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Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Dans Moto / Nouveauté

Antonin Ploquin

Apparu sur le marché en 2012, le gros trail routier de chez Kawasaki n'avait connu jusqu'alors aucune mise à jour mécanique. Plusieurs facelift (en 2015 et en 2019) et des dotations technologiques étaient venues agrémenter la vie de la Versys 1000 avec notamment des variantes comme la version SE, qui se caractérisait par la présence de suspensions pilotées électroniquement. En 2025, l'aventure continue pour cette grosse XXL avec un nouveau moteur à la clé qui répond aux normes anti-pollution Euro5+.

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Il n'y a donc pas de changement de look pour inaugurer l'arrivée de cette nouvelle motorisation. En effet, pour la firme japonaise le pari était trop risqué de faire une moto qui n'aurait pas attiré les possesseurs de la dernière génération de Versys 1000. Il y a eu pas moins de 1800 acheteurs de la 1000 cm³ depuis 2022 (version S et SE confondues) et la marque nippone reste persuadée que ce sont ces acquéreurs qui seront la cible principale de cette nouvelle 1100 en vue d'un renouvellement. À noter aussi que l’édition classique de cette nouveauté ne sera pas distribuée en France. Ce premier contact a été réalisé sur un modèle SE.

Un moteur qui sait faire le grand écart.

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Rentrons tout de suite dans le vif du sujet en parlant donc du principal changement de cette nouvelle Versys 1100. Le quatre cylindres en ligne passe de 1 043 cm3 à 1 099 cm3. Pour obtenir ce changement de cylindrée, Kawasaki a augmenté la course en la passant de 56 mm à 59 mm. En plus d’obtenir un moteur conforme aux normes Euro 5+, on gagne aussi en puissance et en couple. Ce nouveau bloc génère maintenant 135 ch à 9000 tr/min et 112 Nm de couple à 7600 tr/min. On obtient donc un moulin toujours aussi souple à bas régime et avec encore rage dans les tours. Impossible de faire tousser le quatre cylindres : rouler en 6ᵉ à 2 000 tours reste une chose facile à réaliser. Il s’énerve de 7 000 à 9 000 tr/min pour devenir plus linéaire de 10 000 à 12 000 tr/min. Mais d’une manière générale, on peut réellement qualifier ce moteur d’élastique. Il s’avère exploitable sur une grande plage d’utilisation. Ce moteur est une véritable force tranquille, capable de vous emmener partout et de bien des manières. On notera tout de même des vibrations à 6 000 tr/min qui peuvent se montrer désagréables quand on évolue à vitesse constante.

Côté boîte de vitessesKawasaki a modifié les 5ᵉ et 6ᵉ rapports afin que le moteur tire encore plus long. On a donc à faire à une moto qui tire long en règle générale. Le feeling au niveau du sélecteur est agréable. Le shifter up & down fait plutôt bien son travail : pas forcément besoin de monter haut dans les tours pour le passage d’un rapport. Nous n’avons pas eu de faux points-morts lors de ce premier contact. En revanche, c’est au moment de trouver le neutre qu’on manque de feeling. Il nous est arrivé plusieurs fois de jouer avec le sélecteur pour le trouver alors qu’il était déjà enclenché.

Un design sans risque

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Comme nous le disions en introduction, cette nouvelle Versys 1100 ne se distingue pas par un design inédit, ce qui est bien dommage. On aurait aimé que l’arrivée de ce nouveau moteur soit marquée par un design inédit. Car aujourd’hui, le seul moyen visuel de distinguer la 1000 de la 1100, c’est le sticker de la cylindrée inscrit sur les flancs de carénages. Mais ne soyons pas trop durs tout de même puisqu’on ne peut pas dire non plus qu’elle soit moche. Elle est fidèle à l’identité Sugomi chère à Kawasaki tout en offrant une allure neutre de voyageuse classique. En termes de finitions, cela n'a pas non plus changé, et c'est tant mieux. L’ancienne Versys offrait déjà un bon niveau de finitions. Pas de plastique qui grince ou des carénages mal ajustés, la Versys 1100 est une japonaise de bonne facture, et elle a aussi le souci du détail puisqu’on peut observer que tout le câblage est bien dissimulé.

Le confort à tout prix

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Sur le plan du confort, la réputation de la gamme Versys n’était plus à faire. Même la petite sœur, la Versys 650, est une petite voyageuse confortable. Vous vous en douterez donc, la nouvelle 1100 n’échappe pas à la règle. Tout comme pour son look et ses finitions, Kawasaki s’est reposé sur ses acquis pour concevoir ce dernier trail routier. Si on ne peut pas l’affirmer pour la version S, on peut néanmoins l’attester pour la variante SE. En effet, son système de suspensions pilotées électroniquement (KECS) fait encore des miracles. Grâce à celui-ci, la Versys 1100 SE procure un confort haut de gamme. Précisons au passage que cet ensemble de suspensions est signé par Showa et piloté par la technologie Skyhook. Ce dernier encaisse toutes les imperfections de la route sans sourciller. Le seul danger ici, c'est que vous pourrez peut-être vous surprendre à prendre des ralentisseurs 

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

L’autre élément qui contribue au grand confort de cette Versys 1100, c'est son ergonomie servie par une selle molletonnée comme il se doit. Sur cet essai par exemple, nous avons parcouru pas moins de 350 bornes sur la journée et il ne nous est pas arrivé une seule fois d’avoir mal aux fesses.

