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Les sanctions américaines vont-elles pousser l'Europe à en finir avec le couperet de 2035 ?

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

L'INFO DU JOUR - Les 25 % de taxes demandées par Washington pour l'importation des voitures étrangères poussent les constructeurs, notamment allemands, à demander l'annulation de fin du thermique en 2035, histoire d'éviter une double peine. Et il semblerait que leur cause soit entendue, en partie du moins, par Bruxelles.

Les sanctions américaines vont-elles pousser l'Europe à en finir avec le couperet de 2035 ?
Le vice-président de la Commission européenne Stéphane Séjourné, évoque un assouplissement de la directive sur l'interdiction du thermique. Crédit photo : PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Et si Donald Trump était le meilleur lobbyiste en faveur de l’industrie automobile européenne ? Car, après tout, depuis sa décision du 2 avril au soir, et les 25 % de taxes douanières appliquées aux voitures importées aux États-Unis, la planète auto s’agite en tous sens. Elle fait notamment le siège de Bruxelles en évoquant la double peine, celle qui les oblige à subir non seulement les fameuses taxes américaines, mais aussi l’obligation d’affronter le couperet de 2035 et la fin du thermique.

Le forcing de Washington fait peut-être, dans ce dernier domaine seulement, l’affaire des constructeurs européens avec un nouvel argument massue pour que l’Europe les protège mieux et recule plus sur les échéances à venir.

Le haut-Commissaire monte au créneau

Une insistance qui a poussé Stéphane Séjourné, haut Commissaire français, vice-président exécutif de la Commission européenne, chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, pas moins, à se fendre d’une tribune dans Le Monde ce week-end, en mode alarmiste.

L’industrie auto ? "Elle est en danger de mort", puisque le Commissaire accepte de reprendre les termes des industriels eux-mêmes. Séjourné enfonce le clou en embarquant dans ce Titanic les "13 millions de salariés du secteur" sur le continent, un chiffre parfois controversé.

En sanctionnant les constructeurs occidentaux, Donald Trump leur livre un argument solide pour négocier à Bruxelles. Crédit photo : UPI/MAXPPP
En sanctionnant les constructeurs occidentaux, Donald Trump leur livre un argument solide pour négocier à Bruxelles. Crédit photo : UPI/MAXPPP

Reste que les solutions qu’il envisage dans le texte sont déjà connues : 1,8 milliard d’aides pour développer des gigafactorys et un forcing pour pousser les flottes d’entreprises (60% des ventes de voitures) vers l’électrification. What else ? Pas grand-chose, et surtout rien qui puisse rassurer les constructeurs, si ce n’est une taxe carbone aux frontières de l’Union que l'on connaît et des prêts garantis par la banque européenne d’investissements.

Pas vraiment de quoi calmer la filière, et surtout pas sa partie allemande. Déjà attaquée au travers de ses exportations vers l’est, avec des baisses de ventes en Chine de 30 % en moyenne, elle l’est dorénavant à l’ouest avec les sanctions trumpesques. 

Mais que faire d’autre ? Appliquer des droits de réciprocité sur les autos américaines vers l’Europe ? À part un retour ultra-timide de Cadillac et quelques Ford Mustang ultra-malussées, la sanction est totalement indolore et ne risque pas de faire plier Donald Trump.

Un lissage de l'échéance 2035 à l'image du lissage des amendes CAFE

Alors Stéphane Séjourné, pour compléter sa tribune, est intervenu sur les ondes de France Inter ce lundi 7 avril, et en substance, ses allusions en disent long sur la position de Bruxelles. Pour lui, la Commission européenne ne remettra pas en cause l’échéance de 2035, en revanche, il entrevoit une solution : procéder de la même manière que pour les amendes CAFE, qui sont lissées sur trois ans.

Que comprendre dans cette allusion ? Que l’interdiction totale des voitures thermiques ne sera que partielle en 2035 ? Qu’elle sera lissée et graduelle sur plusieurs années ? Plausible. En tout cas, cette proposition devrait être sur la table des négociations qui vont s’ouvrir dans les mois qui viennent, puisque la fameuse clause de revoyure, qui devait s’ouvrir en 2026, va s’ouvrir dès cette année.

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