue durée. Ce désintérêt progressif est, selon le syndicat, " la conséquence de la création des zones à faibles émission ". Ajoutons à cela, et entre autres, l'impact des quotas contenus dans la Loi d'orientation des mobilités (LOM), mais aussi l'interdiction européenne de commercialiser des modèles thermiques à l'horizon 2035.
Montant financé en hausse et 87 000 km par contrat
Effet des vases communiquants, l'électrification profite quant à elle des politiques de verdissement et de l'engouement client pour les technologies dites propres. Le Sesamlld note ainsi qu'en 2022, 1 véhicule sur 5 présents dans les parcs de ses adhérents était hybride rechargeable ou 100 % électrique. Mais là où le PHEV a semblé mollir quelque peu (se fixant autour de 11,5 %), le mode zéro émission, lui, a pris 2,1 points de bonus pour peser désormais 8,4 % du total des immatriculations en LLD.
Parmi les autres points abordés dans ce bilan, on retient que le montant moyen financé en LLD est en hausse constante depuis 2017. Il a atteint 29 304 euros en 2022, soit 5,6 % de plus sur un an. On retient aussi que la durée moyenne d'un contrat de location a augmenté (40,7 mois en moyenne, contre 38,1 mois en 2021) du fait des prolongations accordées par les loueurs pour tenter de palier les retards de livraisons. Ceci se répercute sur le kilométrage moyen constaté : 87 879 km en moyenne, soit une hausse de 6,1 % sur douze mois.
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