Question ergonomie, la posture est très droite, mais on a tout de même la sensation d’avoir le bassin au même niveau que le guidon. De plus, la position de la selle, légèrement inclinée vers le bas, aura tendance à vous faire glisser contre le réservoir. Cet effet peut être plus ou moins accentué en fonction du réglage de précharge que vous sélectionnerez. Lorsque vous en choisirez un à l'arrêt, vous sentirez l’arrière de la moto se lever ou baisser.

Une protection pour les grands et les petits

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Quand on essaie un trail routier, il est aussi important de parler de protection. Et là aussi Kawasaki n’a pas pris trop de risques, car l’aérodynamique n’a pas changé depuis la dernière édition de la Versys 1000. Le pilote sera donc protégé comme il se doit pour attaquer ses moindres voyages. Aussi bien grâce à la bulle qui, même en position basse, dévie le vent de manière à pouvoir rouler avec la visière ouverte assez facilement.  En position haute, ce pare-brise peut monter un peu trop haut si vous mesurez moins d’1,75 m. Vous pourriez effectivement avoir à regarder à travers ce pare-brise et il n’offre pas une très bonne qualité de vision. Autre bémol, le système de réglage qui n’est pas très pratique. Vous serez obligé de libérer vos deux mains pour dévisser et visser les deux molettes de réglage.

Les jambes sont bien protégées par l’habillage de la moto qui rebique légèrement au niveau du genou afin d’éviter toute turbulence sur vos jambes à haute vitesse.

Technologie permissive

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Côté assistances électroniques, la Versys 1100, tout comme la 1000, n’est pas en reste. Surtout la variante SE avec ses suspensions pilotées électroniquement. Ensuite, toutes les versions de cette moto possèdent 4 modes de conduite qui agissent sur la puissance délivrée par le moteur, sur l’intervention du traction control (KTRC) et sur le setting des suspensions (pour la SE).

  • Le mode Sport offre une réponse à l’accélération plus franche, un degré d’intrusion du KTRC le plus minime (1) et un setting de suspensions ferme dit “Hard” pour la SE.
  • Le mode Road se différencie par un degré d’intrusion du KTRC plus élevé (2) et un setting de la fourche et de l’amortisseur dit “Normal”. Par rapport au mode Sport on sent surtout une différence au niveau de la réponse à la poignée de gaz. Mais à vrai dire, c’est vraiment le mode de conduite le plus polyvalent et le plus agréable de cette Versys 1100.
  • Le mode Rain lui est beaucoup plus castrateur et on sent les assistances se déclencher beaucoup plus facilement que les autres modes. La puissance livrée est aussi beaucoup plus faible et ça se sent. À 8000 tours, la moto arrive à bout de souffle.

Et si aucune de ces configurations ne vous convient, il y a toujours le mode Rider que vous pourrez paramétrer à votre goût. Pour les plus téméraires, on aurait aimé que l’ABS soit déconnectable au moins à l’arrière.

Une instrumentation en toute simplicité

Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?
Les nouvelles normes Euro 5+ ont-elles tué la Kawasaki Versys 1100 SE ?

Pour naviguer à travers les menus, les commodos sont plutôt assez clairs et accessibles. Il n’y a qu’un seul menu qui sert à tout le paramétrage disponible sur la moto. L’écran TFT est lisible et distille pas mal d’infos, même les plus superflues : on peut effectivement voir en temps réel le degré d’angle maxi à droite et à gauche ou même voir la jauge de pression exercée sur le frein avant. La petite nouveauté est ici est une fonctionnalité de reconnaissance vocale via l’application mobile Kawasaki Rideology. Vous pourrez par exemple lui demander à quelle distance se trouve la prochaine station essence sur votre itinéraire. Dommage que cette fonctionnalité n'ait pas encore été mise en service au moment de notre essai.

Une moto pratique à souhait

À gauche le pack Grand Tourer, au centre sans option et à droite le pack Tourer Plus
À gauche le pack Grand Tourer, au centre sans option et à droite le pack Tourer Plus

Le modèle essayé disposait d’un pack d’options nommé Tourer Plus. Donc autant vous dire que cette Versys SE disposait d’une pléthore d’aspects pratiques. Grâce à celui-ci, on disposait donc de sacoches de 28 litres chacune dans laquelle nous avons pu aisément loger notre sac à dos et tout notre attirail de pluie. Les phares antibrouillard à LED nous ont aidés à éclairer les routes brumeuses sur les hauteurs de Barcelone. Nous ne les avons pas utilisées, mais il est toujours sympa de constater que des poignées chauffantes étaient aussi de la partie et activables par la pression d’un simple bouton situé sur la poignée gauche. Ayant été en totale autonomie sur la seconde partie de cet essai, Kawasaki nous avait donc greffé un TomTom au milieu du guidon grâce au support de GPS faisant lui aussi partie du pack d’option Tourer Plus. Cet emplacement s’est avéré judicieux puisque la lecture des infos de navigation était un jeu d’enfant. Et si cela n’est pas suffisant pour vous, sachez que le constructeur japonais propose aussi le pack Grand Tourer qui se caractérise par la présence d’un top case de 47 litres.

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On notera aussi la présence d’un port USB-C. Dommage que celui-ci soit si mal intégré. On aurait préféré qu’il soit dans l’habillage du tableau de bord à la place de la prise 12V par exemple. La béquille centrale est toujours de la partie. Elle est facile à actionner et c’est un atout précieux pour effectuer des opérations d’entretiens usuelles telles que le graissage et la tension de chaîne.

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